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Auction archive: Lot number 25

GEORGES MINNE (1866-1941)

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$33,527 - US$55,879
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 25

GEORGES MINNE (1866-1941)

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$33,527 - US$55,879
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

L'AGENOUILLE A LA FONTAINE Bronze Signé sur la terrasse Hauteur: 79 cm Height: 31.1 in. Signed on the base, bronze GEORGES MINNE (1866-1941) L'AGENOUILLE A LA FONTAINE De 1882 à 1884, George Minne étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Gand. A l'âge de vingt ans, il réalise ses premières sculptures: ‘'Couple enlacé'' et ‘'Mère pleurant son enfant mort'' (1886, collection privée). Les trouvant dénuées d'académisme, son maître Louis Van Biesbroeck exprime son mécontentement. Cependant, son caractère novateur, sa nature inquiète, d'une sensibilité portée vers le mysticisme attirent l'attention et l'admiration de Maurice Maeterlinck avec qui il noue des liens d'amitié ainsi qu'avec le cercle de poètes symbolistes comme Grégoire Le Roy, Charles van Lerberghe et Emile Verhaeren-pour lesquels il illustre plusieurs de leurs ouvrages dès 1888. (Rêve et réalité: collections du musée d'Orsay, cat. exp., Kobé, Musée Municipal de Kobé, 19 juin-29 août 1999; Tokyo, Musée National d'Art Occidental, 14 septembre-12 décembre 1999, Tokyo, Nihon Keizai Schlimbun, 1999, p. 251) L'éloquence du silence remplit l'oeuvre de jeunesse de Maeterlinck. (...) Or, ce silence, toutes les oeuvres de Minne en sont inondées, bien plus que sa vie. Que ce soient des dessins aux lignes simples ou aux ombres profondes, que ce sens de l'oeuvre: l'homme qui prêchait la pénitence et l'humilité, s'est affaissé à genoux, il a pris sa tête entre ses mains et l'expression du visage ridé, aux yeux écartelés fixés sur le mystère, exprime l'étonnement et l'anxiété devant l'énorme mission qui lui est dévolue. Les différentes figures des «Agenouillés » de cette époque sont sorties de la même conception. Dans un mouvement d'abandon, ils se sont jetés à genoux et écoutent la voix de leur sang bouillant, le remous des passions montantes auxquelles ils n'échapperont pas, et, dans leur angoisse devant la vie, ils ont jeté leurs bras audessus de la poitrine; c'est un geste qui doit protéger ce qu'il y a de plus pur dans leur intimité, contre la tragédie de la vie qu'ils entrevoient et devant laquelle ils se sentent trop faibles. La conception d'être appelés à vivre ce que vivent les roses, comme elle se réalise ici dans des formes plastiques adéquates à l'idée ! Corps élancés et courbés, articulations dures d'adolescents, bras tenus ensemble dans des mouvements presque parallèles, tête lourdement penchée, modelé léger, rythme lent et mélodieux. Dans ces formes, issues de longues médiations, portées par l'artiste jusqu'à ce que toute individualité en ait disparu et que seuls l'essentiel et l'universel y subsistent, tout est si frêle et si placide qu'on croit sentir flotter les âmes autour d'elles. (Leo Van Puyvelde, George Minne Editions des Cahiers de Belgique, Bruxelles, 1930, p. 35, 57.) En 1898, sort de l'atelier de Minne l' «Agenouillé de la fontaine», obéissant à peu près au même mouvement et au même rythme que le premier «Agenouillé» de 1896; mais celui-ci est encore plus désarticulé et décharné, davantage creusé en plans, avec des arêtes dures, les côtes saillantes, les épaules pointues, et surtout il est davantage spiritualisé, abstrait des formes et des gestes familiers, pour n'être plus qu'une idée, et un message, mais admirablement exprimés, selon les règles plastiques les plus strictes. (André de Ridder, Georges Minne, De Sikkel pour le Ministère de l'instruction publique, Anvers, 1947, p.8-9). Cette oeuvre inspirera la ‘'Fontaine des agenouillés'' (dont l'une des versions en bronze est conservée au Musée d'Orsay), présentée pour la première fois à l'exposition de la ‘'Libre esthétique'' de 1899-cinq frères qui ne sont que les reflets d'une même image. Cette image de Narcisse, comme l'a admirablement déclaré Karel van de Woestyne, est vraisemblablement le chef d'oeuvre de Georges Minne. Provenance : -Collection particulière Exposition : -Gent : Museum Dr Guislain, Schaamtte, Honte, Shame, 2015 (cette version fut prêtée par notre collectionneur) Bibliographie : -"Schaamt

Auction archive: Lot number 25
Auction:
Datum:
21 Oct 2019
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche, 6, avenue Hoche 75008 Paris
Beschreibung:

L'AGENOUILLE A LA FONTAINE Bronze Signé sur la terrasse Hauteur: 79 cm Height: 31.1 in. Signed on the base, bronze GEORGES MINNE (1866-1941) L'AGENOUILLE A LA FONTAINE De 1882 à 1884, George Minne étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Gand. A l'âge de vingt ans, il réalise ses premières sculptures: ‘'Couple enlacé'' et ‘'Mère pleurant son enfant mort'' (1886, collection privée). Les trouvant dénuées d'académisme, son maître Louis Van Biesbroeck exprime son mécontentement. Cependant, son caractère novateur, sa nature inquiète, d'une sensibilité portée vers le mysticisme attirent l'attention et l'admiration de Maurice Maeterlinck avec qui il noue des liens d'amitié ainsi qu'avec le cercle de poètes symbolistes comme Grégoire Le Roy, Charles van Lerberghe et Emile Verhaeren-pour lesquels il illustre plusieurs de leurs ouvrages dès 1888. (Rêve et réalité: collections du musée d'Orsay, cat. exp., Kobé, Musée Municipal de Kobé, 19 juin-29 août 1999; Tokyo, Musée National d'Art Occidental, 14 septembre-12 décembre 1999, Tokyo, Nihon Keizai Schlimbun, 1999, p. 251) L'éloquence du silence remplit l'oeuvre de jeunesse de Maeterlinck. (...) Or, ce silence, toutes les oeuvres de Minne en sont inondées, bien plus que sa vie. Que ce soient des dessins aux lignes simples ou aux ombres profondes, que ce sens de l'oeuvre: l'homme qui prêchait la pénitence et l'humilité, s'est affaissé à genoux, il a pris sa tête entre ses mains et l'expression du visage ridé, aux yeux écartelés fixés sur le mystère, exprime l'étonnement et l'anxiété devant l'énorme mission qui lui est dévolue. Les différentes figures des «Agenouillés » de cette époque sont sorties de la même conception. Dans un mouvement d'abandon, ils se sont jetés à genoux et écoutent la voix de leur sang bouillant, le remous des passions montantes auxquelles ils n'échapperont pas, et, dans leur angoisse devant la vie, ils ont jeté leurs bras audessus de la poitrine; c'est un geste qui doit protéger ce qu'il y a de plus pur dans leur intimité, contre la tragédie de la vie qu'ils entrevoient et devant laquelle ils se sentent trop faibles. La conception d'être appelés à vivre ce que vivent les roses, comme elle se réalise ici dans des formes plastiques adéquates à l'idée ! Corps élancés et courbés, articulations dures d'adolescents, bras tenus ensemble dans des mouvements presque parallèles, tête lourdement penchée, modelé léger, rythme lent et mélodieux. Dans ces formes, issues de longues médiations, portées par l'artiste jusqu'à ce que toute individualité en ait disparu et que seuls l'essentiel et l'universel y subsistent, tout est si frêle et si placide qu'on croit sentir flotter les âmes autour d'elles. (Leo Van Puyvelde, George Minne Editions des Cahiers de Belgique, Bruxelles, 1930, p. 35, 57.) En 1898, sort de l'atelier de Minne l' «Agenouillé de la fontaine», obéissant à peu près au même mouvement et au même rythme que le premier «Agenouillé» de 1896; mais celui-ci est encore plus désarticulé et décharné, davantage creusé en plans, avec des arêtes dures, les côtes saillantes, les épaules pointues, et surtout il est davantage spiritualisé, abstrait des formes et des gestes familiers, pour n'être plus qu'une idée, et un message, mais admirablement exprimés, selon les règles plastiques les plus strictes. (André de Ridder, Georges Minne, De Sikkel pour le Ministère de l'instruction publique, Anvers, 1947, p.8-9). Cette oeuvre inspirera la ‘'Fontaine des agenouillés'' (dont l'une des versions en bronze est conservée au Musée d'Orsay), présentée pour la première fois à l'exposition de la ‘'Libre esthétique'' de 1899-cinq frères qui ne sont que les reflets d'une même image. Cette image de Narcisse, comme l'a admirablement déclaré Karel van de Woestyne, est vraisemblablement le chef d'oeuvre de Georges Minne. Provenance : -Collection particulière Exposition : -Gent : Museum Dr Guislain, Schaamtte, Honte, Shame, 2015 (cette version fut prêtée par notre collectionneur) Bibliographie : -"Schaamt

Auction archive: Lot number 25
Auction:
Datum:
21 Oct 2019
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche, 6, avenue Hoche 75008 Paris
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