Beschreibung:

La Grande mante, 1946 Sculpture en bronze à patine noire nuancée. Signée, numérotée E. A. Marque du fondeur sur le côté Richier EA Susse fondeur Paris. H. 120 cm. (125,5 cm. avec le socle) P. 62 cm BIBLIOGRAPHIE : Germaine Richier Creuzevault, Paris, 1966, oeuvre similaire reproduite. Rétrospective Germaine Richier Fondation Maeght, Saint-Paulde- Vence, 1996, oeuvre similaire reproduite, n° 28, p. 66- 67-68. « ... Toutes mes sculptures même les plus imaginées, partent toujours de quelque chose de vrai, d'une vérité organique... J'invente plus facilement en regardant la nature, sa présence me rend indépendante... » Germaine Richier citée par Françoise Guiter dans le catalogue de l'exposition Germaine Richier au Louisiana Museum, 1988. « ... Formée à la tradition de Rodin et de Bourdelle, Germaine Richier ne conquiert véritablement son style qu'après la Seconde Guerre mondiale, c'est alors que se précise sa manière nerveuse, déchiquetée, toute en tensions qui deviendra l'un des styles les plus représentatifs de la sculpture des années 50. Totalement originale, la sculpture de Germaine Richier ne reniera cependant jamais l'enseignement des maîtres. A côté des turbulences d'une avant-garde prompte à dénoncer la tyrannie du bronze et du métier classique, elle s'attachera, au contraire à en prolonger, sa vie durant, les acquis le plus productifs... Germaine Richier contredit toute approche strictement formaliste, le travail de la sculpture ne pouvant chez elle se réduire, ainsi que le feront nombre de ses contemporains, à la simple organisation des constituants matériels de l'oeuvre. Elle demeure au contraire, étroitement associée à l'expression d'un contenu, liée aux soucis d'appréhender, pour les refigurer, les éléments de la réalité sensible. Profondément, son oeuvre dépend de l'intimité que, depuis son enfance provençale elle entretient avec les plantes et les insectes, de la fascination que, toujours exerceront sur elle les manifestations des puissances naturelles. Sa manière d'exprimer en sculpture cette animalité, la pulsion des forces sauvages, le pouvoir de régénération qu'elle leur accorde, seront regardés après la guerre comme indissociables des questions qui pèsent alors sur l'homme, le font s'interroger sur sa situation dans l'univers, sur ce qui, après le cataclysme, le constitue encore dans son humanité. L'oeuvre de Richier apparait alors comme le fruit d'une réflexion mettant en relation le pouvoir d'évocation des matériaux naturels avec sa volonté d'exprimer un vitalisme de l'instinct pour, indirectement signifier la profondeur du drame humain ... Jacques Beauffet, in L'écriture griffée : Antonin Artaud Brassaï, Victor Brauner Bernard Buffet César, Jean Dubuffet Jean Fautrier Alberto Giacometti Francis Gruber Jean Hélion Henri Michaux Germaine Richier Tal Coat, Wols. RMN Paris/Saint-Etienne, 1993. La mante religieuse est peut être, de tous les insectes, la plus appropriée pour s'intégrer au monde des hybrides de Germaine Richier Sa posture habituellement verticale lui confère naturellement un caractère humanoïde qui n'a pas manqué de frapper les imaginations, et que Richier exagère à peine dans la versions qu'elle en donne.