GHERASIM LUCA. CORRESPONDANCE AVEC CLAUDE TARNAUD. 3 lettres et une carte postale autographe signée, datées du 12 avril au 28 juillet 1953.. - 12 avril 1953. 2 pp. in-4 à l'encre rouge sur un double feuillet de papier couché. Ghérasim Luca a découpé une ouverture sur le 1er feuillet. Le second est orné d'un collage formé de 5 coupures de presse et comporte la copie d'un poème d'Héros-limite. Magnifique lettre-objet soigneusement calligraphiée à l'encre rouge, dans laquelle Ghérasim Luca a recopié un long poème d'Héros-limite sur le point d'être imprimé, « Auto-détermination ». Il achève sur une réflexion désabusée sur la vie parisienne : « J'ai mis longtemps à comprendre qu'à Paris les relations entre les amis se réduisent à de simples échanges d'idées (sorte de coup de chapeau) et que même dans les exceptions où les idées sont doublées d'affectuosité, celle-ci n'est recherchée que par besoin d'intensifier et de passionner le goût de l'intrigue. » - 21 mai 1953. 2 pp. in-8 à l'encre bleue sur un double feuillet de papier pelure bleuté. Belle lettre sur la fabrication de Héros-Limite : « Di Dio a des idées bizarres sur l'art d'éditer (il est pour le mauvais papier et contre les illustrations dans le texte) mais nous tâcherons de lui rappeler que le contraire est tout aussi valable et parfois même plus désirable ». Il évoque une exposition dada, Marcel Janco « ancien dada et vieillard très gentil », Brauner, Matta et la « très belle et maniaque exposition Jarry organisée par ces collectionneurs de timbres poste qui constituent le Collège de Pataphysique ». - 24 juillet 1953. 2 pp. in-4 à l'encre bleue sur un double feuillet de papier pelure. Belle lettre sur sa découverte de la peinture : « En plus, depuis hier, JE SUIS PEINTRE, cela ne m'est jamais arrivé, imaginez-vous, moi qui distingue à peine les couleurs et qui confonds habituellement le gris et le vert, j'ai fait 7 tableaux. » Il évoque sa lecture de Thomas l'obscur de Maurice Blanchot, et colle une coupure de France-Soir sur laquelle on peut lire : « PAUL CLAUDEL, rue des Prêtres à Remiremont, a été lardé de six coups de couteaux par le tueur aux abattoirs Turiani qui le soupçonnait de courtiser la fille de son ami. » JOINT : jolie carte postale écrite recto et verso.
GHERASIM LUCA. CORRESPONDANCE AVEC CLAUDE TARNAUD. 3 lettres et une carte postale autographe signée, datées du 12 avril au 28 juillet 1953.. - 12 avril 1953. 2 pp. in-4 à l'encre rouge sur un double feuillet de papier couché. Ghérasim Luca a découpé une ouverture sur le 1er feuillet. Le second est orné d'un collage formé de 5 coupures de presse et comporte la copie d'un poème d'Héros-limite. Magnifique lettre-objet soigneusement calligraphiée à l'encre rouge, dans laquelle Ghérasim Luca a recopié un long poème d'Héros-limite sur le point d'être imprimé, « Auto-détermination ». Il achève sur une réflexion désabusée sur la vie parisienne : « J'ai mis longtemps à comprendre qu'à Paris les relations entre les amis se réduisent à de simples échanges d'idées (sorte de coup de chapeau) et que même dans les exceptions où les idées sont doublées d'affectuosité, celle-ci n'est recherchée que par besoin d'intensifier et de passionner le goût de l'intrigue. » - 21 mai 1953. 2 pp. in-8 à l'encre bleue sur un double feuillet de papier pelure bleuté. Belle lettre sur la fabrication de Héros-Limite : « Di Dio a des idées bizarres sur l'art d'éditer (il est pour le mauvais papier et contre les illustrations dans le texte) mais nous tâcherons de lui rappeler que le contraire est tout aussi valable et parfois même plus désirable ». Il évoque une exposition dada, Marcel Janco « ancien dada et vieillard très gentil », Brauner, Matta et la « très belle et maniaque exposition Jarry organisée par ces collectionneurs de timbres poste qui constituent le Collège de Pataphysique ». - 24 juillet 1953. 2 pp. in-4 à l'encre bleue sur un double feuillet de papier pelure. Belle lettre sur sa découverte de la peinture : « En plus, depuis hier, JE SUIS PEINTRE, cela ne m'est jamais arrivé, imaginez-vous, moi qui distingue à peine les couleurs et qui confonds habituellement le gris et le vert, j'ai fait 7 tableaux. » Il évoque sa lecture de Thomas l'obscur de Maurice Blanchot, et colle une coupure de France-Soir sur laquelle on peut lire : « PAUL CLAUDEL, rue des Prêtres à Remiremont, a été lardé de six coups de couteaux par le tueur aux abattoirs Turiani qui le soupçonnait de courtiser la fille de son ami. » JOINT : jolie carte postale écrite recto et verso.
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