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Auction archive: Lot number 101

GONCOURT. NÉCROLOGIE DE JULES DE GONCOURT. RECUEIL DE LETTRES DE CONDOLÉANCES ADRESSÉES À EDMOND (14 L.A.S.)

Estimate
€12,000 - €15,000
ca. US$13,765 - US$17,207
Price realised:
€25,000
ca. US$28,678
Auction archive: Lot number 101

GONCOURT. NÉCROLOGIE DE JULES DE GONCOURT. RECUEIL DE LETTRES DE CONDOLÉANCES ADRESSÉES À EDMOND (14 L.A.S.)

Estimate
€12,000 - €15,000
ca. US$13,765 - US$17,207
Price realised:
€25,000
ca. US$28,678
Beschreibung:

In-8 (210 x 150 mm), maroquin noir, encadrement d’un double filet à froid, portrait émaillé en médaillon encastré dans le premier plat, dentelle intérieure à froid, tranches dorées (Lortic frères). Très précieux recueil de lettres de condoléances rassemblées par Edmond de Goncourt après le décès de son frère en 1870. Le volume s’ouvre sur un portrait gravé de Jules de Goncourt placé en regard d’un feuillet de titre écrit à la plume. Il comprend 14 lettres autographes des auteurs cités au titre, chacune précédée d’un feuillet portant de la main de Goncourt le nom de l’expéditeur. Une longue note autographe signée d’Edmond de Goncourt indique : Cette nécrologie de mon frère contient les lettres qui m’ont été adressées après sa mort : les lettres de Victor Hugo de Michelet, de George Sand de Flaubert, de Berthelot, de Renan, de Taine, de Banville, de Zola, etc, de Seymour Haden le grand aquafortiste anglais qui appréciait et vantait les eaux-fortes de mon frère. Et ces lettres sont accompagnées de tous les articles de quelque importance qui ont été publiés dans les journaux français. Les lettres de Victor Hugo et d’Émile Zola sont particulièrement belles : — Pourquoi vous écrire ? Pour vous dire qu’on souffre avec vous. Car au-delà de ce partage de la douleur, il n’y a rien de possible, et toute consolation échoue. Vous avez perdu votre compagnon dans la vie [...] votre ami au milieu des ennemis, une moitié de votre âme [...]. Plus d’une fois parmi les grandes et belles pensées qui vous viennent, vous reconnaîtrez un rayon de lui, et vous lui direz : merci (Hugo). — Je tiens encore à vous dire combien votre frère avait des amis inconnus, et je serais allé vous le dire de vive voix, si je n’avais la religion de la souffrance. Il est mort, n’est-ce pas ? beaucoup de l’indifférence du public, du silence qui accueillait ses œuvres les plus vécues. L’art l’a tué. Quand je lus « Madame Gervaisais », je sentis bien qu’il y avait comme un râle de mourant dans cette histoire ardente et mystique ; et quand je vis l’attitude étonnée et effrayée du public en face du livre, je me dis que l’artiste en mourrait. Il était de ceux-là que la sottise frappe au cœur [...]. Je voudrais pouvoir lui crier maintenant que sa mort a désespéré toute une foule de jeunes intelligences [...] (Zola). Le témoignage des autres correspondants montre tout autant d’empathie à l’égard d’Edmond de Goncourt : — Croyez que personne n’a été plus touché de cette grande perte (Michelet). — Une cordiale et douloureuse poignée de main, mon pauvre enfant ! Aurez-vous du courage ? Oui, si votre vie est la continuation des travaux entrepris avec lui, aimés et désirés par lui (George Sand . — Mon cher Edmond, envoyez-moi à Croisset de vos nouvelles. Je pense plus souvent à vous que vous ne le croyez peut-être, & je vous plains comme je vous aime, c’est-à-dire profondément (Flaubert). — [...] je pleure sur les longues souffrances de ce cher martyr, et je ne cesserai jamais de l’aimer (Banville). — Quelle affreuse chose que la mort et quelle triste chose que la vie ! Je ne vous propose rien ; mais sachez que vous pouvez regarder ma maison comme la vôtre (la princesse Mathilde). Edmond de Goncourt a enrichi ce recueil de nombreux articles de journaux de Théophile Gautier Yriarte, Théodore de Banville, Charles Monselet, Philippe Burty Ernest d’Hervilly, Jules Claretie, Zola, Asselineau, etc., le tout monté sur onglets à la suite des lettres. Le volume se présente dans une séduisante reliure de maroquin habillée d’un magnifique émail peint par Claudius Popelin grand émailleur de l’époque. En guise de quinzième témoignage, Edmond de Goncourt a en effet reçu, de la part de son ami Claudius Popelin un portrait de son frère Jules peint sur émail. Cet émail a été confié aux frères Lortic afin qu’il soit encastré dans le premier plat de la reliure. Il porte au revers l’inscription suivante, recopiée par Edmond dans sa note autographe : à mon ami Ed. de Goncourt J’ai fait l’image d

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In-8 (210 x 150 mm), maroquin noir, encadrement d’un double filet à froid, portrait émaillé en médaillon encastré dans le premier plat, dentelle intérieure à froid, tranches dorées (Lortic frères). Très précieux recueil de lettres de condoléances rassemblées par Edmond de Goncourt après le décès de son frère en 1870. Le volume s’ouvre sur un portrait gravé de Jules de Goncourt placé en regard d’un feuillet de titre écrit à la plume. Il comprend 14 lettres autographes des auteurs cités au titre, chacune précédée d’un feuillet portant de la main de Goncourt le nom de l’expéditeur. Une longue note autographe signée d’Edmond de Goncourt indique : Cette nécrologie de mon frère contient les lettres qui m’ont été adressées après sa mort : les lettres de Victor Hugo de Michelet, de George Sand de Flaubert, de Berthelot, de Renan, de Taine, de Banville, de Zola, etc, de Seymour Haden le grand aquafortiste anglais qui appréciait et vantait les eaux-fortes de mon frère. Et ces lettres sont accompagnées de tous les articles de quelque importance qui ont été publiés dans les journaux français. Les lettres de Victor Hugo et d’Émile Zola sont particulièrement belles : — Pourquoi vous écrire ? Pour vous dire qu’on souffre avec vous. Car au-delà de ce partage de la douleur, il n’y a rien de possible, et toute consolation échoue. Vous avez perdu votre compagnon dans la vie [...] votre ami au milieu des ennemis, une moitié de votre âme [...]. Plus d’une fois parmi les grandes et belles pensées qui vous viennent, vous reconnaîtrez un rayon de lui, et vous lui direz : merci (Hugo). — Je tiens encore à vous dire combien votre frère avait des amis inconnus, et je serais allé vous le dire de vive voix, si je n’avais la religion de la souffrance. Il est mort, n’est-ce pas ? beaucoup de l’indifférence du public, du silence qui accueillait ses œuvres les plus vécues. L’art l’a tué. Quand je lus « Madame Gervaisais », je sentis bien qu’il y avait comme un râle de mourant dans cette histoire ardente et mystique ; et quand je vis l’attitude étonnée et effrayée du public en face du livre, je me dis que l’artiste en mourrait. Il était de ceux-là que la sottise frappe au cœur [...]. Je voudrais pouvoir lui crier maintenant que sa mort a désespéré toute une foule de jeunes intelligences [...] (Zola). Le témoignage des autres correspondants montre tout autant d’empathie à l’égard d’Edmond de Goncourt : — Croyez que personne n’a été plus touché de cette grande perte (Michelet). — Une cordiale et douloureuse poignée de main, mon pauvre enfant ! Aurez-vous du courage ? Oui, si votre vie est la continuation des travaux entrepris avec lui, aimés et désirés par lui (George Sand . — Mon cher Edmond, envoyez-moi à Croisset de vos nouvelles. Je pense plus souvent à vous que vous ne le croyez peut-être, & je vous plains comme je vous aime, c’est-à-dire profondément (Flaubert). — [...] je pleure sur les longues souffrances de ce cher martyr, et je ne cesserai jamais de l’aimer (Banville). — Quelle affreuse chose que la mort et quelle triste chose que la vie ! Je ne vous propose rien ; mais sachez que vous pouvez regarder ma maison comme la vôtre (la princesse Mathilde). Edmond de Goncourt a enrichi ce recueil de nombreux articles de journaux de Théophile Gautier Yriarte, Théodore de Banville, Charles Monselet, Philippe Burty Ernest d’Hervilly, Jules Claretie, Zola, Asselineau, etc., le tout monté sur onglets à la suite des lettres. Le volume se présente dans une séduisante reliure de maroquin habillée d’un magnifique émail peint par Claudius Popelin grand émailleur de l’époque. En guise de quinzième témoignage, Edmond de Goncourt a en effet reçu, de la part de son ami Claudius Popelin un portrait de son frère Jules peint sur émail. Cet émail a été confié aux frères Lortic afin qu’il soit encastré dans le premier plat de la reliure. Il porte au revers l’inscription suivante, recopiée par Edmond dans sa note autographe : à mon ami Ed. de Goncourt J’ai fait l’image d

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