Beschreibung:

GOULDEN (J.) – SCHMIED (F.-L.). Salonique. La Macédoine. L'Athos. Paris, Les Auteurs, 1922, in-folio, maroquin noir, plats traversés par deux bandes échancrées à fermoir en émail champlevé sur argent doré, dos lisse muet, doublure et gardes de soie moirée verte, couverture, tranches dorées, chemise à rabats et étui gainés de maroquin ( G. Cretté succ. de Marius Michel – Jean Goulden , XLV) . Suite de 45 bois gravés de François-Louis-Schmied (1873-1941) d'après les huiles réalisées en Macédoine par Jean Goulden (1878-1946), qui en finança le tirage. Chaque planche est annoncée par un feuillet titré. Au lendemain de l'épisode malheureux des Dardanelles, le médecin-major Jean Goulden alors malade, fut envoyé en convalescence à Salonique puis au monastère des Quarante Mystères au Mont-Athos. Il s’y ressourça, retrouva son envie de peinture et découvrit « la géographie des paysages, la violence des couleurs, les harmonies heurtées, les alliances opulentes », et l'art des émaux. Les monastères du Mont-Athos recelaient non seulement des peintures, des incunables, des manuscrits, mais surtout des émaux byzantins dont Goulden tenta de découvrir les techniques. Il les étudia, les croqua et prit de nombreuses notes. Non seulement il ramena de son séjour une série d'huiles, mais aussi cet art de l'émail qu'il pratiqua sa vie durant sur toutes sortes d'objets : plaque, fermoir, encrier, coupe-papier, pendule, coffret, bijoux, flambeau... Les noms de Goulden et de Schmied, mêlés à ceux de Paul Jouve et Jean Dunand sont indissociables de l'Art déco. Préface de Gustave Schlumberger (1844-1929). Exemplaire imprimé pour l’homme politique français Louis Barthou (1862-1934). Chaque planche est ici signée par les deux artistes et justifiée 30/70. Une reliure monastique commandée par Barthou à Goulden, réalisée par Georges Cretté (1893-1969) qui a su conserver l’aspect fruste des solides reliures byzantines. Le dos est resté muet. Selon Bernard Goulden, les deux fermoirs, dont le dessin a été reproduit dans son ouvrage consacré à l’artiste, auraient été réalisés en 1926. La date reste incertaine, le dessin indiquant celle de mars 1928 ; en revanche, le nom de Barthou apparaît bien. Goulden réalisa pour cet ouvrage d’autres fermoirs, des plaques et des coffrets. L’exemplaire a été monté sur onglets. Il a échappé aux travaux de recensement de Garrigou. Petit saut d’émail au second fermoir. La petite boule du fermoir supérieur manque. Édition limitée à 77 exemplaires, tous sur japon. Dimensions : 426 x 316 mm. Provenance : Louis Barthou, mais n’apparaît pas aux catalogues de ses ventes. Goulden, Jean Goulden , p. 48, pour le dessin, et p. 148, n° XLV. Provenance