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Auction archive: Lot number 60

HENRI LAURENS (1885-1954)

Estimate
€35,000 - €45,000
ca. US$42,505 - US$54,649
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 60

HENRI LAURENS (1885-1954)

Estimate
€35,000 - €45,000
ca. US$42,505 - US$54,649
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Métamorphose, 1940 Epreuve en bronze patinée, signée et numérotée « HL 1/6 » ou « HL 1/5 » Bronze, monogrammed and numeroted 1/6 9,5 x 22,5 x 7 cm 3 ¾ x 8 7/8 x 2 ¾ in. PROVENANCE Galerie Creuzevault Collection privée Vente « Kiki et Montparnasse. Arts Premiers » de Beacque, Paris, 21 septembre 2018, lot 51 Collection privée, France BIBLIOGRAPHIE Exposition de la donation aux Musées Nationaux, Catalogue d'exposition, Grand Palais, Paris, 1967, n°75 HENRI LAURENS Métamorphose, vers 1940 Qualifié de « sculpteur silencieux » par le poète Pierre Réverdy, Henri Laurens est l’auteur d’un œuvre sculpté intemporel et lyrique. Autodidacte, il s’initie à la sculpture dès son plus âge. Discret tout au long de sa carrière, il devient l’ami intime des cubistes, Georges Braque Juan Gris et Picasso, mais aussi de Modigliani qui lui fit son portrait. Il signe dès 1918 un contrat avec l’audacieuse galerie de L’Effort Moderne. Il reçoit des commandes de travaux d’architecture et de décoration pour, entre autres, Jacques Doucet le Vicomte de Noailles et le décorateur Jean-Michel-Frank, ainsi que pour des ballets et l’Exposition Universelle de 1937. Il se voit décerné le prix Helena Rubinstein en 1935. Au faîte de sa carrière, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la maîtrise et l’originalité de son art sont louées par ses confrères, tels qu'Alberto Giacometti ou Lobo à travers plusieurs articles. Il représente la France à la Biennale de Venise en 1948. L’œuvre de Laurens évolue au fil des années. Les lignes anguleuses de la période cubiste font progressivement place aux lignes sinueuses, tout en courbes et contre-courbes et à la plénitude des formes. Après les nombreuses natures mortes du début, les figures féminines occupent progressivement une grande partie de son œuvre sculpté comme dessiné. L’année 1937 marque un tournant dans ses thématiques de prédilection. Découvrant la mer pour la première fois, il est subjugué par le mouvement perpétuel et la force des vagues bretonnes qui modèlent et recréent les choses. Lui-même, en tant que sculpteur, à partir de formes réelles, il déforme pour mieux reformer. Ses femmes allongées, nues ou avec draperie, deviennent marchandes et crieuses de poissons, baigneuses ou sirènes aux formes voluptueuses et irréelles. Avec cette mystérieuse Métamorphose de 1940, Laurens sème le trouble : qui est cette sirène tout en tension et contorsion ? S’agit-il d’une sirène en devenir ou, tel le conte d’Andersen, une sirène se transformant en jeune femme destinée à rejoindre son prince ? Quelle que soit l’issue fabuleuse du sujet, Métamorphose témoigne du talent de l’artiste dans l’alliance surprenante non seulement de la stabilité et du mouvement, mais aussi de la sérénité et de la puissance. Le geste créateur génère une liberté formelle, source de vie. Il est inutile, selon lui, de rajouter de la couleur : « je n’ai jamais osé polychromer une statue de bronze » 1 . Les volumes amples en bronze et l’alternance de pleins et de vides composent avec la lumière et jouent de ses reflets. À travers cette sculpture, Laurens saisit l’instant le plus intense de la métamorphose. « Quand les formes arrivent à leur maturité, à leur plénitude, la lumière viendra d’elle-même s’y poser comme elle se pose dans un jardin sur un fruit mûr » 2. Laurens réutilisera cette iconographie sur le thème de la mer pour illustrer les Chants V et VI de L’Odyssée d’Homère, éditée par Henri Creuzevault en 1952.

Auction archive: Lot number 60
Auction:
Datum:
14 Dec 2020
Auction house:
Aguttes
Aguttes Neuilly
Beschreibung:

Métamorphose, 1940 Epreuve en bronze patinée, signée et numérotée « HL 1/6 » ou « HL 1/5 » Bronze, monogrammed and numeroted 1/6 9,5 x 22,5 x 7 cm 3 ¾ x 8 7/8 x 2 ¾ in. PROVENANCE Galerie Creuzevault Collection privée Vente « Kiki et Montparnasse. Arts Premiers » de Beacque, Paris, 21 septembre 2018, lot 51 Collection privée, France BIBLIOGRAPHIE Exposition de la donation aux Musées Nationaux, Catalogue d'exposition, Grand Palais, Paris, 1967, n°75 HENRI LAURENS Métamorphose, vers 1940 Qualifié de « sculpteur silencieux » par le poète Pierre Réverdy, Henri Laurens est l’auteur d’un œuvre sculpté intemporel et lyrique. Autodidacte, il s’initie à la sculpture dès son plus âge. Discret tout au long de sa carrière, il devient l’ami intime des cubistes, Georges Braque Juan Gris et Picasso, mais aussi de Modigliani qui lui fit son portrait. Il signe dès 1918 un contrat avec l’audacieuse galerie de L’Effort Moderne. Il reçoit des commandes de travaux d’architecture et de décoration pour, entre autres, Jacques Doucet le Vicomte de Noailles et le décorateur Jean-Michel-Frank, ainsi que pour des ballets et l’Exposition Universelle de 1937. Il se voit décerné le prix Helena Rubinstein en 1935. Au faîte de sa carrière, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la maîtrise et l’originalité de son art sont louées par ses confrères, tels qu'Alberto Giacometti ou Lobo à travers plusieurs articles. Il représente la France à la Biennale de Venise en 1948. L’œuvre de Laurens évolue au fil des années. Les lignes anguleuses de la période cubiste font progressivement place aux lignes sinueuses, tout en courbes et contre-courbes et à la plénitude des formes. Après les nombreuses natures mortes du début, les figures féminines occupent progressivement une grande partie de son œuvre sculpté comme dessiné. L’année 1937 marque un tournant dans ses thématiques de prédilection. Découvrant la mer pour la première fois, il est subjugué par le mouvement perpétuel et la force des vagues bretonnes qui modèlent et recréent les choses. Lui-même, en tant que sculpteur, à partir de formes réelles, il déforme pour mieux reformer. Ses femmes allongées, nues ou avec draperie, deviennent marchandes et crieuses de poissons, baigneuses ou sirènes aux formes voluptueuses et irréelles. Avec cette mystérieuse Métamorphose de 1940, Laurens sème le trouble : qui est cette sirène tout en tension et contorsion ? S’agit-il d’une sirène en devenir ou, tel le conte d’Andersen, une sirène se transformant en jeune femme destinée à rejoindre son prince ? Quelle que soit l’issue fabuleuse du sujet, Métamorphose témoigne du talent de l’artiste dans l’alliance surprenante non seulement de la stabilité et du mouvement, mais aussi de la sérénité et de la puissance. Le geste créateur génère une liberté formelle, source de vie. Il est inutile, selon lui, de rajouter de la couleur : « je n’ai jamais osé polychromer une statue de bronze » 1 . Les volumes amples en bronze et l’alternance de pleins et de vides composent avec la lumière et jouent de ses reflets. À travers cette sculpture, Laurens saisit l’instant le plus intense de la métamorphose. « Quand les formes arrivent à leur maturité, à leur plénitude, la lumière viendra d’elle-même s’y poser comme elle se pose dans un jardin sur un fruit mûr » 2. Laurens réutilisera cette iconographie sur le thème de la mer pour illustrer les Chants V et VI de L’Odyssée d’Homère, éditée par Henri Creuzevault en 1952.

Auction archive: Lot number 60
Auction:
Datum:
14 Dec 2020
Auction house:
Aguttes
Aguttes Neuilly
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