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Auction archive: Lot number 75

HERGÉ

Auction 19.11.2016
19 Nov 2016
Estimate
€350,000 - €400,000
ca. US$377,963 - US$431,958
Price realised:
€602,500
ca. US$650,636
Auction archive: Lot number 75

HERGÉ

Auction 19.11.2016
19 Nov 2016
Estimate
€350,000 - €400,000
ca. US$377,963 - US$431,958
Price realised:
€602,500
ca. US$650,636
Beschreibung:

HERGÉ TINTIN ON A MARCHÉ SUR LA LUNE (T.17), CASTERMAN 1954 Planche originale n°59, prépubliée dans Le Journal de Tintin belge n° 49 du 9 décembre 1953. Encre de Chine et gouache blanche sur papier 37 × 51 cm (14,57 × 20,08 in.) Drôle de drame ! — Il ne manque pas de scènes dramatiques dans On a marché sur la Lune . Celle-ci en fait partie. La fusée construite par le professeur Tournesol a permis à Tintin et à ses compagnons de fouler le sol lunaire et d’y mener des investigations scientifiques. Elle effectue son voyage de retour. Cette équipée a déjà coûté la vie à deux personnes, dont les corps voguent désormais dans l’espace. Mais on n’est peut-être pas au bout du compte : les réserves d’oxygène sont épuisées, et l’engin fonce vers la Terre en pilotage automatique. À bord, tout le monde est peut-être mort ! C’est en raison de cet ultime suspense, particulièrement insoutenable, qu’Hergé prend garde de ne pas révéler ce qui se passe à l’intérieur de la fusée. Montrer Tintin à ce stade du récit serait tuer le suspense ! Privilégier l’incertitude c’est, au contraire, le maintenir. Pour rendre la situation haletante, Hergé a d’autres tours ans son sac : un montage cinématographique, avec alternance de cadrages et de points de vue, une extrême rigueur documentaire, ici focalisée sur les véhicules et sur le matériel d’incendie… Et puis, un ultime gag qui, s’il peut prêter à rire, ajoute un drame au drame : le croisement des trajectoires de la voiture et de la fusée en phase d’atterrissage ! Sans la moindre retouche — Publiée à l’origine dans Le Journal de Tintin numéro 49 (édition belge) du 9 décembre 1953, cette planche était la 114e sur les 117 qui y furent reproduites à partir du 30 mars 1950 sous le titre On a marché sur la Lune . La suite est connue : introduction de cases de grand format, ajout de l’une ou l’autre planche, suppression de séquences entières, ajustements divers… cet ensemble fut, par la suite, largement remanié par Hergé afin de donner naissance à deux albums distincts, comptant chacun 62 planches. Objectif Lune fut publié en octobre 1953 et On a marché sur la Lune l’année suivante. Devenue la planche 59 du second épisode, la planche du retour sur Terre n’a, pour sa part (et contrairement à beaucoup d’autres), subi aucune transformation. Suspense garanti — Le souci du scénariste Hergé, à cet ultime moment crucial de son récit, était de prolonger le suspense qu’il avait mis en place. Tombés à court d’oxygène, Tintin et ses compagnons s’avéraient incapables de maintenir le contact radio avec la base durant cette phase particulièrement délicate de leur équipée. C’est évidemment la raison pour laquelle le dessinateur s’est fait un devoir, ici, de ne montrer ni le professeur Tournesol, chef de l’expédition, ni Tintin, ni le capitaine Haddock, ni messieurs Dupond et Dupont, ni même Milou… pas même évanouis ! Le lecteur doit rester jusqu’au bout dans l’incertitude quant à leur hypothétique survie. C’est là une tension insoutenable… qu’Hergé peut se permettre de maintenir, puisqu’on sait que, de toute manière, les héros ne peuvent mourir. Puisqu’il lui faut faire durer son plaisir (de faire peur), et prolonger ainsi celui du lecteur (à qui il ne déplait pas forcément d’avoir peur), Hergé a eu l’idée d’ajouter un suspense au suspense, un drame secondaire au drame principal. En scénariste aguerri, il a imaginé que la voiture de Monsieur Baxter, le directeur de la base, s’engage sur l’aire d’atterrissage de la fusée au moment précis où cette dernière arrivait à la verticale de son point de chute. L’alternance des plans et des points de vue, ainsi que l’attribution par Hergé de surfaces différentes aux cases, ou encore le recours a des focales variées dans les deux dernières, tout cela confère à la page une dimension quasiment cinématographique. Dès qu’il aura tourné la page, le lecteur de l’album retrouvera Baxter et son chauffeur, certes un peu « échauffés » par l’aventure, mais sains et saufs. Pour Tintin et pou

Auction archive: Lot number 75
Auction:
Datum:
19 Nov 2016
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

HERGÉ TINTIN ON A MARCHÉ SUR LA LUNE (T.17), CASTERMAN 1954 Planche originale n°59, prépubliée dans Le Journal de Tintin belge n° 49 du 9 décembre 1953. Encre de Chine et gouache blanche sur papier 37 × 51 cm (14,57 × 20,08 in.) Drôle de drame ! — Il ne manque pas de scènes dramatiques dans On a marché sur la Lune . Celle-ci en fait partie. La fusée construite par le professeur Tournesol a permis à Tintin et à ses compagnons de fouler le sol lunaire et d’y mener des investigations scientifiques. Elle effectue son voyage de retour. Cette équipée a déjà coûté la vie à deux personnes, dont les corps voguent désormais dans l’espace. Mais on n’est peut-être pas au bout du compte : les réserves d’oxygène sont épuisées, et l’engin fonce vers la Terre en pilotage automatique. À bord, tout le monde est peut-être mort ! C’est en raison de cet ultime suspense, particulièrement insoutenable, qu’Hergé prend garde de ne pas révéler ce qui se passe à l’intérieur de la fusée. Montrer Tintin à ce stade du récit serait tuer le suspense ! Privilégier l’incertitude c’est, au contraire, le maintenir. Pour rendre la situation haletante, Hergé a d’autres tours ans son sac : un montage cinématographique, avec alternance de cadrages et de points de vue, une extrême rigueur documentaire, ici focalisée sur les véhicules et sur le matériel d’incendie… Et puis, un ultime gag qui, s’il peut prêter à rire, ajoute un drame au drame : le croisement des trajectoires de la voiture et de la fusée en phase d’atterrissage ! Sans la moindre retouche — Publiée à l’origine dans Le Journal de Tintin numéro 49 (édition belge) du 9 décembre 1953, cette planche était la 114e sur les 117 qui y furent reproduites à partir du 30 mars 1950 sous le titre On a marché sur la Lune . La suite est connue : introduction de cases de grand format, ajout de l’une ou l’autre planche, suppression de séquences entières, ajustements divers… cet ensemble fut, par la suite, largement remanié par Hergé afin de donner naissance à deux albums distincts, comptant chacun 62 planches. Objectif Lune fut publié en octobre 1953 et On a marché sur la Lune l’année suivante. Devenue la planche 59 du second épisode, la planche du retour sur Terre n’a, pour sa part (et contrairement à beaucoup d’autres), subi aucune transformation. Suspense garanti — Le souci du scénariste Hergé, à cet ultime moment crucial de son récit, était de prolonger le suspense qu’il avait mis en place. Tombés à court d’oxygène, Tintin et ses compagnons s’avéraient incapables de maintenir le contact radio avec la base durant cette phase particulièrement délicate de leur équipée. C’est évidemment la raison pour laquelle le dessinateur s’est fait un devoir, ici, de ne montrer ni le professeur Tournesol, chef de l’expédition, ni Tintin, ni le capitaine Haddock, ni messieurs Dupond et Dupont, ni même Milou… pas même évanouis ! Le lecteur doit rester jusqu’au bout dans l’incertitude quant à leur hypothétique survie. C’est là une tension insoutenable… qu’Hergé peut se permettre de maintenir, puisqu’on sait que, de toute manière, les héros ne peuvent mourir. Puisqu’il lui faut faire durer son plaisir (de faire peur), et prolonger ainsi celui du lecteur (à qui il ne déplait pas forcément d’avoir peur), Hergé a eu l’idée d’ajouter un suspense au suspense, un drame secondaire au drame principal. En scénariste aguerri, il a imaginé que la voiture de Monsieur Baxter, le directeur de la base, s’engage sur l’aire d’atterrissage de la fusée au moment précis où cette dernière arrivait à la verticale de son point de chute. L’alternance des plans et des points de vue, ainsi que l’attribution par Hergé de surfaces différentes aux cases, ou encore le recours a des focales variées dans les deux dernières, tout cela confère à la page une dimension quasiment cinématographique. Dès qu’il aura tourné la page, le lecteur de l’album retrouvera Baxter et son chauffeur, certes un peu « échauffés » par l’aventure, mais sains et saufs. Pour Tintin et pou

Auction archive: Lot number 75
Auction:
Datum:
19 Nov 2016
Auction house:
Christie's
Paris
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