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Auction archive: Lot number 78

HERGÉ

Auction 19.11.2016
19 Nov 2016
Estimate
€200,000 - €250,000
ca. US$215,979 - US$269,973
Price realised:
€230,500
ca. US$248,915
Auction archive: Lot number 78

HERGÉ

Auction 19.11.2016
19 Nov 2016
Estimate
€200,000 - €250,000
ca. US$215,979 - US$269,973
Price realised:
€230,500
ca. US$248,915
Beschreibung:

HERGÉ TINTIN TINTIN ET LE THERMO-ZERO 1960 Crayonné originale de la planche n° 4 issue de l’histoire inachevée. Signée Mine de plomb sur papier 36,5 × 50 cm (14,37 × 19,69 in.) Une pièce d’exception — On connaît cet épisode, devenu mythique, sous le nom de Tintin et le Thermo-Zéro . Pourquoi mythique ? Parce que, de tous les projets d’aventures de Tintin auxquels Hergé a renoncé, c’est incontestablement celui qui avait été poussé le plus loin. Des centaines de feuillets de découpage destinés, au gré d’approches successives, à fixer le contenu des 62 pages du récit, des versions distinctes du scénario élaborées par Hergé avant d’être confiées aux talents de scénariste prêtés à son collaborateur Jacques Martin et… au bout du compte tout le début de l’histoire, mis en place au gré de crayonnés somptueux. Du Hergé à l’état pur ! Et du Hergé au meilleur de sa forme ! La légende battue en brèche — Il y aurait sans doute un livre à écrire au sujet de Tintin et le Thermo-Zéro . Disons-le tout net : cet épisode doit tout à Hergé, et presque rien à Greg, ni sur le plan scénaristique, ni sur les contenus, et surtout pas pour ce qui concerne la scène d’ouverture crayonnée par Hergé. La seule chose que le papa d’Achille Talon a faite dans cette histoire, c’est, à la demande d’Hergé en 1960, lui ficeler un nouveau synopsis sur base des contenus élaborés depuis 1957 par Hergé (et dans une moindre mesure par ses collaborateurs), synopsis qui était supposé lui donner l’envie de reprendre en main le projet. Raté ! Hergé l’a raconté à Benoît Peeters quelques semaines avant sa disparition : « Ça n’a pas marché parce que je suis un fantaisiste et que je ne parviens pas à suivre un scénario qu’on m’a proposé. (…) À un certain moment, je suis coincé par l’option prise par le scénariste (…) alors je fais un petit crochet vers la gauche ou vers la droite, et petit à petit tout le scénario se disloque ». Il le précise plus loin : il n’a jamais utilisé le scénario de Greg parce que, dans ce contexte, il se sentait prisonnier d’un carcan. J’ai besoin d’être surpris par mes propres inventions, affirmait-il. Les lecteurs de l’ouvrage Le Monde d’Hergé en ont conclu — avec son auteur — que tout, absolument tout ce qui compose les archives relatives à cet épisode était issu du synopsis de Greg, alors que c’est exactement le contraire. Les découvertes de Philippe Goddin publiées dans les volumes 6 et 7 de la collection Hergé – Chronologie d’une Œuvre l’ont bien montré : Hergé a entrepris d’élaborer ce récit en fin d’année 1957, sous le titre La Boîte de Pandor , juste après avoir terminé Coke en stock ; il l’a ensuite abandonné pour réaliser Tintin au Tibet ; il y est revenu une fois cet épisode terminé, à l’automne 1959, reprenant l’ensemble du récit sous formes de découpages et s’appuyant sur le savoir-faire de Jacques Martin pour nourrir le périple accompli par les héros qu’il avait lui-même imaginé ; il a même dessiné avec précision tout le début du récit, sous forme de crayonnés de grand format, tandis qu’il sollicitait Greg, début 1960, pour remettre cette matière à sa sauce. Greg a certes imaginé le « Thermo-Zéro » susceptible de remplacer les pilules radioactives comme enjeu de la course-poursuite. Il a donc, de façon erronée, voire imméritée, laissé « son » titre à cette oeuvre de Hergé, mais malgré quelques mois supplémentaires consacrés à de nouvelles tentatives, ce dernier n’a rien fait de son scénario… qui s’ouvrait par une balade touristique quelque peu incongrue des héros sur les flancs du Vésuve. Ce texte de 16 pages dactylographiées a été publié par Les Amis de Hergé dans le numéro 36 de leur excellente revue. Un début sur les chapeaux de roues — D’emblée, en 1957, Hergé avait ouvert son récit par un spectaculaire dépassement de voiture, opéré près de Moulinsart et vécu comme un affront par le capitaine Haddock au volant de sa décapotable. Pour en arriver dès la deuxième page au violent accident subi par le mystérieux conducteur, qu’on

Auction archive: Lot number 78
Auction:
Datum:
19 Nov 2016
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

HERGÉ TINTIN TINTIN ET LE THERMO-ZERO 1960 Crayonné originale de la planche n° 4 issue de l’histoire inachevée. Signée Mine de plomb sur papier 36,5 × 50 cm (14,37 × 19,69 in.) Une pièce d’exception — On connaît cet épisode, devenu mythique, sous le nom de Tintin et le Thermo-Zéro . Pourquoi mythique ? Parce que, de tous les projets d’aventures de Tintin auxquels Hergé a renoncé, c’est incontestablement celui qui avait été poussé le plus loin. Des centaines de feuillets de découpage destinés, au gré d’approches successives, à fixer le contenu des 62 pages du récit, des versions distinctes du scénario élaborées par Hergé avant d’être confiées aux talents de scénariste prêtés à son collaborateur Jacques Martin et… au bout du compte tout le début de l’histoire, mis en place au gré de crayonnés somptueux. Du Hergé à l’état pur ! Et du Hergé au meilleur de sa forme ! La légende battue en brèche — Il y aurait sans doute un livre à écrire au sujet de Tintin et le Thermo-Zéro . Disons-le tout net : cet épisode doit tout à Hergé, et presque rien à Greg, ni sur le plan scénaristique, ni sur les contenus, et surtout pas pour ce qui concerne la scène d’ouverture crayonnée par Hergé. La seule chose que le papa d’Achille Talon a faite dans cette histoire, c’est, à la demande d’Hergé en 1960, lui ficeler un nouveau synopsis sur base des contenus élaborés depuis 1957 par Hergé (et dans une moindre mesure par ses collaborateurs), synopsis qui était supposé lui donner l’envie de reprendre en main le projet. Raté ! Hergé l’a raconté à Benoît Peeters quelques semaines avant sa disparition : « Ça n’a pas marché parce que je suis un fantaisiste et que je ne parviens pas à suivre un scénario qu’on m’a proposé. (…) À un certain moment, je suis coincé par l’option prise par le scénariste (…) alors je fais un petit crochet vers la gauche ou vers la droite, et petit à petit tout le scénario se disloque ». Il le précise plus loin : il n’a jamais utilisé le scénario de Greg parce que, dans ce contexte, il se sentait prisonnier d’un carcan. J’ai besoin d’être surpris par mes propres inventions, affirmait-il. Les lecteurs de l’ouvrage Le Monde d’Hergé en ont conclu — avec son auteur — que tout, absolument tout ce qui compose les archives relatives à cet épisode était issu du synopsis de Greg, alors que c’est exactement le contraire. Les découvertes de Philippe Goddin publiées dans les volumes 6 et 7 de la collection Hergé – Chronologie d’une Œuvre l’ont bien montré : Hergé a entrepris d’élaborer ce récit en fin d’année 1957, sous le titre La Boîte de Pandor , juste après avoir terminé Coke en stock ; il l’a ensuite abandonné pour réaliser Tintin au Tibet ; il y est revenu une fois cet épisode terminé, à l’automne 1959, reprenant l’ensemble du récit sous formes de découpages et s’appuyant sur le savoir-faire de Jacques Martin pour nourrir le périple accompli par les héros qu’il avait lui-même imaginé ; il a même dessiné avec précision tout le début du récit, sous forme de crayonnés de grand format, tandis qu’il sollicitait Greg, début 1960, pour remettre cette matière à sa sauce. Greg a certes imaginé le « Thermo-Zéro » susceptible de remplacer les pilules radioactives comme enjeu de la course-poursuite. Il a donc, de façon erronée, voire imméritée, laissé « son » titre à cette oeuvre de Hergé, mais malgré quelques mois supplémentaires consacrés à de nouvelles tentatives, ce dernier n’a rien fait de son scénario… qui s’ouvrait par une balade touristique quelque peu incongrue des héros sur les flancs du Vésuve. Ce texte de 16 pages dactylographiées a été publié par Les Amis de Hergé dans le numéro 36 de leur excellente revue. Un début sur les chapeaux de roues — D’emblée, en 1957, Hergé avait ouvert son récit par un spectaculaire dépassement de voiture, opéré près de Moulinsart et vécu comme un affront par le capitaine Haddock au volant de sa décapotable. Pour en arriver dès la deuxième page au violent accident subi par le mystérieux conducteur, qu’on

Auction archive: Lot number 78
Auction:
Datum:
19 Nov 2016
Auction house:
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