Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 272

ILIAZD, Ilia Zdanevitch dit, Joan MIRÓ, et Adrian de MONLUC. Le Courtisan grotesque . Paris, Le Degré Quarante et Un, 1974

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$22,111 - US$33,167
Price realised:
€56,250
ca. US$62,189
Auction archive: Lot number 272

ILIAZD, Ilia Zdanevitch dit, Joan MIRÓ, et Adrian de MONLUC. Le Courtisan grotesque . Paris, Le Degré Quarante et Un, 1974

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$22,111 - US$33,167
Price realised:
€56,250
ca. US$62,189
Beschreibung:

ILIAZD, Ilia Zdanevitch dit, Joan MIRÓ et Adrian de MONLUC. Le Courtisan grotesque . Paris, Le Degré Quarante et Un, 1974 EXEMPLAIRE SUR JAPON ANCIEN, ENRICHI D’UNE SUITE SIGNÉE DE TOUTES LES GRAVURES EN NOIR LE DERNIER LIVRE D’ILIAZD In-folio (415 x 290 mm) TIRAGE : un des 12 exemplaires sur japon ancien, celui-ci le n°21, signé par Iliazd et Miró au justificatif ILLUSTRATION : 1 pointe sèche originale avec aquatinte de Miró en couleurs, pour la couverture de parchemin, et 15 gravures originales avec aquatinte du même, numérotées dans la plaque ILLUSTRATIONS ORIGINALES AJOUTÉES : suite complète des 15 gravures, tirées en noir sur chine, TOUTES SIGNÉES AU CRAYON PAR MIRÓ 4 gravures originales en couleurs, sur auvergne En feuilles, sous couverture de parchemin illustrée d’une pointe sèche originale en couleurs de Miró. L’ensemble est contenu dans une chemise de papier-fibre. Chemise et étui de l’éditeur en toile écrue C’est en janvier 1951 qu’Iliazd approche Miró pour participer à son édition d’un « discours ancien, extraordinaire, extravagant, bien fin et fort beau, suffisamment inconnu et publié jadis », en 1621 : le Courtisan grotesque d’Adrian de Monluc. Miró semble immédiatement intéressé, et donne son accord sur ce projet à l’automne 1953 Cependant, sa gestation est plus longue et tumultueuse que ne l’escomptait Iliazd. Après une pause de plusieurs années, il écrit à Miró le 24 octobre 1960 : « je suis combien impatient de faire avec vous le Courtisan grotesque. Je vous attends à Paris et j’espère que nous allons le terminer sans nous séparer cette fois-ci ». La réflexion commune des deux artistes reprend de plus belle, autour de la maquette et notamment du nombre de gravures qui doivent illustrer le livre. Cependant, Miró tarde encore à s’investir : le 4 mai 1961, Iliazd lui écrit, amer : « rendez-vous compte vous-même, cher Miró, est-ce que les émotions humaines ont perdu toute valeur ? Voilà dix ans que j’attends que vos exécutiez vos dix planches selon la maquette que vous avez acceptée et approuvée. Et pendant ces dix ans, toute l’action que j’ai entreprise pour Adrian de Monluc est restée en suspens » Il semble qu’il faille moins comprendre cette lenteur de Miró comme le signe d’un désintérêt de sa part que comme sa réaction à la rigidité du cadre dans lequel Iliazd, le véritable architecte du livre, essaie de le circonscrire. Son dessein est en effet de participer pleinement à la réalisation du livre, et non de simplement l’illustrer, « ce qui est toujours une chose secondaire. Un livre doit avoir toute la dignité d’une sculpture taillée dans le marbre » ( Carnets de l’Iliazd Club , p. 57). Les progrès de Miró sont lents, mais réels : dans une lettre du 21 septembre 1965, il écrit à Iliazd : « j’ai beaucoup travaillé au Chevalier , texte magnifique, de grandes ressources pour l’illustrateur. J’ai terminé aujourd’hui une bonne série d’études pour notre personnage. Comme première étape de travail, plus que m’en tenir rigoureusement à l’architecture du livre, il m’a semblé préférable, en tenant compte du texte, de travailler librement, sans aucune contrainte, ce qui m’a permis d’approfondir davantage dans l’âme et caractère de ce chevalier fantasque. La discipline à suivre pour construire le livre viendra ensuite » Iliazd lui remet une nouvelle maquette en juillet 1969. L’éditeur fait fondre les caractères et acquiert une nouvelle machine pour imprimer le livre, et Miró commence à graver les cuivres le 3 juin 1971. Maintes fois reportée, la signature des bons à tirer a lieu en février 1973. Le résultat est à la hauteur : « les gravures avec leurs personnages coloriés, grotesques, mais gais, font tout à fait écho à ces jeux de mots, à l’esprit de moquerie et de dérision qui sourd de toutes les lignes ; la disposition en vis-à-vis fait aussi écho à la typographie verticale et couchée. Le trait noir, éraillé, tracé au canif, sur de la matière noire, est grinçant comme le texte » ( Carnets de l’Iliazd Club , VI, p. 7

Auction archive: Lot number 272
Auction:
Datum:
4 Feb 2020 - 6 Feb 2020
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

ILIAZD, Ilia Zdanevitch dit, Joan MIRÓ et Adrian de MONLUC. Le Courtisan grotesque . Paris, Le Degré Quarante et Un, 1974 EXEMPLAIRE SUR JAPON ANCIEN, ENRICHI D’UNE SUITE SIGNÉE DE TOUTES LES GRAVURES EN NOIR LE DERNIER LIVRE D’ILIAZD In-folio (415 x 290 mm) TIRAGE : un des 12 exemplaires sur japon ancien, celui-ci le n°21, signé par Iliazd et Miró au justificatif ILLUSTRATION : 1 pointe sèche originale avec aquatinte de Miró en couleurs, pour la couverture de parchemin, et 15 gravures originales avec aquatinte du même, numérotées dans la plaque ILLUSTRATIONS ORIGINALES AJOUTÉES : suite complète des 15 gravures, tirées en noir sur chine, TOUTES SIGNÉES AU CRAYON PAR MIRÓ 4 gravures originales en couleurs, sur auvergne En feuilles, sous couverture de parchemin illustrée d’une pointe sèche originale en couleurs de Miró. L’ensemble est contenu dans une chemise de papier-fibre. Chemise et étui de l’éditeur en toile écrue C’est en janvier 1951 qu’Iliazd approche Miró pour participer à son édition d’un « discours ancien, extraordinaire, extravagant, bien fin et fort beau, suffisamment inconnu et publié jadis », en 1621 : le Courtisan grotesque d’Adrian de Monluc. Miró semble immédiatement intéressé, et donne son accord sur ce projet à l’automne 1953 Cependant, sa gestation est plus longue et tumultueuse que ne l’escomptait Iliazd. Après une pause de plusieurs années, il écrit à Miró le 24 octobre 1960 : « je suis combien impatient de faire avec vous le Courtisan grotesque. Je vous attends à Paris et j’espère que nous allons le terminer sans nous séparer cette fois-ci ». La réflexion commune des deux artistes reprend de plus belle, autour de la maquette et notamment du nombre de gravures qui doivent illustrer le livre. Cependant, Miró tarde encore à s’investir : le 4 mai 1961, Iliazd lui écrit, amer : « rendez-vous compte vous-même, cher Miró, est-ce que les émotions humaines ont perdu toute valeur ? Voilà dix ans que j’attends que vos exécutiez vos dix planches selon la maquette que vous avez acceptée et approuvée. Et pendant ces dix ans, toute l’action que j’ai entreprise pour Adrian de Monluc est restée en suspens » Il semble qu’il faille moins comprendre cette lenteur de Miró comme le signe d’un désintérêt de sa part que comme sa réaction à la rigidité du cadre dans lequel Iliazd, le véritable architecte du livre, essaie de le circonscrire. Son dessein est en effet de participer pleinement à la réalisation du livre, et non de simplement l’illustrer, « ce qui est toujours une chose secondaire. Un livre doit avoir toute la dignité d’une sculpture taillée dans le marbre » ( Carnets de l’Iliazd Club , p. 57). Les progrès de Miró sont lents, mais réels : dans une lettre du 21 septembre 1965, il écrit à Iliazd : « j’ai beaucoup travaillé au Chevalier , texte magnifique, de grandes ressources pour l’illustrateur. J’ai terminé aujourd’hui une bonne série d’études pour notre personnage. Comme première étape de travail, plus que m’en tenir rigoureusement à l’architecture du livre, il m’a semblé préférable, en tenant compte du texte, de travailler librement, sans aucune contrainte, ce qui m’a permis d’approfondir davantage dans l’âme et caractère de ce chevalier fantasque. La discipline à suivre pour construire le livre viendra ensuite » Iliazd lui remet une nouvelle maquette en juillet 1969. L’éditeur fait fondre les caractères et acquiert une nouvelle machine pour imprimer le livre, et Miró commence à graver les cuivres le 3 juin 1971. Maintes fois reportée, la signature des bons à tirer a lieu en février 1973. Le résultat est à la hauteur : « les gravures avec leurs personnages coloriés, grotesques, mais gais, font tout à fait écho à ces jeux de mots, à l’esprit de moquerie et de dérision qui sourd de toutes les lignes ; la disposition en vis-à-vis fait aussi écho à la typographie verticale et couchée. Le trait noir, éraillé, tracé au canif, sur de la matière noire, est grinçant comme le texte » ( Carnets de l’Iliazd Club , VI, p. 7

Auction archive: Lot number 272
Auction:
Datum:
4 Feb 2020 - 6 Feb 2020
Auction house:
Christie's
Paris
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert