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Auction archive: Lot number 610

INGRES JEAN-DOMINIQUE (1780 - 1867)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$4,653 - US$5,816
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 610

INGRES JEAN-DOMINIQUE (1780 - 1867)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$4,653 - US$5,816
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

L.A.S., Rome 2 mai 1837, au graveur Luigi CALAMATTA; 4 pages in-4. Très belle lettre sur la gravure par Calamatta du Voeu de Louis XIII d'Ingres. Il se réjouit «grandement de votre beau succès dans notre bel ouvrage: quelle est ma joie de vous voir si haut placé dans l'estime des vrais et judicieux esprits [...] il y a longtemps que je vous proclame le premier de tous et je ris dans ma barbe de me voir si bien et si glorieusement vengé de ces pousse-clous qui ont dans le tems méprisé cet ouvrage. Et que ce soit vous mon ami qui leur fassiez cette terrible niche ?»... Ingres remercie Calamatta d'avoir bien défendu leurs intérêts communs, mais il se réjouit surtout de voir que sa réputation est désormais incontestable; il le remercie de la belle épreuve qu'il lui réserve, tout en multipliant des conseils pour sa carrière: «qui va piano va sano». Il aimerait que Calamatta vienne «encore faire une planche à Rome, [...] si ji suis encore. Car si ma santé continuait à être comme celle d'aujourdhui, je renoncerais et ce à mon bien grand regret car je tiens beaucoup à terminer mon Directorat, mais en y travaillant bien entendu car tout est prêt, il n'y a que l'ouvrier qui manque». Il ne veut pas de DELORME, «un scelerat et un ennuyeux». Il évoque les personnes à qui offrir des épreuves: Lazzarini, Pradier, son ami Gilibert à Montauban, le bon docteur Martinet... Puis il évoque le portrait du comte MOLÉ: «m'ayant payé son portrait plus que nous n'étions convenus il y avait sans doute compris la gravure», et Ingres reconnaît sa dette envers Calamatta, avec «des larmes de reconnaissance et de tendresse» de sa femme. Il évoque le Salon et raille le Finot (Delacroix ?): «il n'est pas si facile d'avoir du style et ce caractère HISTORIQUE dont il faut avoir pour ainsi dire le sentiment dans le ventre de sa mère, ou du moins l'acquérir par une foi fervente et une étude constante. Certes que les louanges des femmes flattent bien plus notre amour-propre et prouvent par cela même doublement notre sensible reconnaissance; j'admire comment on a pu sympathiser avec tant de tact et de savoir dire avec mes idées et mes intentions les plus secrettes, mais que l'on a de beaucoup embellies: dites donc à Madame Georges SAND, vous qui avez le bonheur de la voir, que je la remercie sensiblement, et que je baise sa main qui a bien voulu écrire de si belles choses sur moi [l'article de G. Sand, M. Ingres et M. Calamatta, avait paru dans Le Monde du 2 mars]: je m'en réjouis aussi beaucoup pour vous mon cher ami. Je sais aussi que beaucoup d'autres se sont aussi occupés du peintre et du graveur dans des termes aussi honorables qu'obligeans», et il charge Calamatta de les remercier, notamment DELÉCLUZE et «le bon papa BERTIN»... Il se réjouit que Calamatta apprécie le «talent du bon FLANDRIN. Je lui ai lu votre article il en est tout heureux, vous, qu'il admire tant. [...] Que vous faites bien de donner un beau pendant à la Joconde dans la Reine d'Aragon. Bravo, gravez, ne gravez que les bons. Cependant, comme j'aime SCHEFFER, faites-lui mes sincères complimens de bon souvenir et que je me réjouis de ses succès»... PROVENANCE Ancienne collection Édouard Herriot

Auction archive: Lot number 610
Auction:
Datum:
18 Jun 2018
Auction house:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
France
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
Beschreibung:

L.A.S., Rome 2 mai 1837, au graveur Luigi CALAMATTA; 4 pages in-4. Très belle lettre sur la gravure par Calamatta du Voeu de Louis XIII d'Ingres. Il se réjouit «grandement de votre beau succès dans notre bel ouvrage: quelle est ma joie de vous voir si haut placé dans l'estime des vrais et judicieux esprits [...] il y a longtemps que je vous proclame le premier de tous et je ris dans ma barbe de me voir si bien et si glorieusement vengé de ces pousse-clous qui ont dans le tems méprisé cet ouvrage. Et que ce soit vous mon ami qui leur fassiez cette terrible niche ?»... Ingres remercie Calamatta d'avoir bien défendu leurs intérêts communs, mais il se réjouit surtout de voir que sa réputation est désormais incontestable; il le remercie de la belle épreuve qu'il lui réserve, tout en multipliant des conseils pour sa carrière: «qui va piano va sano». Il aimerait que Calamatta vienne «encore faire une planche à Rome, [...] si ji suis encore. Car si ma santé continuait à être comme celle d'aujourdhui, je renoncerais et ce à mon bien grand regret car je tiens beaucoup à terminer mon Directorat, mais en y travaillant bien entendu car tout est prêt, il n'y a que l'ouvrier qui manque». Il ne veut pas de DELORME, «un scelerat et un ennuyeux». Il évoque les personnes à qui offrir des épreuves: Lazzarini, Pradier, son ami Gilibert à Montauban, le bon docteur Martinet... Puis il évoque le portrait du comte MOLÉ: «m'ayant payé son portrait plus que nous n'étions convenus il y avait sans doute compris la gravure», et Ingres reconnaît sa dette envers Calamatta, avec «des larmes de reconnaissance et de tendresse» de sa femme. Il évoque le Salon et raille le Finot (Delacroix ?): «il n'est pas si facile d'avoir du style et ce caractère HISTORIQUE dont il faut avoir pour ainsi dire le sentiment dans le ventre de sa mère, ou du moins l'acquérir par une foi fervente et une étude constante. Certes que les louanges des femmes flattent bien plus notre amour-propre et prouvent par cela même doublement notre sensible reconnaissance; j'admire comment on a pu sympathiser avec tant de tact et de savoir dire avec mes idées et mes intentions les plus secrettes, mais que l'on a de beaucoup embellies: dites donc à Madame Georges SAND, vous qui avez le bonheur de la voir, que je la remercie sensiblement, et que je baise sa main qui a bien voulu écrire de si belles choses sur moi [l'article de G. Sand, M. Ingres et M. Calamatta, avait paru dans Le Monde du 2 mars]: je m'en réjouis aussi beaucoup pour vous mon cher ami. Je sais aussi que beaucoup d'autres se sont aussi occupés du peintre et du graveur dans des termes aussi honorables qu'obligeans», et il charge Calamatta de les remercier, notamment DELÉCLUZE et «le bon papa BERTIN»... Il se réjouit que Calamatta apprécie le «talent du bon FLANDRIN. Je lui ai lu votre article il en est tout heureux, vous, qu'il admire tant. [...] Que vous faites bien de donner un beau pendant à la Joconde dans la Reine d'Aragon. Bravo, gravez, ne gravez que les bons. Cependant, comme j'aime SCHEFFER, faites-lui mes sincères complimens de bon souvenir et que je me réjouis de ses succès»... PROVENANCE Ancienne collection Édouard Herriot

Auction archive: Lot number 610
Auction:
Datum:
18 Jun 2018
Auction house:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
France
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
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