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Auction archive: Lot number 97

ISABEY (Jean-Baptiste). Lettre autographe...

Estimate
€300 - €400
ca. US$351 - US$468
Price realised:
€938
ca. US$1,098
Auction archive: Lot number 97

ISABEY (Jean-Baptiste). Lettre autographe...

Estimate
€300 - €400
ca. US$351 - US$468
Price realised:
€938
ca. US$1,098
Beschreibung:

ISABEY (Jean-Baptiste). Lettre autographe signée à Mathilde Bonaparte « Au château de la m[ar] quise de Talhouët... à St-Martin d’Ablois, Marne », 5 septembre 1853. 3 pp. in-8. « Belle princesse Mathilde, le Père Isabey pense souvent à vous. La raison en est simple, il vous aime beaucoup et cherchant un prétexte pour vous redire cette grande vérité, il prends pour excuse de vous raconter un extrait de [s]es souvenirs (sur un petit papier), afin qu’on ne croye pas que c’est une de ces mille suppliques adressées à votre bonté. Je lis dans les journaux la satisfaction de l’empereur et de l’impératrice, mon coeur en est joyeux. Dieu exauce les prières du vieil ami... EXTRAIT DES SOUVENIRS D’ISABEY. 1820... On parloit de grossesse, ce n’étoit encore que causeries des femmes de la chambre, mais incontinent, la satisfaction de l’empereur certifia le fait , et voilà que du plus petit au plus grand, chacun prépare son compliment , quelle bonne aubaine pour les faiseurs de discours, les fournisseurs de laye[t]tes, et les marchands de joujoux ! L’ENFANT N’ÉTOIT PAS NÉ QUE L’ON SOLLICITAIT LES EMPLOIS DE LA MAISON , VOUS, ME DISOIT-ON, VOUS SEREZ MAÎTRE DE DESSIN DU DAUPHIN , taisez-vous, disoit un autre, ce ne sont que les fils de roi qui sont dauphins, le fils de l’empereur sera roi en naissant. Ce jour tant désiré, enfin, est arrivé, dans toutes les paroisses les prières sont demandées , il étoit bien convenu que les vieux canons des Invalides, toujours chargés d’annoncer la joyeuse nouvelle, annonceroient l’heureux accouchement et diraient le sex[e] de l’enfant... Il étoit 9 heures du matin, autant il m’en souvient, le jour étoit beau, toute la population se portoit du côté du Palais, et c’est une justice à rendre à ce peuple si méchant, si féroce le 10 août 1792 , il étoit respectueux le 20 mars 1811,... les ieux fixés du côté des appartements de l’impératrice, il attendoit en silence , lorsqu’UN COUP DE CANON, AU MILIEU DE CE CALME, PRODUISIT L’EFFET D’UN COUP DE TONNERRE. «UN», DISOIT TOUT CE PEUPLE QUI COMPTOIT ENSEMBLE , DANS TOUT PARIS ÉTOIT DE MÊME , VOITURES, CHEVAUX, PIÉTONS NE BOUGEOIENT PLUS : AU VINGT-DEUXIÈME, UN HOURA GÉNÉRAL, TOUTES LES CLOCHES, LES FAUXBOURDONS DE LA CAPITALE SE MÊLENT AUX 101 COUPS DE CANONS QUI ANNONCENT UN SUCCESSEUR À NAPOLÉON , «Vive le nouveau né ? Vive l’empereur ! Vive l’impératrice... » UN DES PEINTRES OFFICIELS DU RÉGIME IMPÉRIAL, JEAN-BAPTISTE ISABEY (1767-1855) débuta sa carrière sous l’Ancien Régime : ami d’Hubert Robert et élève de David, il fut remarqué par Marie-Antoinette. Devenu par la suite professeur de dessin au pensionnat de madame Campan, il connut Hortense de Beauharnais par qui il rencontra Joséphine de Beauharnais, et fut dès lors admis dans le cercle de la Malmaison. IL JOUA UN RÔLE CENTRAL DANS LA CONCEPTION DE L’APPARAT DU SACRE, DESSINA L’ÉTOILE DE L’ORDRE DE LA LÉGION D’HONNEUR, et fut nommé en 1805 premier peintre de la chambre de l’impératrice ainsi que dessinateur du Cabinet du sceau des titres. Il conçut les broderies des costumes de la Cour, des décors de fêtes, la salle de spectacles des Tuileries, devint en 1810 décorateur des Théâtres de la Cour et ENSEIGNA L’AQUARELLE À MARIE-LOUISE. Il peignit également sur porcelaine, concevant notamment la célèbre table dite « des Maréchaux ». Il se montra d’une remarquable fidélité à Napoléon Ier dans les temps de revers politiques, et, après un purgatoire d’une dizaine d’année, retrouva une position à la Cour de Louis XVIII et de Charles X.

Auction archive: Lot number 97
Auction:
Datum:
28 Jul 2020
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

ISABEY (Jean-Baptiste). Lettre autographe signée à Mathilde Bonaparte « Au château de la m[ar] quise de Talhouët... à St-Martin d’Ablois, Marne », 5 septembre 1853. 3 pp. in-8. « Belle princesse Mathilde, le Père Isabey pense souvent à vous. La raison en est simple, il vous aime beaucoup et cherchant un prétexte pour vous redire cette grande vérité, il prends pour excuse de vous raconter un extrait de [s]es souvenirs (sur un petit papier), afin qu’on ne croye pas que c’est une de ces mille suppliques adressées à votre bonté. Je lis dans les journaux la satisfaction de l’empereur et de l’impératrice, mon coeur en est joyeux. Dieu exauce les prières du vieil ami... EXTRAIT DES SOUVENIRS D’ISABEY. 1820... On parloit de grossesse, ce n’étoit encore que causeries des femmes de la chambre, mais incontinent, la satisfaction de l’empereur certifia le fait , et voilà que du plus petit au plus grand, chacun prépare son compliment , quelle bonne aubaine pour les faiseurs de discours, les fournisseurs de laye[t]tes, et les marchands de joujoux ! L’ENFANT N’ÉTOIT PAS NÉ QUE L’ON SOLLICITAIT LES EMPLOIS DE LA MAISON , VOUS, ME DISOIT-ON, VOUS SEREZ MAÎTRE DE DESSIN DU DAUPHIN , taisez-vous, disoit un autre, ce ne sont que les fils de roi qui sont dauphins, le fils de l’empereur sera roi en naissant. Ce jour tant désiré, enfin, est arrivé, dans toutes les paroisses les prières sont demandées , il étoit bien convenu que les vieux canons des Invalides, toujours chargés d’annoncer la joyeuse nouvelle, annonceroient l’heureux accouchement et diraient le sex[e] de l’enfant... Il étoit 9 heures du matin, autant il m’en souvient, le jour étoit beau, toute la population se portoit du côté du Palais, et c’est une justice à rendre à ce peuple si méchant, si féroce le 10 août 1792 , il étoit respectueux le 20 mars 1811,... les ieux fixés du côté des appartements de l’impératrice, il attendoit en silence , lorsqu’UN COUP DE CANON, AU MILIEU DE CE CALME, PRODUISIT L’EFFET D’UN COUP DE TONNERRE. «UN», DISOIT TOUT CE PEUPLE QUI COMPTOIT ENSEMBLE , DANS TOUT PARIS ÉTOIT DE MÊME , VOITURES, CHEVAUX, PIÉTONS NE BOUGEOIENT PLUS : AU VINGT-DEUXIÈME, UN HOURA GÉNÉRAL, TOUTES LES CLOCHES, LES FAUXBOURDONS DE LA CAPITALE SE MÊLENT AUX 101 COUPS DE CANONS QUI ANNONCENT UN SUCCESSEUR À NAPOLÉON , «Vive le nouveau né ? Vive l’empereur ! Vive l’impératrice... » UN DES PEINTRES OFFICIELS DU RÉGIME IMPÉRIAL, JEAN-BAPTISTE ISABEY (1767-1855) débuta sa carrière sous l’Ancien Régime : ami d’Hubert Robert et élève de David, il fut remarqué par Marie-Antoinette. Devenu par la suite professeur de dessin au pensionnat de madame Campan, il connut Hortense de Beauharnais par qui il rencontra Joséphine de Beauharnais, et fut dès lors admis dans le cercle de la Malmaison. IL JOUA UN RÔLE CENTRAL DANS LA CONCEPTION DE L’APPARAT DU SACRE, DESSINA L’ÉTOILE DE L’ORDRE DE LA LÉGION D’HONNEUR, et fut nommé en 1805 premier peintre de la chambre de l’impératrice ainsi que dessinateur du Cabinet du sceau des titres. Il conçut les broderies des costumes de la Cour, des décors de fêtes, la salle de spectacles des Tuileries, devint en 1810 décorateur des Théâtres de la Cour et ENSEIGNA L’AQUARELLE À MARIE-LOUISE. Il peignit également sur porcelaine, concevant notamment la célèbre table dite « des Maréchaux ». Il se montra d’une remarquable fidélité à Napoléon Ier dans les temps de revers politiques, et, après un purgatoire d’une dizaine d’année, retrouva une position à la Cour de Louis XVIII et de Charles X.

Auction archive: Lot number 97
Auction:
Datum:
28 Jul 2020
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9-11 rue Royale
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