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Auction archive: Lot number 17

Jean François MILLET Gruchy, 1814 - Barbizon, 1875 Etude pour la Cérès ou allégorie de l'Eté, 1864

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$52,199 - US$78,298
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 17

Jean François MILLET Gruchy, 1814 - Barbizon, 1875 Etude pour la Cérès ou allégorie de l'Eté, 1864

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$52,199 - US$78,298
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Jean François MILLET Gruchy, 1814 - Barbizon, 1875 Etude pour la Cérès ou allégorie de l'Eté, 1864 Huile et cire sur toile Cachet en rouge de la vente de l'atelier 'JF Millet' en bas à gauche (Accidents, manques, restaurations) Hauteur : 30 Largeur : 18 cm Provenance : Vente de la Succession de la veuve de Jean François Millet le 23 avril 1894, n°3 ; Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, les 27-28 juin 1924, n° 63 ; Vente de la collection de monsieur le baron Vitta, Paris, Galerie Charpentier, le 15 mars 1935, n°10 repr. ; Ancienne collection du baron Joseph Vitta ; puis par descendance Bibliographie : Robert L. Herbert, " Jean François Millet ", catalogue de l'exposition, Pais, 1975- 1976, sous le numéro 165, p.207. Commentaire : Oeuvres en rapport : tableau définitif au musée des Beaux Arts de Bordeaux (huile sur toile, 266 x 134 cm) (Fig. 1) ; Plusieurs dessins préparatoires. En 1864, l'architecte Alfred Feydeau, admirateur fervent de Millet, introduit le peintre auprès d'un monsieur Thomas, originaire de Colmar, pour qui il construit un hôtel boulevard Beaujon (Haussmann). Ce dernier lui commande une décoration des quatre saisons pour la salle à manger de son hôtel particulier. La taille monumentale des peintures (3 x 2 m pour deux d'entres elles et 2,66 x 1,34 m pour Cérès) incita Millet à demander conseil à Andrieu, l'assistant de Delacroix. Delacroix utilisa en effet une technique mixte de cire et d'huile pour le décor de la chapelle des Anges à l'église Saint-Sulpice. Dissoute à froid par un solvant (essence de térébenthine), la cire est incorporée dans une peinture à l'huile, pour lui donner un aspect satiné et mat. Utilisée à la Renaissance, et sans doute depuis l'Antiquité, la cire permet aussi une meilleure adhérence au support et résiste mieux à l'humidité. Millet commanda alors à son fournisseur le matériel pour une peinture à la cire. Il fit un essai - notre esquisse - puis renonça à se servir de cette technique, longue à maîtriser. Notre étude montre une jeune femme posant avec ses instruments de travail, la main sur la hanche. Sa figure est encore rouge de l'effort fourni, tandis que sa robe abaissée sur le ventre permet à son corps de respirer. Elle nous regarde, fière et dominatrice, expression de la fournaise, du labeur et de la fécondité. Cette attitude si directe sera atténuée dans le tableau final par un regard perdu dans le lointain, un détachement plus propre à l'allégorie, destiné à s'encastrer dans les boiseries Louis XIV. Mais dans ce premier mouvement d' artiste, on retrouve cette capacité à rendre la dépense physique du travail paysan, autant que le don de coloriste qui séduisait tant Feydeau : " je suis parvenu à faire comprendre à mon client qu'il fallait, pour cette pièce, confier les travaux à un coloriste ; il a compris ce mot, et la chose est décidée en principe " (voir Moreau - Nélaton, " Millet ", ed. Henri Laurens 1921, p.152). Madame Alexandra R. Murphy a authentifié notre tableau dans une lettre datée du 9 février 2009. Nous remercions madame Murphy pour les renseignements qu'elle nous a fournis.

Auction archive: Lot number 17
Auction:
Datum:
27 Mar 2009
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Jean François MILLET Gruchy, 1814 - Barbizon, 1875 Etude pour la Cérès ou allégorie de l'Eté, 1864 Huile et cire sur toile Cachet en rouge de la vente de l'atelier 'JF Millet' en bas à gauche (Accidents, manques, restaurations) Hauteur : 30 Largeur : 18 cm Provenance : Vente de la Succession de la veuve de Jean François Millet le 23 avril 1894, n°3 ; Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, les 27-28 juin 1924, n° 63 ; Vente de la collection de monsieur le baron Vitta, Paris, Galerie Charpentier, le 15 mars 1935, n°10 repr. ; Ancienne collection du baron Joseph Vitta ; puis par descendance Bibliographie : Robert L. Herbert, " Jean François Millet ", catalogue de l'exposition, Pais, 1975- 1976, sous le numéro 165, p.207. Commentaire : Oeuvres en rapport : tableau définitif au musée des Beaux Arts de Bordeaux (huile sur toile, 266 x 134 cm) (Fig. 1) ; Plusieurs dessins préparatoires. En 1864, l'architecte Alfred Feydeau, admirateur fervent de Millet, introduit le peintre auprès d'un monsieur Thomas, originaire de Colmar, pour qui il construit un hôtel boulevard Beaujon (Haussmann). Ce dernier lui commande une décoration des quatre saisons pour la salle à manger de son hôtel particulier. La taille monumentale des peintures (3 x 2 m pour deux d'entres elles et 2,66 x 1,34 m pour Cérès) incita Millet à demander conseil à Andrieu, l'assistant de Delacroix. Delacroix utilisa en effet une technique mixte de cire et d'huile pour le décor de la chapelle des Anges à l'église Saint-Sulpice. Dissoute à froid par un solvant (essence de térébenthine), la cire est incorporée dans une peinture à l'huile, pour lui donner un aspect satiné et mat. Utilisée à la Renaissance, et sans doute depuis l'Antiquité, la cire permet aussi une meilleure adhérence au support et résiste mieux à l'humidité. Millet commanda alors à son fournisseur le matériel pour une peinture à la cire. Il fit un essai - notre esquisse - puis renonça à se servir de cette technique, longue à maîtriser. Notre étude montre une jeune femme posant avec ses instruments de travail, la main sur la hanche. Sa figure est encore rouge de l'effort fourni, tandis que sa robe abaissée sur le ventre permet à son corps de respirer. Elle nous regarde, fière et dominatrice, expression de la fournaise, du labeur et de la fécondité. Cette attitude si directe sera atténuée dans le tableau final par un regard perdu dans le lointain, un détachement plus propre à l'allégorie, destiné à s'encastrer dans les boiseries Louis XIV. Mais dans ce premier mouvement d' artiste, on retrouve cette capacité à rendre la dépense physique du travail paysan, autant que le don de coloriste qui séduisait tant Feydeau : " je suis parvenu à faire comprendre à mon client qu'il fallait, pour cette pièce, confier les travaux à un coloriste ; il a compris ce mot, et la chose est décidée en principe " (voir Moreau - Nélaton, " Millet ", ed. Henri Laurens 1921, p.152). Madame Alexandra R. Murphy a authentifié notre tableau dans une lettre datée du 9 février 2009. Nous remercions madame Murphy pour les renseignements qu'elle nous a fournis.

Auction archive: Lot number 17
Auction:
Datum:
27 Mar 2009
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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