Jean-Honoré FRAGONARD (Grasse 1732 - Paris 1806) Femmes au lavoir Lavis de bistre sur fond de contre-épreuve de pierre noire 22 x 34,5 cm Contrecollé sur un montage ancien Traces de rousseurs Par le sujet, on peut rapprocher ce dessin de la sanguine (en sens inverse) " Les lavandières " (voir J.P. Cuzin, " Fragonard ", ed Musée du Louvre et 5 Continents, Paris-Milan, 2003, n°4, repr). La sanguine du Louvre est datée du séjour de Fragonard à la villa d'Este, pendant l'été 1760, sans qu'on puisse en situer le motif. On observe de nombreuses variantes dans l'architecture et les poses des personnages, mais il paraît probable qu'un seul motif ait servi aux deux évocations. Notre dessin est peut-être légèrement postérieur à l'année 1761, sans doute en contre-épreuve d'une composition répétitive (perdue) exécutée à la demande d'un amateur. Comme Robert, Fragonard utilisait alors régulièrement la contre-épreuve, qu'il renforçait éventuellement. Ici, la plume en bistre vient renforcer les parties rendues trop légères par l'opération de transfert, et comme dans toute création, l'ajout d'un accent en entraîne un autre, puis une transformation, puis un rééquilibrage, et ainsi de suite. On connaît des dessins très retravaillés, comme la " Vue de Ronciglione " (présenté en vente chez Tajan le 27 novembre 1998, n°55, repr), où les modifications apportées au bistre finissent par rendre une atmosphère plus fantaisiste et romantique, comme un souvenir fantasmé transforme la réalité en une évocation.
Jean-Honoré FRAGONARD (Grasse 1732 - Paris 1806) Femmes au lavoir Lavis de bistre sur fond de contre-épreuve de pierre noire 22 x 34,5 cm Contrecollé sur un montage ancien Traces de rousseurs Par le sujet, on peut rapprocher ce dessin de la sanguine (en sens inverse) " Les lavandières " (voir J.P. Cuzin, " Fragonard ", ed Musée du Louvre et 5 Continents, Paris-Milan, 2003, n°4, repr). La sanguine du Louvre est datée du séjour de Fragonard à la villa d'Este, pendant l'été 1760, sans qu'on puisse en situer le motif. On observe de nombreuses variantes dans l'architecture et les poses des personnages, mais il paraît probable qu'un seul motif ait servi aux deux évocations. Notre dessin est peut-être légèrement postérieur à l'année 1761, sans doute en contre-épreuve d'une composition répétitive (perdue) exécutée à la demande d'un amateur. Comme Robert, Fragonard utilisait alors régulièrement la contre-épreuve, qu'il renforçait éventuellement. Ici, la plume en bistre vient renforcer les parties rendues trop légères par l'opération de transfert, et comme dans toute création, l'ajout d'un accent en entraîne un autre, puis une transformation, puis un rééquilibrage, et ainsi de suite. On connaît des dessins très retravaillés, comme la " Vue de Ronciglione " (présenté en vente chez Tajan le 27 novembre 1998, n°55, repr), où les modifications apportées au bistre finissent par rendre une atmosphère plus fantaisiste et romantique, comme un souvenir fantasmé transforme la réalité en une évocation.
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