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Auction archive: Lot number 123

Jean MERMOZ Affectueuse l.a.s. à sa mère après sa première traversée de l'Atlantique, 1930

Estimate
€0
Price realised:
€10,940
ca. US$14,352
Auction archive: Lot number 123

Jean MERMOZ Affectueuse l.a.s. à sa mère après sa première traversée de l'Atlantique, 1930

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€0
Price realised:
€10,940
ca. US$14,352
Beschreibung:

Jean MERMOZ Affectueuse l.a.s. à sa mère après sa première traversée de l'Atlantique, 1930 " Quand on veut on peut " " L'on se sent tellement protégé par la pensée de sa maman. " 3 p. et demi in-4 à en-tête de l'Hôtel Central de Recife (Brésil), 16 mai 1930. Signé Mermoz. Très émouvante lettre d'un héros : Mermoz vient d'accomplir l'exploit de sa vie et en avertit sa mère, laissée inquiète en France. Les 12 et 13 mai 1930, Mermoz relie d'un vol ininterrompu Saint-Louis (Sénégal) à Natal (Brésil) au terme d'un vol de 21 heures et 10 minutes sur un hydravion Latécoère 28-3, prouvant ainsi que le courrier peut être acheminé d'un continent à l'autre avec le même appareil, alors qu'auparavant il fallait en utiliser plusieurs. Le record de distance en ligne droite pour hydravions est ainsi battu. Cette première lettre qu'il écrit à sa mère après son exploit est particulièrement émouvante. Il relate les périls qu'il a vaincus (une trombe d'eau, une fuite d'huile, une nuit sombre), rassure sa mère sur son moral (" je suis passé par tant d'émotions !! Il faut que mon équilibre moral et physique soit parfait pour ne pas s'en émouvoir "), et l'assure de toute son affection. "Ma petite maman chérie, Ca y est, mon premier grand saut est fait. Tu penses si je suis heureux ! Paris-Buenos Aires… quatre jours ! Tout s'est bien passé, sauf deux émotions un peu violentes : une défaillance heureusement très courte de mon moteur dans une trombe d'eau de nuit à 1800 km de Dakar, et une fuite d'huile à l'arrivée qui me causait une certaine inquiétude. J'ai eu 600 km de mauvais temps, toujours le fameux port au noir de l'Equateur. Une nuit, un peu grise malgré la lune… bref, je n'ai pas eu ce qu'on appelle un beau temps mais quand on veut on peut. Je suis à Pernambuco, invité par la ville. J'y ai eu une gentille réception. Je suis parti à Natal le lendemain de mon arrivée en avion spécial pour être à l'arrivée de Mendoza qui emporte comme tu sais ma petite Gilberte et sa mère vers la France. Tu parles d'une joie de nous retrouver !! Elle en était malade d'émotion surtout après la nuit d'inquiétude qu'elles ont passée me sachant parti. Nous arriverons en France à peu près en même temps. Mon moteur et l'appareil ont été révisés totalement. Le Ministère a envoyé un télégramme aujourd'hui qu'il était préférable que j'attende les premiers jours de la nouvelle lune, ce qui m'oblige à attendre une quinzaine de jours. Quelle poisse ! Moi qui croyais arriver à Dakar pour l'arrivée de Mendoza. Et puis Monsieur [Marcel] Bouilloux-Lafont qui a dû promettre aux Argentins que je viendrais à Buenos-Aires. Alors si je pars demain en courrier spécial, je passerai cinq jours à B[uenos]-Aires puis remonterai avec le patron à Natal pour achever les essais de mise au point de mon taxi. Voilà le programme. Tu sais, où j'ai eu ton télégramme, ma petite maman ? A 1000 km de Dakar en pleine mer. Mon radio qui l'avait capté en vol à St. Louis me l'a apporté au volant. J'en ai eu les larmes aux yeux. Il y a de ces miracles bizarres et l'on se sent tellement protégé par la pensée de sa maman. Vois-tu [c'est] dans ces moments-là qu'on ne doute plus de rien. Je suis un tout petit peu fatigué mais en bonne forme. C'est que depuis un mois j'en ai mis, un tel coup et je suis passé par tant d'émotions !! Il faut que mon équilibre moral et physique soit parfait pour ne pas s'en émouvoir. Tu as dû apprendre la tuile malheureuse que nous venons de subir dernièrement. Pramille le chef d'Exploitation en Amérique du Sud, Mégrin mon remplaçant à Buenos Aires et quatre passagers sont tombés à l'eau près de Montevideo. Ils venaient à Natal pour mon arrivée. Ils ont heurté l'eau dans le mauvais temps de nuit. Un seul, un Brésilien a réussi à se sauver à la nage et rejoindre la côté à 3 kilomètres. L'impression en Amérique a été pénible. C'est notre premier accident depuis 2 ans 1/2, aussi c'est la principale raison pour laquelle je vais à Buenos-Aires où je suis connu et pourrai effacer l'impr

Auction archive: Lot number 123
Auction:
Datum:
13 Dec 2012
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Jean MERMOZ Affectueuse l.a.s. à sa mère après sa première traversée de l'Atlantique, 1930 " Quand on veut on peut " " L'on se sent tellement protégé par la pensée de sa maman. " 3 p. et demi in-4 à en-tête de l'Hôtel Central de Recife (Brésil), 16 mai 1930. Signé Mermoz. Très émouvante lettre d'un héros : Mermoz vient d'accomplir l'exploit de sa vie et en avertit sa mère, laissée inquiète en France. Les 12 et 13 mai 1930, Mermoz relie d'un vol ininterrompu Saint-Louis (Sénégal) à Natal (Brésil) au terme d'un vol de 21 heures et 10 minutes sur un hydravion Latécoère 28-3, prouvant ainsi que le courrier peut être acheminé d'un continent à l'autre avec le même appareil, alors qu'auparavant il fallait en utiliser plusieurs. Le record de distance en ligne droite pour hydravions est ainsi battu. Cette première lettre qu'il écrit à sa mère après son exploit est particulièrement émouvante. Il relate les périls qu'il a vaincus (une trombe d'eau, une fuite d'huile, une nuit sombre), rassure sa mère sur son moral (" je suis passé par tant d'émotions !! Il faut que mon équilibre moral et physique soit parfait pour ne pas s'en émouvoir "), et l'assure de toute son affection. "Ma petite maman chérie, Ca y est, mon premier grand saut est fait. Tu penses si je suis heureux ! Paris-Buenos Aires… quatre jours ! Tout s'est bien passé, sauf deux émotions un peu violentes : une défaillance heureusement très courte de mon moteur dans une trombe d'eau de nuit à 1800 km de Dakar, et une fuite d'huile à l'arrivée qui me causait une certaine inquiétude. J'ai eu 600 km de mauvais temps, toujours le fameux port au noir de l'Equateur. Une nuit, un peu grise malgré la lune… bref, je n'ai pas eu ce qu'on appelle un beau temps mais quand on veut on peut. Je suis à Pernambuco, invité par la ville. J'y ai eu une gentille réception. Je suis parti à Natal le lendemain de mon arrivée en avion spécial pour être à l'arrivée de Mendoza qui emporte comme tu sais ma petite Gilberte et sa mère vers la France. Tu parles d'une joie de nous retrouver !! Elle en était malade d'émotion surtout après la nuit d'inquiétude qu'elles ont passée me sachant parti. Nous arriverons en France à peu près en même temps. Mon moteur et l'appareil ont été révisés totalement. Le Ministère a envoyé un télégramme aujourd'hui qu'il était préférable que j'attende les premiers jours de la nouvelle lune, ce qui m'oblige à attendre une quinzaine de jours. Quelle poisse ! Moi qui croyais arriver à Dakar pour l'arrivée de Mendoza. Et puis Monsieur [Marcel] Bouilloux-Lafont qui a dû promettre aux Argentins que je viendrais à Buenos-Aires. Alors si je pars demain en courrier spécial, je passerai cinq jours à B[uenos]-Aires puis remonterai avec le patron à Natal pour achever les essais de mise au point de mon taxi. Voilà le programme. Tu sais, où j'ai eu ton télégramme, ma petite maman ? A 1000 km de Dakar en pleine mer. Mon radio qui l'avait capté en vol à St. Louis me l'a apporté au volant. J'en ai eu les larmes aux yeux. Il y a de ces miracles bizarres et l'on se sent tellement protégé par la pensée de sa maman. Vois-tu [c'est] dans ces moments-là qu'on ne doute plus de rien. Je suis un tout petit peu fatigué mais en bonne forme. C'est que depuis un mois j'en ai mis, un tel coup et je suis passé par tant d'émotions !! Il faut que mon équilibre moral et physique soit parfait pour ne pas s'en émouvoir. Tu as dû apprendre la tuile malheureuse que nous venons de subir dernièrement. Pramille le chef d'Exploitation en Amérique du Sud, Mégrin mon remplaçant à Buenos Aires et quatre passagers sont tombés à l'eau près de Montevideo. Ils venaient à Natal pour mon arrivée. Ils ont heurté l'eau dans le mauvais temps de nuit. Un seul, un Brésilien a réussi à se sauver à la nage et rejoindre la côté à 3 kilomètres. L'impression en Amérique a été pénible. C'est notre premier accident depuis 2 ans 1/2, aussi c'est la principale raison pour laquelle je vais à Buenos-Aires où je suis connu et pourrai effacer l'impr

Auction archive: Lot number 123
Auction:
Datum:
13 Dec 2012
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
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