Letre pastoralle à Mad. la marquise de P. par M. l'abbé de Bernis, comte de Lyon, ambassadeur de S.M.T.C. auprès de la République de Venise. Lettre manuscrite. S.d. [1752]. 7 p. in-8. Document ironiquement attribué à l'abbé de Bernis, digne des « Poissonnades » les plus ordurières. En parodiant la forme d'une lettre pastorale, l'auteur lance un véritable pamphlet contre la maîtresse du roi. Prenant prétexte de la nomination de l'abbé de Bernis comme ambassadeur à Venise (1752), il critique la néfaste influence politique de la favorite tout en égratignant au passage la plupart des ministres du roi (le maréchal de Richelieu, Saint-Florentin, le contrôleur général Machaut « sot, bête, fripon », etc.) : « Vous ordonnés, Madame, le roy obéit [...]. En méditant un couplet sur les hémoroïdes de l'épais d'Argenson, j'ébauchay sans le sçavoir ma harangue au Sénat de Venise [...]. Il n'est rien de si juste que de conserver votre coeur tout entier à un prince à qui vous avés fait perdre celuy de ses sujets [...]. Si vous voulés absolument allier la dévotion avec le libertinage, faites vous enconner à travers d'un chapelet. Autre misère : quand S. M. juge à propos de vous metre la toison en papillotes, vous vous récriés for bourgeoisement contre cette indécence [...]. Mais voici le comble de vos écarts. Le roy vous a fait confidence de quelques désirs ultramontains, et vous les combattés ; entre nous, Madame, quelle est la raison de cette répugnance insipide ? Seroit-ce encore un de ces anciens scrupules de conscience ? S'il ne tient qu'à cela, je me flatte que vous n'hésiterés pas de mouler votre dévotion sur celle de la rigide St-Florentin. Machault, le Bienheureux, Machault l'aimoit, et l'aimoit à la financière. Il la pressoit, elle étoit ébranlée, mais la crainte de Dieu et du diable la retenoit au bord du précipice ; un casuiste habile et à bonnet quarré est appellé. Il décide le cas. La comtesse conserve son chaste c. à son benet de mary, elle abandonne l'anus à la canule de Machault. Tous les deux sont satisfaits. Son âme est tranquilisée et elle continue de marcher d'un pas assuré dans la voye du salut. [...] Votre c. vous a fait marquise, votre cul vous fera duchesse [...]. Vous ne réusirés pas à fixer votre volage en jouant la comédie, en jouant de quelque instrument de musique ; c'est du croupion, morbleu, c'est des fesses qu'il faut jouer [...]. Souvenés vous toujours que vous êtes la maîtresse du roy et une princesse de finances. Maîtresse du roy, achevés d'abrutir l'esprit de votre amant ; fille de la Poisson, engraissés vous du sang et des larmes des François, c'est ainsi que remplissant votre état, vous vous élèverés jusqu'au niveau des Brunehaults, des Isabelles et des Médicis, et les siècles les plus reculés aprendront avec horreur que le trône des Bourbons, que les forces de toute l'Europe n'avoient pu ébranler, a été renversé par la main d'une putin ». Joint 1 lettre autographe signée du curé de Montceaux à un oncle de Mme de Pompadour (Montceaux, 14 janvier 1750, 4 p. 1/2 in-8) : il fait parvenir à son correspondant les vers que le duc de Gesvres a présenté de sa part à la marquise de Pompadour et sollicite sa protection qui serait la « dernière ressource » d'un « ecclésiastique qui est aussi misérable que les plus pauvres de sa parroisse ». Les vers en question sont joints à la lettre.
Letre pastoralle à Mad. la marquise de P. par M. l'abbé de Bernis, comte de Lyon, ambassadeur de S.M.T.C. auprès de la République de Venise. Lettre manuscrite. S.d. [1752]. 7 p. in-8. Document ironiquement attribué à l'abbé de Bernis, digne des « Poissonnades » les plus ordurières. En parodiant la forme d'une lettre pastorale, l'auteur lance un véritable pamphlet contre la maîtresse du roi. Prenant prétexte de la nomination de l'abbé de Bernis comme ambassadeur à Venise (1752), il critique la néfaste influence politique de la favorite tout en égratignant au passage la plupart des ministres du roi (le maréchal de Richelieu, Saint-Florentin, le contrôleur général Machaut « sot, bête, fripon », etc.) : « Vous ordonnés, Madame, le roy obéit [...]. En méditant un couplet sur les hémoroïdes de l'épais d'Argenson, j'ébauchay sans le sçavoir ma harangue au Sénat de Venise [...]. Il n'est rien de si juste que de conserver votre coeur tout entier à un prince à qui vous avés fait perdre celuy de ses sujets [...]. Si vous voulés absolument allier la dévotion avec le libertinage, faites vous enconner à travers d'un chapelet. Autre misère : quand S. M. juge à propos de vous metre la toison en papillotes, vous vous récriés for bourgeoisement contre cette indécence [...]. Mais voici le comble de vos écarts. Le roy vous a fait confidence de quelques désirs ultramontains, et vous les combattés ; entre nous, Madame, quelle est la raison de cette répugnance insipide ? Seroit-ce encore un de ces anciens scrupules de conscience ? S'il ne tient qu'à cela, je me flatte que vous n'hésiterés pas de mouler votre dévotion sur celle de la rigide St-Florentin. Machault, le Bienheureux, Machault l'aimoit, et l'aimoit à la financière. Il la pressoit, elle étoit ébranlée, mais la crainte de Dieu et du diable la retenoit au bord du précipice ; un casuiste habile et à bonnet quarré est appellé. Il décide le cas. La comtesse conserve son chaste c. à son benet de mary, elle abandonne l'anus à la canule de Machault. Tous les deux sont satisfaits. Son âme est tranquilisée et elle continue de marcher d'un pas assuré dans la voye du salut. [...] Votre c. vous a fait marquise, votre cul vous fera duchesse [...]. Vous ne réusirés pas à fixer votre volage en jouant la comédie, en jouant de quelque instrument de musique ; c'est du croupion, morbleu, c'est des fesses qu'il faut jouer [...]. Souvenés vous toujours que vous êtes la maîtresse du roy et une princesse de finances. Maîtresse du roy, achevés d'abrutir l'esprit de votre amant ; fille de la Poisson, engraissés vous du sang et des larmes des François, c'est ainsi que remplissant votre état, vous vous élèverés jusqu'au niveau des Brunehaults, des Isabelles et des Médicis, et les siècles les plus reculés aprendront avec horreur que le trône des Bourbons, que les forces de toute l'Europe n'avoient pu ébranler, a été renversé par la main d'une putin ». Joint 1 lettre autographe signée du curé de Montceaux à un oncle de Mme de Pompadour (Montceaux, 14 janvier 1750, 4 p. 1/2 in-8) : il fait parvenir à son correspondant les vers que le duc de Gesvres a présenté de sa part à la marquise de Pompadour et sollicite sa protection qui serait la « dernière ressource » d'un « ecclésiastique qui est aussi misérable que les plus pauvres de sa parroisse ». Les vers en question sont joints à la lettre.
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