Beschreibung:

Joseph-Auguste dit Felix BRACQUEMOND (Paris 1833 - Sèvres 1914) et peut-être Marie PASQUIOU-QUIVORON dit Marie BRACQUEMOND (Morlaix 1841 - Paris 1916) Un album comprenant quarante-trois dessins et aquarelles et quarante pages manuscrites dont les ex-libris de P. Burty et d'Asselineau, dont un brouillon de l'ouvrage " Du dessin et de la Couleur " ("La gazette des Beaux-Arts, mars 1978, p. 113-114) (publié par G. Charpentier en 1885) et un journal sur la Commune de Paris 24,5 x 18,2 cm (format de l'album) De nombreux dessins sont situés ou datés Bibliographie : Catalogue Béraldi, n°514; " A gauche : note sur la société du Jing-Lar et sa signification ", in "La Gazette des Beaux-Arts", mars 1978, p. 113-114. Commentaire : Félix Bracquemond (1833-1914) est une personnalité marquante du monde de l'art au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. Peintre et graveur, il a entretenu des relations étroites avec les artistes impressionnistes, en particulier Manet et Degas. Marie Bracquemond (1841-1916) est l'une des artistes féminines les plus importantes du courant impressionniste (elle participe aux expositions impressionnistes de 1879, 1880 et 1886). Elle connut Félix Bracquemond qu'elle épouse en 1869, grâce à son maître, Ingres. L'œuvre de Marie est rare, ne comptant qu'une centaine de toiles, dessins ou gravures. L'analyse des travaux de Félix et Marie Bracquemond ne peut se faire l'un sans l'autre : ils travaillent ensemble et leur influence réciproque est manifeste. On trouve deux projets d'ex-libris. Notre « Projet d'ex-libris pour Philippe Burty », est une étude préparatoire pour celui qui fut réalisé en 1875. Sur une banderole que tient une cigogne dans son bec, on lit les mots : « libre et fidèle ». Au-dessous de l'oiseau, un bonnet phrygien forme le centre d'un cercle lumineux. Plus bas, le nom de « Ph. Burty Ex libris » se détache en blanc sur une sphère noire figurant le monde plongé dans les ténèbres de l'ignorance (voir Léonce Benedite, « Première exposition périodique d'Estampes », février-juillet 1897, n°72). Notre projet est un bel exemple du style japonisant de même qu'il évoque bien le républicanisme de son commanditaire, Philippe Burty Philippe Burty (1830 – 1890), critique d'art, contribua à la vogue du japonisme et fut un soutien pour les impressionnistes. Il publia la correspondance de Delacroix. Notre « Projet d'ex-libris pour Charles Asselineau », est une étude préparatoire pour celui qui fut réalisé en 1872. On possède deux études dans notre album (cf. n°40), très éloignées de l'ex-libris gravé – une cigogne perchée sur une tortue – (voir « Gazette des Beaux-Arts », décembre 1985, p. 21, fig. 24 repr.). Charles Asselineau (1820 – 1874), homme de lettres et critique d'art, auteur de plusieurs ouvrages (« la Double Vie » ou encore « l'Enfer du bibliophile »), collabora dans différentes revues littéraires. C'est en 1845 qu'il rencontre Baudelaire dont il sera son fidèle ami. Il le soutiendra lors de la parution des « Fleurs du Mal » en 1857, ouvrage dont il publiera avec Banville en 1868 la troisième édition. Il fut l'auteur de la première biographie de Baudelaire. Dans son journal inédit pendant la Commune de Paris, Félix Bracquemond raconte la Commune telle qu'il l'a vécue depuis les croisées de son appartement sis près des rues Jacob, Bonaparte, Rennes, des Saints-Pères, du Bac et des quais. Il nous retrace des rencontres, des épisodes, des barricades et des fusillades. En voici quelques extraits : « Le dimanche dans le journal « La Politique » qui avait remplacé « Le Temps » supprimé par la Commune annonçait que les troupes à Versailles avaient été repoussées sous sept tentatives d'assaut. Cette nouvelle m'anéanti. Craignant que l'armée régulière ne puisse renouveler l'assaut avant quelques jours je me décidai à tenter de sortir de Paris pour chercher de l'argent et faire partir ma femme et mon enfant ». « Le lendemain matin vers huit heures, nous entendons un grand bruit dans la rue et je vois par un