Beschreibung:

Kachina Koyemsi* Bois de peuplier américain (cottonwood), pigments naturels noir, ocre marron, ocre rouge Hauteur : 34 centimètres Circa 1890 Bibliographie : Indian country 1952. Page 26. La danse des Kachina, Pavillon des arts. Ed. Paris musées 1998. Page 86. Pièce en rapport : Collection Matta, Ratton. Après recherche, vu la disposition des yeux par rapport aux oreilles, la forme de la bouche et la protubérance au milieu du front, sans parler de la forme de celle qui garnit le haut du crâne, on peut affirmer qu'il s'agit d'un Koyemsi Pekwin (le prêtre parlant pour le Soleil). Forme rare. Ce très ancien Kachina historique présente un masque garni de trois protubérances : l'une sur le sommet du crâne, les deux autres de part et d'autre du visage. Les yeux sont formés de deux pastilles de bois qui surmontent une bouche ovale, légèrement creusée et noire. Le visage et le corps étaient initialement peints avec des pigments minéraux ocre marron. Koyemshi porte un petit foulard cape autour du cou dont l'on peut voir encore la belle couleur verte. Comme pour un antique grec ou romain, on peut restituer la position initiale des bras en conduisant des recherches sur ce type. On peut raisonnablement affirmer que les bras, légèrement détachés du corps, tenaient pour l'un, un rattle, c'est-à-dire un hochet, et pour l'autre une plume. Le Kachina a un kilt en corolle de couleur noire encore largement présente sur cette pièce extraordinaire, il s'agit là, du fait de l'utilisation de la couleur noire, d'une robe de femme. Certains ouvrages nous indiquent même qu'il s'agit d'une robe de vieille femme. Si on examine la face cachée du kilt d'où émergent gracieusement des jambes fort bien sculptées, on s'aperçoit que leur axe est déporté à l'avant d'une ligne imaginaire médiane qui partagerait de manière égale la surface ovalaire plane de la base du kilt. Cet artifice, remarquable découverte s'il en est, de l'artiste dont le nom restera pour autant invérifiable, donne un mouvement «dansant» à la pièce. Les genoux sont ostensiblement visibles. Les jambes portent des traces de pigment noir. Les bottines étaient initialement peintes en rouge ; on peut d'ailleurs toujours voir la couleur initiale en observant la surface de la zone considérée, mais au niveau interne, c'est-à-dire entre les deux jambes. On peut parler pour cette pièce statuaire d'une belle construction géométrique. Un manque au niveau des deux pieds, disparition des bras liée à l'extrême ancienneté de cet objet d'art, sinon pièce disposant d'une présence et d'un intérêt indiscutable. Koyemshi est un clown hopi qui apparaît dans des danses mixtes de Kachina. Dans la Première Mesa, ils sont dits chanter des chansons zu-i.