Beschreibung:

Kachina Puch Tihu (de type Saviki (?) Hopi, Arizona, U.S.A. Bois de peuplier américain (cottonwood, Populus Deltoïdes, cordelette, laine, plume, pigments naturels (jaune, rouge, blanc, noir) Auteur : Wilson Tawaquaptewa 1873-1960 Premier quart du XXème siècle Bibliographie : Hopi indian Kachina Dolls, Treasure Chest publications ; tucson, Arizona ; Indians of the enchanted desert, Crane Leo, little, Brown, and co ; Boston. Old Oraibi. A study of the Hopi indians of Third Mesa. Titiev Mischa. University of New Mexico Press. Albuquerque. American Indian Art magazine (hiver 1998) Page 52 à 59) Pièce en rapport : Du même artiste, lot 17 de la vente du 18 Juin 2003, Maison de vente Neret-Minet, Paris. Et lots 12 et 14 de la vente du 17 Octobre 2003, Maison de vente Neret-Minet, Paris. Ce Kachina est abondamment décoré en tête de toupets de laine rouge et de plumes, ce qui concourre pour le moins à son extrême préciosité. L'arrière du crâne montre des verticales noires alternées par des points noirs superposés. On notera au passage que ces points noirs ainsi que les teintes brunes, rousses utilisées pour les pigments sont la signature parfaite de Wilson Tawaquaptewa. Un V inversé prend place au dessus de la bouche en forme de bec de canard, qui, puisqu'il s'agit d'un Puch Tihu n'enserre pas la représentation classique du serpent qui sera néanmoins évoquée par Wilson Tawaquaptewa, non seulement sur les épaules du Kachina, mais aussi sur le kilt. Le masque est bicolore, noir au dessus du V inversé ocre, et blanc en dessous. Le bord inférieur du masque étant souligné par un trait noir. Ce Puch Tihu porte une chemise blanche d'où se détachent donc, comme nous l'évoquions précédemment, deux représentations magiques et hynoptisantes d'un serpent peint en jaune et ourlé d'un fin trait noir. Les bras sont ramenés au corps selon le canon de l'ancien type. Les avants bras sont peints de noir tandis que les bras montrent des brassards ocres. Les mains prenant place sur le ventre au dessus d'un kilt ocre où se détache une ligne de zigzags, évoquant la encore le personnage du serpent omniprésent dans cette fabuleuse pièce de Wilson Tawaquaptewa. Les jambes, courtes, s'évasent vers des pieds semic-irculaires chaussés de bottes blanches. Pièce en excellent état général et qui demeure une vigoureuse représentation de ce que l'on peut trouver de meilleur dans l'oeuvre de Wilson Tawaquaptewa, l'un des artistes fétiches des plus grands collectionneurs de Kachina. La très belle qualité de cette pièce est d'ailleurs à rapprocher de celle portant le N°14 de la vente du 17 Octobre 2003 organisée par la Maison de Vente Neret-Minet. Il s'agit en fait de la seule œuvre de la vacation dont on peut avec certitude identifier l'auteur, un artiste sur lequel il est intéressant de parler puisqu'il s'ingéniait à ne jamais représenter parfaitement un modèle religieux. Homme engagé pour la défense de ses coreligionnaires, Tawaquaptewa, membre du Clan de l'Ours, s'est longtemps battu politiquement contre l'état central américain. Très respecté pour son combat, il n'a pas tardé à occuper les plus hautes responsabilités religieuses qui lui interdisaient de sculpter pour le commerce des représentations exactes des dieux. Tawaquaptewa sculptait des Kachina pour pouvoir nourrir les enfants du village ou, pour le moins, leur faciliter la vie. Il a ainsi eu une production significative et reconnue qui fit entrer ses œuvres dans de très nombreux Musées et collections privées. Enfin, de nombreuses études furent menées et publiées, consacrant son œuvre et entraînant un véritable engouement pour cet artiste.