Beschreibung:

La procession de saint Grégoire le Grand Le miracle de la neige D'après Jacques de Voragine «La légende dorée» Deux huiles sur cuivre, formant pendant. 56,2 x 42,2 cm Au verso de chaque cuivre, sur une étiquette «Taddeo Zuccaro». Sur les cartouches des cadres figurent les textes suivants: «Sous le pontificat de saint Grégoire le Grand, à l'occasion de la peste qui ravageait Rome depuis 590 eut lieu la grande procession dite de pénitence. Quatre vingt personnes étaient mortes dans les rangs de la procession durant le trajet. Lorsqu'arrivé en face du Mausolée d'Hadrien on entendit dans les airs une voix angélique qui prononçait ces paroles: «Regina coeli laetare alleluia. Resurrexit sicut dixit alleluia», le Pontife et le peuple, pénétrés de joie, s'agenouillièrent et saint Grégoire inspiré s'écria «Ora pro nobis Deum alleluia». En ce moment, un messager céleste se posant sur la cime du mausolée remit une épée dans son fourreau pour faire comprendre ainsi que l'Eternel apaisé par les pieuses supplications de son vicaire sur terre voulait mettre un terme aux maux qui désolaient Rome. En effet au moment même la peste cessa ses ravages. Tel est l'origine du nom du château Saint-Ange qui a remplacé celui de mausolée d'Hadrien et de la statue en bronze qui le surmonte.» «Au temps du pape Libère (352-366), Jean Patricius et son épouse, tous deux d'une famille illustre n'ayant point d'enfants, désiraient employer leur fortune en l'honneur de la Sainte Vierge, et lui demandaient par leurs ferventes prières de leur indiquer quelle oeuvre pieuse lui serait la plus agréable. Aux nones du mois d'Aout dans le temps où la chaleur est ordinairement la plus forte dans la ville, la neige couvrit une partie de l'Esquilin; cette même nuit la Mère de Dieu avertit séparément en songe Jean et son épouse de faire construire sous son invocation une église sur le lieu qu'ils trouveraient couvert de neige. Jean le fit connaître au pape Libère lequel assura qu'il avait eu le même songe. C'est pourquoi le Pontife vint au milieu des solennelles prières du Clergé et du peuple sur la colline et traça l'emplacement de l'église à l'endroit que la neige couvrait. La grandeur du miracle fit donner à cette église le nom de Sainte-Marie Majeure.» Provenance: - Probablement ancienne collection Charles-Gilbert-Morel de Vindé (1759-1842). - Par descendance. Ces deux tableaux sont de bons exemples de la peinture romaine de la période 1580-1620, elles illustrent la volonté de l'Église, après le Concile de Trente, de remettre à l'honneur les épisodes glorieux de l'Église primitive. Le choix de ces deux sujets, mettant en scènes des personnalités hors normes et des lieux emblématiques de Rome, se retrouvent dans diverses commandes pour des églises de Rome ou situées dans les États Pontificaux. Parmi les plus célèbres oeuvres illustrant ces deux miracles nous citerons les tableaux de Jacopo Zucchi (1541-1590) conservés à la Pinacothèque du Vatican, ou la toile de Cesare Aretusi (1549-1612) commandée pour la chapelle Ghiselli, dans l'église de la Madonna del Baraccano à Bologne, en remplacement du tableau refusé de Federico Zuccaro Nous pouvons citer aussi les tableaux de Niccolo Tornioli (1598-1651), ceux de Giovanni Battista Lombardelli (1532-1587) ou de Giovanni Battista Ricci (1537-1627). Nos deux tableaux sont l'oeuvre d'un peintre, proche de Federico Zuccaro (1542-1609), comme Giovanni dei Vecchi (1536-1614) ou Niccolo Martinelli dit Il Trometta (1540-1611). Nous remercions le Professeur James Mundy, qui a examiné de visu ces tableaux, pour son avis et ses conseils. Nous remettrons à l'acquéreur son rapport établi en date du 27 février 2016.