Beschreibung:

Large faldistoire en bois relaqué à l’imitation du bronze et vert. Les montants surmontés de de mufles de lion réunis par un balustre tourné formant les accotoirs. Il repose sur un piétement en X sculpté de feuilles d’eau et terminé par des griffes. Début de l’Epoque Empire (éclats, renforts) Il présente une étiquette manuscrite à l’encre « ce tabouret X a été fait pour les fêtes du sacre de NAPOLÉON Ier à Notre Dame. Il …. le tableau de David « le Sacre » qui est au musée du Louvre » H: 72 cm L: 76 cm P: 47,5 cm Provenance : Descendance d'Etienne Oudet (1788-1868) chirurgien-dentiste, spécialiste de l'anesthésie à l'éther sulfurique. Le siège que nous présentons est à rapprocher du faldistoire, reproduit dans le tableau1 de Jacques-Louis David (1748- 1825) représentant le «Sacre de l’Empereur en 1804». David ou son élève Charles Moreau en collaboration avec Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine dessinent ce modèle, comme en attestent les études préparatoires conservées au musée du Louvre, dont une suggérée ci-contre. Jacques-Louis David commande aux Jacob un mobilier de «style étrusque» pour son atelier. Son biographe et élève Jean-Etienne Delécluze (1781-1863) mentionne : «l’ameublement de son atelier du Louvre (...) était en son genre un objet de curiosité. Les chaises (...) avaient été copiées sur celles dont la représentation est si fréquente sur les vases dits «étrusques». Au lieu de bergères d’usage, on voyait d’un côté une chaise curule en bronze dont les extrémités des deux X se terminaient, en haut et en bas, par des têtes et des pieds d’animaux.» Dans l’ouvrage : Le sacre de S. M. l’Empereur NAPOLÉON dans l’église métropolitaine de Paris, le XI frimaire an XIII dimanche 2 décembre 1804, il est noté : «Le trône du Pape, élevé sur onze marches dans le sanctuaire, et décoré des armoiries du Saint-Siège, était placé à la droite de l’autel» 3. «Sa Sainteté a fait la prière au pied de l’autel (...) a eu pris place sur le trône qui lui avait été préparé près de l’autel, du côté de l’Évangile». «Le souverain Pontife, après avoir chanté debout Veni Creator, s’est assis sur son faldistoire, ayant la mitre sur la tête (...)».4 «Description du quatrième tableau représentant le couronnement de l’Empereur »5. «L’Empereur debout, tourné vers les assistants, pose la couronne sur sa tête, à sa droite, est le Souverain Pontife assis sur son faldistoire. Au pied des marches sur un coussin de velours, on voit l’Impératrice à genoux.»6 Un exemplaire identique « en bois peint et doré à l’imitation du bronze » exposé en 1921 au château de Malmaison se trouve depuis 1984 aux châteaux de Versailles et des Trianons). 1- conservé au musée du Louvre 2 - Michel Beurdeley, Jacob et son temps, éd Monelle Hayot, 2002, p.148. Christophe Huchet de Quénetain, les Styles Consulat et Empire, 2005, l’Amateur Ed., p.65-67. 3 - Jean-Baptiste Isabey Charles Percier Pierre-François-Léonard Fontaine Paris, Imprimerie Impériale p.2. 4 - Opus cité p.17. 5- Opus cité p. 20. 6 - Cf : Denise Ledoux-Lebard, Le Mobilier Français du XIXe siècle Dictionnaire des Ebénistes et des Menuisiers, Paris, 1989, l’Amateur Ed., p.272.