Beschreibung:

Evêque de Limoges, conseiller de Catherine de Médicis, secrétaire d'État sans Charles IX. Il était " l'âme de l'amiral de Coligny ". 1518-1582. - Lettre autographe, signée à Fourquevaux, ambassadeur de Charles IX, en Espagne ; 3 pages 1/2 in-fol. Belle lettre sur les relations des cours de France et d'Espagne, et sur les difficultés intérieures de la France. " J'ai fait voir à la Reine Mère (Catherine de Médicis) ce que me mandez des audiences que votre nouvelle Reine (d'Espagne) vous donne. Nous verrons un peu ce qui se fera ici dont vous serez averti. Jusqu'à présent notre bonne reine (Élisabeth d'Autriche) a été presque toujours mal disposée et allons à Saint-Germain-en-Laye pour faire Leurs Majestés l'Entrée de Paris au 15 ou 20 Février... sur cette petite occasion que Leurs Majestés ont désir de vous rendre informé de tout ce qu'il se passe ici... Vous saurez... qu'Almeida lui a dit et confessé que tout ce qu'on faisait par delà du mariage de Portugal [projet entre le roi de Portugal et Marguerite de Valois], n'était que tromperie... Cependant lon en est arrivé à Rome, qui n'a pas mieux dit que fait... Parmi tout cela l'on mêle de nous faire entrer à la guerre et troubles, qui semble être le but de nos voisins [Conduite de l'Amiral de Coligny] ... Me remettant la dessus à ce que vous mandent Leurs Majestés de l'espagnol Teutin (Confesseur de la Reine de France, chassé de France à cause de son fanatisme religieux) ... Je suis de votre avis c'est que durant la paix et repos en votre état nous aurons à l'honneur et contentement de Leurs Majestés, ce que l'on voudra de nos voisins, qui, d'ailleurs nous tiendront en continuel mépris, nous voyant accablés de dettes, ruines et divisions qu'ils surmontent maintenant avec tant de menaces et imprudences ouvertement qu'il ne se peut écrire ". Et en post-scriptum, fixé à l'intérieur de la lettre il ajoute : " Outre cent mille vanités et besteries que l'on fait offrir de mariage, de royaumes, de nouvelles conquêtes et autres malices, pour penser emmielles Monsieur [duc d'Anjou, futur Henri III], ils ont en sous main fait proposer de le marier grandement et de le faire général d'une grande armée contre les Turcs et lui donner des conquêtes en Levant, à charge qu'il soit Chef de la Ligue. Cependant les serviteurs de Rome... veulent avoir Don Juan d'Autriche pour chef ".