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Auction archive: Lot number 136

LAWRENCE THOMAS EDWARD (1888-1935) [LAWRENCE D’ARABIE].

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$4,431 - US$5,539
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 136

LAWRENCE THOMAS EDWARD (1888-1935) [LAWRENCE D’ARABIE].

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$4,431 - US$5,539
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

L.A.S. de son pseudonyme « TE Shaw », Karachi (Inde) 5 janvier 1927 ; 1 page in-fol. remplie d’une petite écriture (réparation au scotch au bord inférieur) ; en anglais. Longue lettre dans laquelle Lawrence refuse d’écrire une préface et donne des conseils littéraires. Il a juré de ne plus jamais employer, ni d’accepter qu’on emploie le nom de “Lawrence” à son sujet, ni en public ni en privé. Voilà ce qui règle la question de préfacer le livre de son correspondant. Bien entendu, il écrit, ou tâche d’écrire parfois : des articles non signés, ou signés de noms vierges. Ils valent deux guinées les mille mots, tarif avantageux, lui dit-on. Ils lui coûtent plus que ça en peine, même à son tarif R.A.F. de 3 shillings 6 par jour ! La préface d’un inconnu n’inciterait aucun éditeur à publier l’ouvrage… Mais pourquoi croire qu’une préface est nécessaire ? Il lisait toujours Leopardi, et Simonides, et ce sont des gens bien. Probablement qu’on acceptera son ouvrage selon ses mérites, ce qui serait beaucoup plus gratifiant que d’être aidé. Deux fois, jadis, Lawrence a aidé des gens en préfaçant leurs livres, mais l’un, Richard GARNETT, était mort, et cela excusait l’offense. L’autre, DOUGHTY, était un cas spécial : Lawrence avait tâché de convaincre tout Londres de le réimprimer, et enfin un éditeur débutant a dit, “d’accord, si vous le préfacez”, – et alors que pouvait-il faire ? Doughty était très gentil, mais c’était un peu comme gratter son nom sur l’abbaye de Westminster… Lawrence fait volontiers des présentations à des éditeurs, et a aidé plusieurs personnes avec de bons trucs à être imprimées. Il s’agit de connaître les professionnels qu’il faut. Cape est entreprenant, et le meilleur producteur de livres commerciaux à Londres. Que son correspondant lui adresse un échantillon de son livre, et Lawrence veillera à ce qu’il parvienne, avec son opinion, au lecteur de la maison (Edward GARNETT, un critique de génie)… Il ne doute pas que ce soit un truc bien, et parfait pour le public en question. Si Cape dit non, il suggérerait Faber et Gwyer en second lieu, mais Cape s’impose en premier. Seeker est trop difficile, et les grands trop statiques. Qu’il lui adresse la copie d’un chapitre par courrier ordinaire, et ils réussiront aisément, il en est sûr…

Auction archive: Lot number 136
Auction:
Datum:
18 Nov 2019
Auction house:
Aguttes
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

L.A.S. de son pseudonyme « TE Shaw », Karachi (Inde) 5 janvier 1927 ; 1 page in-fol. remplie d’une petite écriture (réparation au scotch au bord inférieur) ; en anglais. Longue lettre dans laquelle Lawrence refuse d’écrire une préface et donne des conseils littéraires. Il a juré de ne plus jamais employer, ni d’accepter qu’on emploie le nom de “Lawrence” à son sujet, ni en public ni en privé. Voilà ce qui règle la question de préfacer le livre de son correspondant. Bien entendu, il écrit, ou tâche d’écrire parfois : des articles non signés, ou signés de noms vierges. Ils valent deux guinées les mille mots, tarif avantageux, lui dit-on. Ils lui coûtent plus que ça en peine, même à son tarif R.A.F. de 3 shillings 6 par jour ! La préface d’un inconnu n’inciterait aucun éditeur à publier l’ouvrage… Mais pourquoi croire qu’une préface est nécessaire ? Il lisait toujours Leopardi, et Simonides, et ce sont des gens bien. Probablement qu’on acceptera son ouvrage selon ses mérites, ce qui serait beaucoup plus gratifiant que d’être aidé. Deux fois, jadis, Lawrence a aidé des gens en préfaçant leurs livres, mais l’un, Richard GARNETT, était mort, et cela excusait l’offense. L’autre, DOUGHTY, était un cas spécial : Lawrence avait tâché de convaincre tout Londres de le réimprimer, et enfin un éditeur débutant a dit, “d’accord, si vous le préfacez”, – et alors que pouvait-il faire ? Doughty était très gentil, mais c’était un peu comme gratter son nom sur l’abbaye de Westminster… Lawrence fait volontiers des présentations à des éditeurs, et a aidé plusieurs personnes avec de bons trucs à être imprimées. Il s’agit de connaître les professionnels qu’il faut. Cape est entreprenant, et le meilleur producteur de livres commerciaux à Londres. Que son correspondant lui adresse un échantillon de son livre, et Lawrence veillera à ce qu’il parvienne, avec son opinion, au lecteur de la maison (Edward GARNETT, un critique de génie)… Il ne doute pas que ce soit un truc bien, et parfait pour le public en question. Si Cape dit non, il suggérerait Faber et Gwyer en second lieu, mais Cape s’impose en premier. Seeker est trop difficile, et les grands trop statiques. Qu’il lui adresse la copie d’un chapitre par courrier ordinaire, et ils réussiront aisément, il en est sûr…

Auction archive: Lot number 136
Auction:
Datum:
18 Nov 2019
Auction house:
Aguttes
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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