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Auction archive: Lot number 36

Le Zombi du Grand Perou: ou la Comtesse

Estimate
€25,000 - €35,000
ca. US$27,192 - US$38,070
Price realised:
€50,128
ca. US$54,525
Auction archive: Lot number 36

Le Zombi du Grand Perou: ou la Comtesse

Estimate
€25,000 - €35,000
ca. US$27,192 - US$38,070
Price realised:
€50,128
ca. US$54,525
Beschreibung:

Le Zombi du Grand Perou: ou la Comtesse de Cocagne. Sans lieu [Rouen?], nouvelement [sic] imprimé le quinze février 1697. In-12 de (2) ff., 6 pp., 145 pp.: maroquin brun à grain long, dos lisse orné en long, double encadrement de filets dorés sur les plats avec fleurons dans les angles et grand fleuron central doré à petit fer, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (Thouvenin). Précieuse édition originale. Ce récit "obscène" et fantastique, exhumé par Charles Nodier, est "un des livres les plus curieux qu'un bibliophile puisse ranger sur ses tablettes" (Louis Loviot). Faux titre, titre et premier feuillet de dédicace imprimés en rouge et noir. On a longtemps cru, à la suite de Charles Nodier, que le Zombi du Grand Pérou avait été imprimé aux Antilles où vivait l'auteur; le papier d'Auvergne et le matériel typographique témoignent en réalité de la probable origine rouennaise de l'impression, "bien qu'il reste impossible de préciser cette localisation par un nom d'atelier typographique" (Jean-Marc Chatelain). La page de titre du présent exemplaire offre la même particularité que celui de la Bibliothèque nationale: le "quinze" est imparfaitement imprimé. Une curiosité littéraire découverte par Charles Nodier. Le premier, Charles Nodier mit en valeur l'introuvable Zombi, lui consacrant en 1829 une longue notice de ses Mélanges tirés d'une petite bibliothèque d'après le présent exemplaire. Le bibliophile eut la bonne fortune, par la suite, d'en acquérir un autre exemplaire. Maurice Lever loue l'écriture "sèche, efficace, étonnamment moderne, entremêlée de locutions créoles" du roman, soulignant que les "renseignements qu'il fournit sur les moeurs des colonies au XVIIe siècle sont de toute première main. On ne saurait nier, enfin, qu'un charme insolite se dégage de ce mélange de sensualité et de magie qui compose le climat si particulier de cette oeuvre" (Romanciers du XVIIe siècle, p. 200). Le mot "zombi" (mort-vivant) est imprimé ici pour la première fois. Le Casanova du XVIIe siècle, auteur du premier roman exotique français. Tour à tour aventurier, écrivain, pamphlétaire, assassin, séducteur, soldat puis déserteur, esclave enfin, Pierre Corneille Blessebois (1646-1700) fut une des figures les plus hautes en couleur de la littérature du Grand Siècle. "Aujourd'hui mieux connue qu'à l'époque de Nodier, la vie débauchée de Blessebois, petit poète licencieux d'origine normande, fut une succession d'emprisonnements, de bannissements ou d'exils volontaires, de courtes périodes de liberté et de nombreuses affaires de justice, jusqu'à ce qu'en 1681, âgé d'environ trente-cinq ans, il fût condamné aux galères à perpétuité pour désertion. Devenu assez vite inapte au service des galères, il fut déporté en 1686 à la Guadeloupe, vendu comme esclave à un colon. C'est ainsi qu'il aboutit au domaine du Grand Pérou, dans la partie méridionale de l'île. Il y puisa le décor et l'action du Zombi, roman à clé où, sous couleur de marquis du Grand Pérou et de comtesse de Cocagne, il met en scène les tracas amoureux de son maître et de la maîtresse d'un domaine voisin, pimentés d'une histoire de fantôme, ou zombi en créole. Ce faisant, Blessebois offrait à la littérature française son premier roman exotique" (Jean-Marc Chatelain). Au terme d'une vie pour le moins tumultueuse, l'ex-galérien parvint à rentrer en France, où il devait mourir peu après. Ce retour clandestin expliquerait comment le manuscrit a pu être édité à Rouen en février 1697. Blessebois en a-t-il été lui-même l'éditeur ou doit-on l'impression à un de ses amis ? On ne le saura sans doute jamais.Les exemplaires connus se comptent sur les doigts des mains. On ne trouve en effet trace avec certitude que de sept autres exemplaires, dont quatre sont conservés dans des collections publiques françaises et un est incomplet du faux titre. Très bel exemplaire, finement relié par Thouvenin pour Charles Nodier. L'exemplaire, très grand de marges - 143 mm de hauteur, soit 11 mm de p

Auction archive: Lot number 36
Auction:
Datum:
11 Dec 2015
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

Le Zombi du Grand Perou: ou la Comtesse de Cocagne. Sans lieu [Rouen?], nouvelement [sic] imprimé le quinze février 1697. In-12 de (2) ff., 6 pp., 145 pp.: maroquin brun à grain long, dos lisse orné en long, double encadrement de filets dorés sur les plats avec fleurons dans les angles et grand fleuron central doré à petit fer, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (Thouvenin). Précieuse édition originale. Ce récit "obscène" et fantastique, exhumé par Charles Nodier, est "un des livres les plus curieux qu'un bibliophile puisse ranger sur ses tablettes" (Louis Loviot). Faux titre, titre et premier feuillet de dédicace imprimés en rouge et noir. On a longtemps cru, à la suite de Charles Nodier, que le Zombi du Grand Pérou avait été imprimé aux Antilles où vivait l'auteur; le papier d'Auvergne et le matériel typographique témoignent en réalité de la probable origine rouennaise de l'impression, "bien qu'il reste impossible de préciser cette localisation par un nom d'atelier typographique" (Jean-Marc Chatelain). La page de titre du présent exemplaire offre la même particularité que celui de la Bibliothèque nationale: le "quinze" est imparfaitement imprimé. Une curiosité littéraire découverte par Charles Nodier. Le premier, Charles Nodier mit en valeur l'introuvable Zombi, lui consacrant en 1829 une longue notice de ses Mélanges tirés d'une petite bibliothèque d'après le présent exemplaire. Le bibliophile eut la bonne fortune, par la suite, d'en acquérir un autre exemplaire. Maurice Lever loue l'écriture "sèche, efficace, étonnamment moderne, entremêlée de locutions créoles" du roman, soulignant que les "renseignements qu'il fournit sur les moeurs des colonies au XVIIe siècle sont de toute première main. On ne saurait nier, enfin, qu'un charme insolite se dégage de ce mélange de sensualité et de magie qui compose le climat si particulier de cette oeuvre" (Romanciers du XVIIe siècle, p. 200). Le mot "zombi" (mort-vivant) est imprimé ici pour la première fois. Le Casanova du XVIIe siècle, auteur du premier roman exotique français. Tour à tour aventurier, écrivain, pamphlétaire, assassin, séducteur, soldat puis déserteur, esclave enfin, Pierre Corneille Blessebois (1646-1700) fut une des figures les plus hautes en couleur de la littérature du Grand Siècle. "Aujourd'hui mieux connue qu'à l'époque de Nodier, la vie débauchée de Blessebois, petit poète licencieux d'origine normande, fut une succession d'emprisonnements, de bannissements ou d'exils volontaires, de courtes périodes de liberté et de nombreuses affaires de justice, jusqu'à ce qu'en 1681, âgé d'environ trente-cinq ans, il fût condamné aux galères à perpétuité pour désertion. Devenu assez vite inapte au service des galères, il fut déporté en 1686 à la Guadeloupe, vendu comme esclave à un colon. C'est ainsi qu'il aboutit au domaine du Grand Pérou, dans la partie méridionale de l'île. Il y puisa le décor et l'action du Zombi, roman à clé où, sous couleur de marquis du Grand Pérou et de comtesse de Cocagne, il met en scène les tracas amoureux de son maître et de la maîtresse d'un domaine voisin, pimentés d'une histoire de fantôme, ou zombi en créole. Ce faisant, Blessebois offrait à la littérature française son premier roman exotique" (Jean-Marc Chatelain). Au terme d'une vie pour le moins tumultueuse, l'ex-galérien parvint à rentrer en France, où il devait mourir peu après. Ce retour clandestin expliquerait comment le manuscrit a pu être édité à Rouen en février 1697. Blessebois en a-t-il été lui-même l'éditeur ou doit-on l'impression à un de ses amis ? On ne le saura sans doute jamais.Les exemplaires connus se comptent sur les doigts des mains. On ne trouve en effet trace avec certitude que de sept autres exemplaires, dont quatre sont conservés dans des collections publiques françaises et un est incomplet du faux titre. Très bel exemplaire, finement relié par Thouvenin pour Charles Nodier. L'exemplaire, très grand de marges - 143 mm de hauteur, soit 11 mm de p

Auction archive: Lot number 36
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Datum:
11 Dec 2015
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