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Auction archive: Lot number 203

LÉOPOLD SURVAGE (1879-1968)

Estimate
€130,000 - €150,000
ca. US$144,179 - US$166,360
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 203

LÉOPOLD SURVAGE (1879-1968)

Estimate
€130,000 - €150,000
ca. US$144,179 - US$166,360
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Architectures a la double silhouette de Guillaume Apollinaire circa 1917 Huile sur panneau. Signée en bas à gauche. Oil on panel. Signed lower left. H_46 cm L_38 cm Provenance: - Guillaume Apollinaire Paris (acquis auprès de l'artiste) - Jacqueline Apollinaire, Paris (par succession) - Gilbert Boudard, Paris (par succession) - vente, Me Brissonneau, Paris, 2 mars 2012, lot 25 - acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel - collection privée Exposition: (probablement) Paris, Chez Madame Bongard, Peintures de Léopold Survage Dessins et aquarelles d'Irène Lagut, Première exposition des “Soirées de Paris”, janvier 1917 Né à Moscou en 1879 d'un père finlandais et d'une mère danoise, naturalisé français en 1927, Survage est, par son histoire et son parcours, l'une des images-phare de cette culture moderne qui, à Paris, accueillait et confrontait l'espagnol Picasso, l'italien Modigliani, le roumain Brancusi aussi bien que le japonais Foujita ou le hollandais Mondrian... L'invention en 1912 des Rythmes colorés a fait de Survage l'un des premiers peintres abstraits, mais aussi, comme en témoigne l'intérêt actuel des musées américains, le premier artiste a avoir perçu que le cinéma pouvait être un moyen d'expression au même titre que la peinture ou la sculpture. Guillaume Apollinaire qui, en découvrant les Rythmes colorés, fut le premier défenseur de son travail, comprit, après le refus de Gaumont de réaliser ce film, qu'une mutation du peintre serait nécessaire, mais se situerait toujours à la pointe de l'avantgarde, au-delà du cubisme, vers cette chose pressentie qu'il venait d'appeler Surréalisme. C'est ce que, il y a désormais un siècle, il signifiait en écrivant que: «Nul avant Survage n'a su mettre dans une seule toile une ville entière avec l'intérieur de ses maisons.» «En effet, du cubisme à l'abstraction qu'il traversa avec un égal bonheur, de sa première exposition personnelle préfacée de calligrammes d'Apollinaire à ses séries de Rythmes colorés, Survage apparaît comme un véritable passeur de modernité. A la fin de 1913, Survage présente son idée qui allie peinture et cinéma: le Rythme coloré à G. Apollinaire. Ce projet lie abstraction - que vient d'inventer, trois ans auparavant, Kandinsky - et cinéma - la première projection est réalisée par les Frères Lumière en 1895 en noir et blanc ; les rares films en couleurs sont, à cette époque, peints à la main. Le projet est si novateur que Léon Gaumont, sollicité, n'ose pas l'entreprendre. Révolutionnaire, Survage l'est aussi dans sa peinture, cherchant immédiatement comment développer autrement les découvertes du cubisme que viennent d'inventer Braque et Picasso. Il cherche comment dépasser les Natures mortes et leurs accumulations de verres, de bouteilles et d'instruments de musique. Ce qui lui importe c'est de trouver ce qu'il appellera la Synthèse plastique de l'espace, c'est-à-dire d'introduire dans le cubisme la dimension du paysage. En 1917, lorsqu'aura lieu - préfacée par des calligrammes d'Apollinaire - sa première exposition personnelle, on découvre une véritable explosion de couleurs - roses légers, bleus lumineux, verts transparents... - ignorées des cubistes et avec lesquelles il crée des sortes de «blasons» des villes de la Méditerranée où il vient de passer une grande part des années de guerre. Au sortir de l'exposition, Juan Gris résumait ainsi le point de vue des cubistes: «Il nous en bouche un coin». C'est qu'avec ces peintures où l'intérieur des maisons et leurs bouquets de fleurs dans les vases se confond avec les perspectives de rues hantées d'ombres de personnages, plantées d'arbres confondant feuilles et fruits, Survage invente une conception de la peinture qui, avec les tableaux de De Chirico, annoncent l'univers des surréalistes. la découverte de Collioure et de la Catalogne dans les années 20 ne sera pas seulement celle d'une nouvelle gamme colorée où les ocres et les noirs puissants succéderont aux couleurs légères de la Côte d'Azur, mai

Auction archive: Lot number 203
Auction:
Datum:
18 Dec 2019
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
Atelier Richelieu – 60, rue de Richelieu 75002 Paris
Beschreibung:

Architectures a la double silhouette de Guillaume Apollinaire circa 1917 Huile sur panneau. Signée en bas à gauche. Oil on panel. Signed lower left. H_46 cm L_38 cm Provenance: - Guillaume Apollinaire Paris (acquis auprès de l'artiste) - Jacqueline Apollinaire, Paris (par succession) - Gilbert Boudard, Paris (par succession) - vente, Me Brissonneau, Paris, 2 mars 2012, lot 25 - acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel - collection privée Exposition: (probablement) Paris, Chez Madame Bongard, Peintures de Léopold Survage Dessins et aquarelles d'Irène Lagut, Première exposition des “Soirées de Paris”, janvier 1917 Né à Moscou en 1879 d'un père finlandais et d'une mère danoise, naturalisé français en 1927, Survage est, par son histoire et son parcours, l'une des images-phare de cette culture moderne qui, à Paris, accueillait et confrontait l'espagnol Picasso, l'italien Modigliani, le roumain Brancusi aussi bien que le japonais Foujita ou le hollandais Mondrian... L'invention en 1912 des Rythmes colorés a fait de Survage l'un des premiers peintres abstraits, mais aussi, comme en témoigne l'intérêt actuel des musées américains, le premier artiste a avoir perçu que le cinéma pouvait être un moyen d'expression au même titre que la peinture ou la sculpture. Guillaume Apollinaire qui, en découvrant les Rythmes colorés, fut le premier défenseur de son travail, comprit, après le refus de Gaumont de réaliser ce film, qu'une mutation du peintre serait nécessaire, mais se situerait toujours à la pointe de l'avantgarde, au-delà du cubisme, vers cette chose pressentie qu'il venait d'appeler Surréalisme. C'est ce que, il y a désormais un siècle, il signifiait en écrivant que: «Nul avant Survage n'a su mettre dans une seule toile une ville entière avec l'intérieur de ses maisons.» «En effet, du cubisme à l'abstraction qu'il traversa avec un égal bonheur, de sa première exposition personnelle préfacée de calligrammes d'Apollinaire à ses séries de Rythmes colorés, Survage apparaît comme un véritable passeur de modernité. A la fin de 1913, Survage présente son idée qui allie peinture et cinéma: le Rythme coloré à G. Apollinaire. Ce projet lie abstraction - que vient d'inventer, trois ans auparavant, Kandinsky - et cinéma - la première projection est réalisée par les Frères Lumière en 1895 en noir et blanc ; les rares films en couleurs sont, à cette époque, peints à la main. Le projet est si novateur que Léon Gaumont, sollicité, n'ose pas l'entreprendre. Révolutionnaire, Survage l'est aussi dans sa peinture, cherchant immédiatement comment développer autrement les découvertes du cubisme que viennent d'inventer Braque et Picasso. Il cherche comment dépasser les Natures mortes et leurs accumulations de verres, de bouteilles et d'instruments de musique. Ce qui lui importe c'est de trouver ce qu'il appellera la Synthèse plastique de l'espace, c'est-à-dire d'introduire dans le cubisme la dimension du paysage. En 1917, lorsqu'aura lieu - préfacée par des calligrammes d'Apollinaire - sa première exposition personnelle, on découvre une véritable explosion de couleurs - roses légers, bleus lumineux, verts transparents... - ignorées des cubistes et avec lesquelles il crée des sortes de «blasons» des villes de la Méditerranée où il vient de passer une grande part des années de guerre. Au sortir de l'exposition, Juan Gris résumait ainsi le point de vue des cubistes: «Il nous en bouche un coin». C'est qu'avec ces peintures où l'intérieur des maisons et leurs bouquets de fleurs dans les vases se confond avec les perspectives de rues hantées d'ombres de personnages, plantées d'arbres confondant feuilles et fruits, Survage invente une conception de la peinture qui, avec les tableaux de De Chirico, annoncent l'univers des surréalistes. la découverte de Collioure et de la Catalogne dans les années 20 ne sera pas seulement celle d'une nouvelle gamme colorée où les ocres et les noirs puissants succéderont aux couleurs légères de la Côte d'Azur, mai

Auction archive: Lot number 203
Auction:
Datum:
18 Dec 2019
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
Atelier Richelieu – 60, rue de Richelieu 75002 Paris
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