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Auction archive: Lot number 965

LESSEPS Ferdinand de (1805-1894) ingénieur…

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,858 - US$22,477
Price realised:
€18,200
ca. US$20,454
Auction archive: Lot number 965

LESSEPS Ferdinand de (1805-1894) ingénieur…

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,858 - US$22,477
Price realised:
€18,200
ca. US$20,454
Beschreibung:

LESSEPS Ferdinand de (1805-1894) ingénieur et diplomate, il fit construire le canal de Suez. MANUSCRIT autographe signé, [Journal d’Égypte], 7 novembre 1854–7 février 1855 ; 414 pages in-8, le tout monté sur onglets et relié en un volume in-8 maroquin brun et bleu traversé d’un filet doré, titre en lettres anglaises dorées sur le plat sup., doublures et gardes veau fauve, étui (Alix). Précieux manuscrit du journal du voyage en Égypte qui décida du percement du canal de Suez. Le manuscrit fut expédié en six fois. Les deux premiers envois sont signés ; les troisième et quatrième sont accompagnés de lettres d’envoi à sa famille. Le Journal s’ouvre à la date du 7 novembre 1854. « Le Lycurgue jette l’ancre à 7h 1/2 du matin dans le port d’Alexandrie. Mon ami RUYSSENAERS consul gal de Hollande vient le long du bord avant qu’on nous ait donné l’entrée m’annoncer que S.A. le Vice-Roi m’a fait préparer une maison de campagne et que sur son insistance il avait dû renoncer à me recevoir lui même chez lui comme il l’espérait. Dès que nous fûmes admis en libre pratique un officier de la Maison Égyptienne conduisant le propre canot du Prince monté par seize rameurs accosta le Lycurgue, l’officier avait ordre de me conduire à terre, je m’installai avec Ruyssenaers dans la chambre du canot dont les bancs étaient garnis de divans recouverts en soie rouge brodée. Arrivé au quai Hafiz Pacha Ministre de la Marine m’attendait et m’accompagna jusqu’à la voiture envoyée par le Vice-Roi, il me dit que S.A. m’engageait à me rendre à la villa, située à une lieue d’Alexandrie […] et qu’il me verrait vers midi avec grand plaisir. Je montai en voiture soutenu sous chaque bras par deux coureurs (Saïs) qui suivirent en courant à pied aux deux portières ; nous nous mîmes en marche précédés de Kawas à cheval distinction habituellement réservée au Vice-Roi et qui n’est même pas accordée aux Princes de sa famille »… La suite du Journal, riche en observations sur le cadre exotique (meubles, habits, vestiges antiques, campements, mœurs), et en impressions sur les nombreux Égyptiens et Européens que Lesseps rencontre, raconte le voyage de l’ingénieur avec le Vice-Roi à travers le désert, leur séjour au Caire, les manœuvres diplomatiques et discussions d’affaires, l’exploration de l’isthme de Suez, son examen attentif des sites (avec références bibliques), la navigation sur le Nil, enfin son voyage d’Alexandrie à Smyrne, où il arrive le 7 février 1855. Après un séjour d’une semaine à Alexandrie, Lesseps part pour Le Caire, sur un cheval dont le Vice-Roi lui a fait cadeau. La première mention du canal figure à la date du 15 novembre, aux ruines de Maréa à Gheil. Ayant « préparé » le Vice-Roi par des conversations générales, à reconnaître l’intérêt qu’il y a à faire exécuter par des compagnies financières les grands travaux d’utilité publique, il le rejoint en fin de journée. Mohammed Saïd l’accueille affectueusement. « Nous étions seuls ; l’ouverture de la tente nous laissait voir le beau coucher de ce soleil dont le lever m’avait si fort ému le matin. Je me sentais fort de mon calme et de ma tranquillité dans un moment où j’allais aborder une question bien décisive pour mon avenir. Mes études et mes réflexions sur le canal des deux mers se présentaient clairement à mon esprit et l’exécution me semblait si réalisable que je ne doutais pas de faire passer ma conviction dans l’esprit du Prince »… Le Vice-Roi, après quelques questions, accepte le projet du Français et fait appeler des généraux pour écouter « les propositions de son ami » ; ses conseillers approuvent le projet sans y comprendre grand-chose. Là-dessus, on apporte le plateau du dîner : « nous plongeâmes nos cuillers dans une même gamelle d’argent qui contenait, ma foi, un excellent potage. Tel est le fidèle récit de la plus importante négociation que j’aie jamais faite et que je ferai jamais »… Lesseps raconte chaque jour la suite du voyage, les discussions sur le projet de canal. Il arrive le 24 au Caire

Auction archive: Lot number 965
Auction:
Datum:
4 Apr 2019
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Salle 6 - Hôtel Douot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

LESSEPS Ferdinand de (1805-1894) ingénieur et diplomate, il fit construire le canal de Suez. MANUSCRIT autographe signé, [Journal d’Égypte], 7 novembre 1854–7 février 1855 ; 414 pages in-8, le tout monté sur onglets et relié en un volume in-8 maroquin brun et bleu traversé d’un filet doré, titre en lettres anglaises dorées sur le plat sup., doublures et gardes veau fauve, étui (Alix). Précieux manuscrit du journal du voyage en Égypte qui décida du percement du canal de Suez. Le manuscrit fut expédié en six fois. Les deux premiers envois sont signés ; les troisième et quatrième sont accompagnés de lettres d’envoi à sa famille. Le Journal s’ouvre à la date du 7 novembre 1854. « Le Lycurgue jette l’ancre à 7h 1/2 du matin dans le port d’Alexandrie. Mon ami RUYSSENAERS consul gal de Hollande vient le long du bord avant qu’on nous ait donné l’entrée m’annoncer que S.A. le Vice-Roi m’a fait préparer une maison de campagne et que sur son insistance il avait dû renoncer à me recevoir lui même chez lui comme il l’espérait. Dès que nous fûmes admis en libre pratique un officier de la Maison Égyptienne conduisant le propre canot du Prince monté par seize rameurs accosta le Lycurgue, l’officier avait ordre de me conduire à terre, je m’installai avec Ruyssenaers dans la chambre du canot dont les bancs étaient garnis de divans recouverts en soie rouge brodée. Arrivé au quai Hafiz Pacha Ministre de la Marine m’attendait et m’accompagna jusqu’à la voiture envoyée par le Vice-Roi, il me dit que S.A. m’engageait à me rendre à la villa, située à une lieue d’Alexandrie […] et qu’il me verrait vers midi avec grand plaisir. Je montai en voiture soutenu sous chaque bras par deux coureurs (Saïs) qui suivirent en courant à pied aux deux portières ; nous nous mîmes en marche précédés de Kawas à cheval distinction habituellement réservée au Vice-Roi et qui n’est même pas accordée aux Princes de sa famille »… La suite du Journal, riche en observations sur le cadre exotique (meubles, habits, vestiges antiques, campements, mœurs), et en impressions sur les nombreux Égyptiens et Européens que Lesseps rencontre, raconte le voyage de l’ingénieur avec le Vice-Roi à travers le désert, leur séjour au Caire, les manœuvres diplomatiques et discussions d’affaires, l’exploration de l’isthme de Suez, son examen attentif des sites (avec références bibliques), la navigation sur le Nil, enfin son voyage d’Alexandrie à Smyrne, où il arrive le 7 février 1855. Après un séjour d’une semaine à Alexandrie, Lesseps part pour Le Caire, sur un cheval dont le Vice-Roi lui a fait cadeau. La première mention du canal figure à la date du 15 novembre, aux ruines de Maréa à Gheil. Ayant « préparé » le Vice-Roi par des conversations générales, à reconnaître l’intérêt qu’il y a à faire exécuter par des compagnies financières les grands travaux d’utilité publique, il le rejoint en fin de journée. Mohammed Saïd l’accueille affectueusement. « Nous étions seuls ; l’ouverture de la tente nous laissait voir le beau coucher de ce soleil dont le lever m’avait si fort ému le matin. Je me sentais fort de mon calme et de ma tranquillité dans un moment où j’allais aborder une question bien décisive pour mon avenir. Mes études et mes réflexions sur le canal des deux mers se présentaient clairement à mon esprit et l’exécution me semblait si réalisable que je ne doutais pas de faire passer ma conviction dans l’esprit du Prince »… Le Vice-Roi, après quelques questions, accepte le projet du Français et fait appeler des généraux pour écouter « les propositions de son ami » ; ses conseillers approuvent le projet sans y comprendre grand-chose. Là-dessus, on apporte le plateau du dîner : « nous plongeâmes nos cuillers dans une même gamelle d’argent qui contenait, ma foi, un excellent potage. Tel est le fidèle récit de la plus importante négociation que j’aie jamais faite et que je ferai jamais »… Lesseps raconte chaque jour la suite du voyage, les discussions sur le projet de canal. Il arrive le 24 au Caire

Auction archive: Lot number 965
Auction:
Datum:
4 Apr 2019
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Salle 6 - Hôtel Douot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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