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Auction archive: Lot number 17

Lettre autographe signée à Jean-Baptiste Quinquin. [Paris], 22 avril [1793, d'après

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,974 - US$2,632
Price realised:
€5,200
ca. US$6,844
Auction archive: Lot number 17

Lettre autographe signée à Jean-Baptiste Quinquin. [Paris], 22 avril [1793, d'après

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,974 - US$2,632
Price realised:
€5,200
ca. US$6,844
Beschreibung:

Lettre autographe signée à Jean-Baptiste Quinquin. [Paris], 22 avril [1793, d'après une note manuscrite à l'époque]. 2 pp. 1/3 in-12 carré, adresse au dos, cachet avec timbre sec au monogramme «RS» de l'épouse de Sade, Renée-Pélagie. Le trésor caché du Marquis de Sade, grand seigneur au bord de la ruine et membre de la section des piques. Le marquis, très investi dans la vie politique révolutionnaire de son quartier Parisien, déployait en outre une grande activité pour rétablir ses finances et conserver les revenus des ses anciennes propriétés seigneuriales (payés dans l'année en trois «quartiers»). Les troubles révolutionnaires lui causèrent à cet égard maints soucis: il fut placé sur la liste des émigrés (des Bouches-du-Rhône en décembre 1792 et du Vaucluse en 1797), ce qui entraîna la séquestration de ses biens dans ces départements. Par ailleurs, le fidèle régisseur de son domaine de Mazan, François Ripert, dut se cacher de la fin de 1792 à la fin de 1794 en raison de ses opinions contre-révolutionnaires, et, après avoir caché les biens les plus précieux de Sade, fut remplacé par Jean-Baptiste Quinquin dit le veuf, Jacobin Farouche qui profita des événements pour mener des opérations frauduleuses aux dépens du marquis. Heureusement, le notaire de Sade Gaspard-François-Xavier Gaufridy lui demeurait honnête, ainsi qu'Antoine Lions, régisseur de son domaine du Mas de Cabanes. «je vous remercie, citoyen, d'avoir bien voulu m'accuser la réception du certificat de résidence; des quatre que j'ai envoyé vous êtes le premier qui ayiés été aussi exact. faites je vous en supplie tout ce que vous pourrés pour me faire ôter de dessus cette fatale liste; je viens de m'en plaindre au ministre qui m'a promis d'écrire à cet égard. C'est Lions aîné qui est cause de cela, on m'avoit toisé à son niveau. vous ignorés sans doute l'anxiétude affreuse dans laquelle je suis; c'est la même histoire trois fois par an, c'est-à-dire à la fin des mois d'avril, d'aoust et de xbre, et cela parce que J'attends mon quartier. Si vous aviés su ma perplexité, vous m'auriés sûrement dit un mot de cela dans votre lettre du 14. Gauffridi me laisse toujours attendre au dernier moment et sans daigner me tranquiliser seulement par un petit mot d'espoir! De façon que, ces époques-là, je vous prie toujour de m'écrire un mot, après vous être informé de Gauffridi de l'état du dit quartier et que le petit mot me dise - je sai que Gauffridi va vous envoyer votre argent - ou (et alors ce seroit affreux pour moi) Gauffridi pour telles et telles raisons sera peut-être obligé à tel et tel retard. Vous m'obligerés sensiblement de ne me point refuser ce service, car n'ayant pour l'argent aucune espèce de ressource ici, vous n'imaginés pas combien tout retard, ou toute diminution à mon quartier me pène et me met dans l'embarras. En conséquence, je vous supplie aussitôt ma lettre reçue d'envoyer un mot d'écrit à Apt, qui peigne bien vivement à Gaufridi mon impatience et mon inquiétude. Obtenés de lui un mot relatif à cela et faites-le moi parvenir à la minute, ne négligés pas cela je vous en conjure; Mon voyage de provence est décidemment remis au printemps prochain et je crois que je fais prudemment; il faut bien se garder de toucher Jusques là aux objets cachés par ripert, il y auroit le plus grand danger, il ne faut même ny y penser ni en parler. Faites l'impossible tant de votre côté que de celui d'Arles pour aider Gauffridi dans les envois de 3670 par quartier qu'il s'est engagé de me faire d'ici à mon voyage, c'est-à-dire d'ici au mois de mai prochain, harangués Lions le cadet car je ne veux plus rien avoir affaire à l'aîné et faites l'impossible pour coopérer l'un et l'autre à la perfection de ces quartiers. Mon notaire m'assure ici qu'avec la procuration de Gauffridi vous n'avés plus besoin de la mienne, mandés-moi si cela est vrai, ne me laissés pas manquer de nouvelles, et dans les événemens importans, parmi lesquels se place comme le plus essentiel de tous, le cas où

Auction archive: Lot number 17
Auction:
Datum:
13 Apr 2012
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Lettre autographe signée à Jean-Baptiste Quinquin. [Paris], 22 avril [1793, d'après une note manuscrite à l'époque]. 2 pp. 1/3 in-12 carré, adresse au dos, cachet avec timbre sec au monogramme «RS» de l'épouse de Sade, Renée-Pélagie. Le trésor caché du Marquis de Sade, grand seigneur au bord de la ruine et membre de la section des piques. Le marquis, très investi dans la vie politique révolutionnaire de son quartier Parisien, déployait en outre une grande activité pour rétablir ses finances et conserver les revenus des ses anciennes propriétés seigneuriales (payés dans l'année en trois «quartiers»). Les troubles révolutionnaires lui causèrent à cet égard maints soucis: il fut placé sur la liste des émigrés (des Bouches-du-Rhône en décembre 1792 et du Vaucluse en 1797), ce qui entraîna la séquestration de ses biens dans ces départements. Par ailleurs, le fidèle régisseur de son domaine de Mazan, François Ripert, dut se cacher de la fin de 1792 à la fin de 1794 en raison de ses opinions contre-révolutionnaires, et, après avoir caché les biens les plus précieux de Sade, fut remplacé par Jean-Baptiste Quinquin dit le veuf, Jacobin Farouche qui profita des événements pour mener des opérations frauduleuses aux dépens du marquis. Heureusement, le notaire de Sade Gaspard-François-Xavier Gaufridy lui demeurait honnête, ainsi qu'Antoine Lions, régisseur de son domaine du Mas de Cabanes. «je vous remercie, citoyen, d'avoir bien voulu m'accuser la réception du certificat de résidence; des quatre que j'ai envoyé vous êtes le premier qui ayiés été aussi exact. faites je vous en supplie tout ce que vous pourrés pour me faire ôter de dessus cette fatale liste; je viens de m'en plaindre au ministre qui m'a promis d'écrire à cet égard. C'est Lions aîné qui est cause de cela, on m'avoit toisé à son niveau. vous ignorés sans doute l'anxiétude affreuse dans laquelle je suis; c'est la même histoire trois fois par an, c'est-à-dire à la fin des mois d'avril, d'aoust et de xbre, et cela parce que J'attends mon quartier. Si vous aviés su ma perplexité, vous m'auriés sûrement dit un mot de cela dans votre lettre du 14. Gauffridi me laisse toujours attendre au dernier moment et sans daigner me tranquiliser seulement par un petit mot d'espoir! De façon que, ces époques-là, je vous prie toujour de m'écrire un mot, après vous être informé de Gauffridi de l'état du dit quartier et que le petit mot me dise - je sai que Gauffridi va vous envoyer votre argent - ou (et alors ce seroit affreux pour moi) Gauffridi pour telles et telles raisons sera peut-être obligé à tel et tel retard. Vous m'obligerés sensiblement de ne me point refuser ce service, car n'ayant pour l'argent aucune espèce de ressource ici, vous n'imaginés pas combien tout retard, ou toute diminution à mon quartier me pène et me met dans l'embarras. En conséquence, je vous supplie aussitôt ma lettre reçue d'envoyer un mot d'écrit à Apt, qui peigne bien vivement à Gaufridi mon impatience et mon inquiétude. Obtenés de lui un mot relatif à cela et faites-le moi parvenir à la minute, ne négligés pas cela je vous en conjure; Mon voyage de provence est décidemment remis au printemps prochain et je crois que je fais prudemment; il faut bien se garder de toucher Jusques là aux objets cachés par ripert, il y auroit le plus grand danger, il ne faut même ny y penser ni en parler. Faites l'impossible tant de votre côté que de celui d'Arles pour aider Gauffridi dans les envois de 3670 par quartier qu'il s'est engagé de me faire d'ici à mon voyage, c'est-à-dire d'ici au mois de mai prochain, harangués Lions le cadet car je ne veux plus rien avoir affaire à l'aîné et faites l'impossible pour coopérer l'un et l'autre à la perfection de ces quartiers. Mon notaire m'assure ici qu'avec la procuration de Gauffridi vous n'avés plus besoin de la mienne, mandés-moi si cela est vrai, ne me laissés pas manquer de nouvelles, et dans les événemens importans, parmi lesquels se place comme le plus essentiel de tous, le cas où

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