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Auction archive: Lot number 25

Lettre autographe signée de Charles

Estimate
€8,000 - €12,000
ca. US$11,690 - US$17,536
Price realised:
€8,000
ca. US$11,690
Auction archive: Lot number 25

Lettre autographe signée de Charles

Estimate
€8,000 - €12,000
ca. US$11,690 - US$17,536
Price realised:
€8,000
ca. US$11,690
Beschreibung:

Lettre autographe signée de Charles Baudelaire adressée à Narcisse Ancelle, le dimanche 18 février 1866. Dans la lettre, il affiche son désir de vouloir clarifier le problème de l'édition de son ouvrage sur la Belgique. Pour ce faire, il demande à son ami Ancelle, de voir l'éditeur Dentu, sachant toutefois que les accords, avec les Frères Garnier, sont toujours dans l'impasse. Ses problèmes d'argent avec Madame Lepage, «le Monstre du Grand Miroir», tracassent de plus en plus le poète. Son état de santé le préoccupe, il pense que les accidents de ces deux derniers mois sont dus à un empoisonnement à la digitale et à la belladone, pris lors du traitement contre ses névralgies en décembre. Il termine sa lettre comme toutes celles de cette époque par un petit mot d'inquiétude sur sa mère. La lettre est suivie d'un reçu signé par Baudelaire, daté du 19 février, à propos des 100 frs versés par Ancelle. Sur ce même reçu, Baudelaire fait un petit état des versements effectués par son conseiller financier, en sa faveur, lors du premier trimestre 1866. La lettre forme trois pages in-8 avec soulignures et ratures. Trous d'épingle. «Mon cher ami, Je présume que maintenant, d'après toutes mes lettres, vous savez toutes mes affaires par coeur. Avez-vous vu M. Hippolyte Garnier, et lui avez-vous remis la note à lui destinée, en lui disant que je tâcherai d'aller le voir? (Je ne connais pas les heures où il est chez lui.) Maintenant, parlons de la Belgique. Voici une lettre d'introduction explicative pour M. Dentu, libraire-éditeur, au Palais-Royal. (Je ne connais pas non plus ses heures.) Lisez la lettre, et puis cachetez-la. N'ayez pas l'air trop pressé avec Garnier. Mais tâtez-le. Dentu est un bon garçon; mais, comme il est très affairé et très irrégulier, vous devriez, en déposant cette lettre chez lui, lui demander par écrit de vous indiquer un rendezvous. Ayez la bonté de ne pas rester trop longtemps sans me répondre. D'abord, une réponse immédiate, relative à cette lettre; ensuite, une réponse relative à Garnier, et puis une relative à Dentu. J'attends votre première lettre aprèsdemain 20. J'ai eu tout à l'heure une scène des plus désagréables avec mon hôtesse. J'ai dans ma chambre 100 frs. Avec ces 100 frs. (sur Mars), cela fera 200, somme qu'on peut offrir. Je vous enverrai cette semaine un paquet pour le directeur du Monde Illustré qui vous remettra sans doute 300 frs. pour moi. Du moins, il me l'a promis. Et ce qui était bon, il y a trois mois, doit être encore valable aujourd'hui. Je remettrai encore ces 300 frs. au Monstre du Grand-Miroir. Dans l'intervalle, il est permis de croire que vous traiterez avec Dentu ou avec Faure, et tous les acomptes, donnés au fur et à mesure que je livrerai le manuscrit, iront au Grand-Miroir. Lisez bien la lettre préparée pour Dentu, et déposez-la (avec le plan dont vous avez fait faire une copie) chez lui ou à sa librairie, et avec la demande d'un rendez-vous. Si les choses sont gouvernées comme je le désire, je trouverai plus tard, à peu près intacte, la somme que je pourrai tirer des Garnier. Tout à vous. Ne me négligez pas, et renouvelez encore mes excuses à Mad. Ancelle. Je vais toujours cahin-caha. Une idée m'est venue, baroque, il est vrai. C'est qu'il se pourrait bien que mes accidents de Janvier et de Février fussent le résultat d'un empoisonnement causé par le traitement de Décembre contre les névralgies (digitale et belladone)! Et puis les lettres de ma mère ne me rassurent pas du tout sur sa santé. Enfin, j'ai toujours la cervelle martelée par une foule de choses. Charles Baudelaire Je ne trouve pas d'enveloppe pour Dentu. Faites-la vous-même. Dentu, Galerie d'Orléans. Un reçu daté du 19 février signé par Baudelaire pour 100 frs. versé par Ancelle et ponctué de cette note, de la main du poète «Sur votre lettre chargée, ne mettez que ces mots: 28 rue de la Montagne. Pour après-demain, mardi, n'est-ce pas?» accompagne le lettre du 18, sur lequel on trouve encore de sa main des comptes

Auction archive: Lot number 25
Auction:
Datum:
1 Dec 2009
Auction house:
GROS & DELETTREZ SVV
22 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@gros-delettrez.com
+33 (0)1 4770 8304
+33 (0)1 4523 0164
Beschreibung:

Lettre autographe signée de Charles Baudelaire adressée à Narcisse Ancelle, le dimanche 18 février 1866. Dans la lettre, il affiche son désir de vouloir clarifier le problème de l'édition de son ouvrage sur la Belgique. Pour ce faire, il demande à son ami Ancelle, de voir l'éditeur Dentu, sachant toutefois que les accords, avec les Frères Garnier, sont toujours dans l'impasse. Ses problèmes d'argent avec Madame Lepage, «le Monstre du Grand Miroir», tracassent de plus en plus le poète. Son état de santé le préoccupe, il pense que les accidents de ces deux derniers mois sont dus à un empoisonnement à la digitale et à la belladone, pris lors du traitement contre ses névralgies en décembre. Il termine sa lettre comme toutes celles de cette époque par un petit mot d'inquiétude sur sa mère. La lettre est suivie d'un reçu signé par Baudelaire, daté du 19 février, à propos des 100 frs versés par Ancelle. Sur ce même reçu, Baudelaire fait un petit état des versements effectués par son conseiller financier, en sa faveur, lors du premier trimestre 1866. La lettre forme trois pages in-8 avec soulignures et ratures. Trous d'épingle. «Mon cher ami, Je présume que maintenant, d'après toutes mes lettres, vous savez toutes mes affaires par coeur. Avez-vous vu M. Hippolyte Garnier, et lui avez-vous remis la note à lui destinée, en lui disant que je tâcherai d'aller le voir? (Je ne connais pas les heures où il est chez lui.) Maintenant, parlons de la Belgique. Voici une lettre d'introduction explicative pour M. Dentu, libraire-éditeur, au Palais-Royal. (Je ne connais pas non plus ses heures.) Lisez la lettre, et puis cachetez-la. N'ayez pas l'air trop pressé avec Garnier. Mais tâtez-le. Dentu est un bon garçon; mais, comme il est très affairé et très irrégulier, vous devriez, en déposant cette lettre chez lui, lui demander par écrit de vous indiquer un rendezvous. Ayez la bonté de ne pas rester trop longtemps sans me répondre. D'abord, une réponse immédiate, relative à cette lettre; ensuite, une réponse relative à Garnier, et puis une relative à Dentu. J'attends votre première lettre aprèsdemain 20. J'ai eu tout à l'heure une scène des plus désagréables avec mon hôtesse. J'ai dans ma chambre 100 frs. Avec ces 100 frs. (sur Mars), cela fera 200, somme qu'on peut offrir. Je vous enverrai cette semaine un paquet pour le directeur du Monde Illustré qui vous remettra sans doute 300 frs. pour moi. Du moins, il me l'a promis. Et ce qui était bon, il y a trois mois, doit être encore valable aujourd'hui. Je remettrai encore ces 300 frs. au Monstre du Grand-Miroir. Dans l'intervalle, il est permis de croire que vous traiterez avec Dentu ou avec Faure, et tous les acomptes, donnés au fur et à mesure que je livrerai le manuscrit, iront au Grand-Miroir. Lisez bien la lettre préparée pour Dentu, et déposez-la (avec le plan dont vous avez fait faire une copie) chez lui ou à sa librairie, et avec la demande d'un rendez-vous. Si les choses sont gouvernées comme je le désire, je trouverai plus tard, à peu près intacte, la somme que je pourrai tirer des Garnier. Tout à vous. Ne me négligez pas, et renouvelez encore mes excuses à Mad. Ancelle. Je vais toujours cahin-caha. Une idée m'est venue, baroque, il est vrai. C'est qu'il se pourrait bien que mes accidents de Janvier et de Février fussent le résultat d'un empoisonnement causé par le traitement de Décembre contre les névralgies (digitale et belladone)! Et puis les lettres de ma mère ne me rassurent pas du tout sur sa santé. Enfin, j'ai toujours la cervelle martelée par une foule de choses. Charles Baudelaire Je ne trouve pas d'enveloppe pour Dentu. Faites-la vous-même. Dentu, Galerie d'Orléans. Un reçu daté du 19 février signé par Baudelaire pour 100 frs. versé par Ancelle et ponctué de cette note, de la main du poète «Sur votre lettre chargée, ne mettez que ces mots: 28 rue de la Montagne. Pour après-demain, mardi, n'est-ce pas?» accompagne le lettre du 18, sur lequel on trouve encore de sa main des comptes

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