Beschreibung:

LETTRES AUTOGRAPHES A MARCELLE FERRY. 30 lettres autographes signées et deux pneumatiques, enveloppes conservées, 1936-1938. BELLE CORRESPONDANCE AMOUREUSE DE OSCAR DOMINGUEZ À MARCELLE FERRY DITE LILA. 30 LETTRES DE DIFFÉRENTS FORMATS LA PLUPART D'UNE PAGE AVEC ENVELOPPES CONSERVÉES, DEUX TÉLÉGRAMMES ET UNE PHOTOGRAPHIE ORIGINALE REPRÉSENTANT DOMINGUEZ PRÈS D'UN ÂNE AILÉ, TIRAGE ARGENTIQUE D'ÉPOQUE. 10x14 cm. UNE LETTRE EST ILLUSTRÉE D'UN SUPERBE DESSIN ORIGINAL À L'ENCRE. « Je fait danser ma plume, pour te distraire quelques minutes tu est ci petite ci seul dans cette grande pièce d'hopital, comme une violete dans une pleine de sable. Alors je viens je l'embrase bien fort et je dit : canaille tu est certeinement, la femme qui épluse les oranges de une façon formidable ye te regarderais toujours tes deux yeux. A les otres femmes ça serais de profil, très sufisant. Alors je sort trente lions fleuris des violettes je change l'eau de l'atlantique pour de l'essance, je met du feu et je ferais courrir les bêtes pour la plage du sable noir. Tout cela je le fait solemen pour toi. Avec tout ça que tu aimes. OS Car ». Touchante et poétique correspondance amoureuse. « Marcelle Ferry avait été surnommée Miami par Georges Hugnet qui fut son amant en1932 et 1933. L'été 1933 elle le quitta pour Breton qui la surnomma Lila. Elle vécut près d'un an avec Breton rue Fontaine jusqu'à ce qu'il rencontre Jacqueline Lamba en 1934. A la fin de sa vie, elle évoquait avec émotion ces quelques mois où la vie ne fut certes pas facile - Breton était particulièrement désargenté - mais où elle ne s'ennuya pas un seul instant. Breton lui offrit le 1er janvier 1934 un magnifique poème-objet pour son exemplaire de Violette Nozières, que lui dédicacèrent également tous les autres participants. André Thirion la décrit sous un jour très sympathique dans Révolutionnaires sans révolution. Après Breton, elle restera liée avec plusieurs membres du groupe surréaliste, très particulièrement Benjamin Péret, Yves Tanguy et Oscar Dominguez qui l'aima passionnément, lui envoya entre 1936 et 1938 d'admirables lettres et poèmes et s'adressa à elle la veille de son suicide le 31 décembre 1957. Elle conserva soigneusement cette correspondance jusqu'à la fin de sa vie. A la fin des années 30, elle épouse l'écrivain et scénariste Jean Lévy, qui se fera appeler Jean Ferry et deviendra un éminent spécialiste de Raymond Roussel et un haut dignitaire du collège de pataphysique, Lila et Jean Ferry signeront nombre de déclarations collectives surréalistes jusqu'à la fin des années 40 et resteront proches de Breton, de Péret, de Patrice Waldberg et de leurs amis peintres. Jean Ferry meurt en 1974, Lila lui survivra jusqu'en 1985. En 1938 elle publie aux éditions surréalistes son seul recueil de poèmes, « L'île d'un jour », illustré par Tanguy et mis en page par Benjamin Péret. Elle illustra quelques livres érotiques et écrivit un curieux roman « L'homme de Bora Bora ». » Dominique Rabourdin.