Beschreibung:

Lord Henry BROUGHAM (1778-1868) Panthéon Nadar 101 Dessin au fusain et à l'estompe rehaussé de gouache, signé de l'initiale en bas à droite. 24 x 16 cm (BN Na 88 Boîte 6) Né à Edimbourg, mort à Cannes (Alpes-Maritimes). Célèbre homme d'état et pair d'Angleterre. Il connaît le droit en tant qu'avocat, la théologie, la philosophie, les mathématiques, les sciences naturelles, l'astronomie, la médecine et l'économie politique. Tout cela l'occupe à la fois. Membre de la Chambre des Communes, en 1823, il attaque la Sainte Alliance et déclare en parlant de Chateaubriand "qu'il ne pouvait concevoir que le Roi de France eut choisi un pauvre diable de cette espèce comme Ministre des Affaires Etrangères". C'est un libéral. Il était pour le droit des catholiques anglais et pour l'abolition de l'esclavage, et ceci avec une telle truculence qu'il finit par se rendre insupportable à tout le monde. Pour l'empêcher de renverser les cabinets ministériels on le nomme Grand Chancelier d'Angleterre dans le ministère Grey. Il lutte contre les abus et les sinécures et se rend très populaire. Mais cet excentrique est intenable. Il a une soif des honneurs extérieurs absolument incommensurable. Le roi d'Angleterre lui- même est offusqué. De 1840 à 1846, écarté du gouvernement, il s'occupe des classes laborieuses passant ses convictions des rangs du ministère à ceux de l'opposition. En même temps il fréquente les salons parisiens où l'on appréciait beaucoup son esprit. Une des ses farces célèbres fut d'annoncer lui même sa mort le 8 Novembre 1839 pour voir ses articles nécrologiques. Mais quand il vit que ceux-ci étaient désagréables à sa mémoire, il s'est empressé de démentir la nouvelle pour arrêter le flot d'avanies qu'on décernait à sa dépouille. Finalement il se retire sur la Côte d'Azur et demande à représenter le Var à l'Assemblée Constituante acceptant les décrets de naturalisation française. Mais quand on lui annonce qu'il ne pourrait plus porter le titre de lord, il renonçe à sa candidature. C'est bien dommage : on aurait peut-être pu voir un grand chancelier du Roi Georges passer, sous la Reine Victoria, Ministre des Finances de Napoléon III. Estimation