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Auction archive: Lot number 76

Louis Valtat (1869-1952)

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$32,208 - US$42,944
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 76

Louis Valtat (1869-1952)

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$32,208 - US$42,944
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Suzanne Valtat au jardin - circa 1902-1903 Huile sur toile. Cachet de la signature en bas à droite. Cachet de la Galerie Ambroise Vollard au dos 73 x 92 cm Cette oeuvre sera répertoriée dans le tome II du catalogue raisonné actuellement en préparation. Provenance: - Galerie Ambroise Vollard - Hôtel Drouot-Paris. Vente 19 mai 1992 - Fonds Ambroise Vollard Note: Souvenir de Louis André Valtat, petit-fils de Louis Valtat Publié dans le catalogue de la vente du F onds Ambroise VOLLARD - Hôtel Drouot-19 mai 1992 « Le mot contrat est toujours utilisé pour décrire les achats des oeuvres de Louis Valtat que fit Ambroise Vollard entre 1900-1911; c'est donc en employant ce terme que j'ai demandé, il y a 26 ans, à ma grand-mère Suzanne Valtat d'évoquer les souvenirs qu'elle en avait gardé. Il me semble encore entendre l'indignation contenue dans sa voix: « Mais il n'y a jamais eu de contrat avec Vollard ! C'était bien simple, il y avait juste un accord; ton grand-père envoyait le nombre de peintures qu'il avait envie de vendre, et Vollard payait tout ce qui lui avait été adressé ». Cet « accord » conclu en 1900, l'année du mariage de mes grands-parents, leur assure l'indépendance pécuniaire. Ils pourront dès cette année là, ils le feront pendant 15 ans, hormis les mois d'été, résider dans le Midi. Ce sont des raisons de santé, la convalescence d'une phtisie qu'il traine depuis plusieurs années, qui ont amené mon grand-père, accompagné de ses parents, à séjourner à Agay une première fois en 1898. « La rade d'Agay forme un joli bassin bien abrité, fermé d'un côté, par les rochers rouges et droits, que domine le sémaphore au sommet de la montagne, et que continue, vers la plaine mer, l'Ile d'Or, nommée ainsi à cause de sa couleur; de l'autre par une ligne de roches basses, et une petite pointe à fleur d'eau portant un phare pour signaler l'entrée. Les navires réfugiés là par gros temps et les pêcheurs en été, une gare où ne s'arrêtent que deux trains par jour et où ne descend personne, et une jolie rivière s'enfonçant dans l'Esterel jusqu'au Vallon nommé Malin-Fermet, et qui est plein de lauriers-roses, comme un ravin d'Afrique. Aucune route n'aboutit, de l'intérieur, à cette baie délicieuse. Seul un sentier conduit à Saint Raphaël... » Cette description d'Agay, faite par Guy de Maupassant en 1887 dans « Sur l'eau », est toujours actuelle au début du siècle lorsque mes grands-parents résident dans leur maison nouvellement construite aux flans des rochers rouges d'Anthéor, à quelques centaines de mètres avant « la petite pointe à fleur d'eau portant un phare » dont parle Maupassant. Pour adresser à Vollard, depuis le midi les peintures qu'il a décidé de vendre, mon grand-père a souvent utilisé les services de la compagnie du PLM. La nature morte des ormeaux, celle des poissons, le paysage ou la peinture représentant ma grand-mère dans le jardin d'Anthéor (notre peinture) ont sans doute fait partie d'un des paquets porté à la gare d'Agay, « où ne s'arrêtent que deux trains par jour et où ne descend personne ». Pour le paiement en retour, des oeuvres expédiées par mon grand-père, Vollard utilisait la poste: « ...comme je trouvais amusant quand votre grand-mère me racontait que, quand elle était dans le Midi, elle allait au devant du facteur avec son grand tablier pour recevoir les pièces d'or que Vollard envoyait pour le règlement des peintures vendues par votre grandpère... ». C'est, à un mot près, le souvenir que le marchand de tableaux Lucien Bourdon, ami fidèle de mes grands-parents, à gardé des conversations qu'il avait plaisir à tenir avec ma grand-mère lors des visites qu'il lui a rendues jusqu'à ses derniers jours. L'« accord » avec Vollard apportait à mon grand-père, entre autres avantages, l'économie du souci des envois aux diverses expositions, à Paris, son marchand se chargeait de le faire pour lui. Sur les catalogues des expositions des « Indépendants » on peut constater à plusieurs reprises: « Valtat Louis chez M. Vollard », e

Auction archive: Lot number 76
Auction:
Datum:
27 Nov 2015
Auction house:
Christophe Joron-Derem SVV
46 rue Saint-Anne
75002 Paris
France
contact@joron-derem.fr
+33 (0)1 4020 0282
+33 (0)1 4020 0148
Beschreibung:

Suzanne Valtat au jardin - circa 1902-1903 Huile sur toile. Cachet de la signature en bas à droite. Cachet de la Galerie Ambroise Vollard au dos 73 x 92 cm Cette oeuvre sera répertoriée dans le tome II du catalogue raisonné actuellement en préparation. Provenance: - Galerie Ambroise Vollard - Hôtel Drouot-Paris. Vente 19 mai 1992 - Fonds Ambroise Vollard Note: Souvenir de Louis André Valtat, petit-fils de Louis Valtat Publié dans le catalogue de la vente du F onds Ambroise VOLLARD - Hôtel Drouot-19 mai 1992 « Le mot contrat est toujours utilisé pour décrire les achats des oeuvres de Louis Valtat que fit Ambroise Vollard entre 1900-1911; c'est donc en employant ce terme que j'ai demandé, il y a 26 ans, à ma grand-mère Suzanne Valtat d'évoquer les souvenirs qu'elle en avait gardé. Il me semble encore entendre l'indignation contenue dans sa voix: « Mais il n'y a jamais eu de contrat avec Vollard ! C'était bien simple, il y avait juste un accord; ton grand-père envoyait le nombre de peintures qu'il avait envie de vendre, et Vollard payait tout ce qui lui avait été adressé ». Cet « accord » conclu en 1900, l'année du mariage de mes grands-parents, leur assure l'indépendance pécuniaire. Ils pourront dès cette année là, ils le feront pendant 15 ans, hormis les mois d'été, résider dans le Midi. Ce sont des raisons de santé, la convalescence d'une phtisie qu'il traine depuis plusieurs années, qui ont amené mon grand-père, accompagné de ses parents, à séjourner à Agay une première fois en 1898. « La rade d'Agay forme un joli bassin bien abrité, fermé d'un côté, par les rochers rouges et droits, que domine le sémaphore au sommet de la montagne, et que continue, vers la plaine mer, l'Ile d'Or, nommée ainsi à cause de sa couleur; de l'autre par une ligne de roches basses, et une petite pointe à fleur d'eau portant un phare pour signaler l'entrée. Les navires réfugiés là par gros temps et les pêcheurs en été, une gare où ne s'arrêtent que deux trains par jour et où ne descend personne, et une jolie rivière s'enfonçant dans l'Esterel jusqu'au Vallon nommé Malin-Fermet, et qui est plein de lauriers-roses, comme un ravin d'Afrique. Aucune route n'aboutit, de l'intérieur, à cette baie délicieuse. Seul un sentier conduit à Saint Raphaël... » Cette description d'Agay, faite par Guy de Maupassant en 1887 dans « Sur l'eau », est toujours actuelle au début du siècle lorsque mes grands-parents résident dans leur maison nouvellement construite aux flans des rochers rouges d'Anthéor, à quelques centaines de mètres avant « la petite pointe à fleur d'eau portant un phare » dont parle Maupassant. Pour adresser à Vollard, depuis le midi les peintures qu'il a décidé de vendre, mon grand-père a souvent utilisé les services de la compagnie du PLM. La nature morte des ormeaux, celle des poissons, le paysage ou la peinture représentant ma grand-mère dans le jardin d'Anthéor (notre peinture) ont sans doute fait partie d'un des paquets porté à la gare d'Agay, « où ne s'arrêtent que deux trains par jour et où ne descend personne ». Pour le paiement en retour, des oeuvres expédiées par mon grand-père, Vollard utilisait la poste: « ...comme je trouvais amusant quand votre grand-mère me racontait que, quand elle était dans le Midi, elle allait au devant du facteur avec son grand tablier pour recevoir les pièces d'or que Vollard envoyait pour le règlement des peintures vendues par votre grandpère... ». C'est, à un mot près, le souvenir que le marchand de tableaux Lucien Bourdon, ami fidèle de mes grands-parents, à gardé des conversations qu'il avait plaisir à tenir avec ma grand-mère lors des visites qu'il lui a rendues jusqu'à ses derniers jours. L'« accord » avec Vollard apportait à mon grand-père, entre autres avantages, l'économie du souci des envois aux diverses expositions, à Paris, son marchand se chargeait de le faire pour lui. Sur les catalogues des expositions des « Indépendants » on peut constater à plusieurs reprises: « Valtat Louis chez M. Vollard », e

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Datum:
27 Nov 2015
Auction house:
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46 rue Saint-Anne
75002 Paris
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+33 (0)1 4020 0282
+33 (0)1 4020 0148
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