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Auction archive: Lot number 152

[Mallarmé] -- Edgar Degas

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$44,940 - US$67,410
Price realised:
€204,600
ca. US$229,869
Auction archive: Lot number 152

[Mallarmé] -- Edgar Degas

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$44,940 - US$67,410
Price realised:
€204,600
ca. US$229,869
Beschreibung:

[Mallarmé] -- Edgar Degas STÉPHANE MALLARMÉ ET AUGUSTE RENOIR. PHOTOGRAPHIE ORIGINALE. [16 DÉCEMBRE 1895]. Tirage argentique d'époque (390 x 287 mm) contrecollé sur carton d'origine (500 x 403 mm). Très riche tirage avec oxydation surtout sur les bords (35 mm sur les 3 parties inferieures et 25 mm sur le haut), avec petits manques superficiels d'environ 5 mm chacun dans l'angle inférieur droit, dans l'angle supérieur gauche et dans le quart supérieur gauche. Impressionnant tirage de très grand format. Un des portraits les plus célèbres de Mallarmé, et, pour Paul Valéry "le plus beau portrait de Mallarmé que j'ai vu, mis à part l'admirable lithographie de Whistler". En 1895 et 1896, le peintre Edgar Degas découvre la photographie et se passionne pour cette nouvelle technique, recherchant des jeux de lumière et de clair-obscur. Le jeune Daniel Halévy, dans son jounal, décrit ainsi une des fameuses séances photographiques : "La soirée plaisir était finie [...], la soirée devoir commença ; il fallut obéir à la terrible volonté de Degas, à sa férocité d'artiste. Si on l'invite le soir, on sait à quoi l'on s'engage : à deux heures d'obéissance militaire". Prise le 16 décembre 1895 dans l'appartement de la jeune Julie Manet la jeune pupille de Mallarmé, cette photographie montre Stéphane Mallarmé debout, adossé contre le mur, le regard baissé vers son ami Renoir, lequel assis a le regard fixé vers l'objectif et la tête légèrement inclinée. Dans le miroir, on aperçoit le reflet du photographe à gauche et les deux dames Mallarmé à droite. Au bas de l'épreuve que Degas lui a offerte, Paul Valéry décrit ainsi cette séance de pose : "Cette photographie m'a été donnée par Degas, dont on voit l'appareil et le fantôme dans le miroir. Mallarmé est debout auprès de Renoir, assis sur le divan. Degas leur a infligé une pose de 15 min[utes] à la lumière de neuf lampes à pétrole. La scène se passe au 4e étage rue de Villejust n° 40. Dans le miroir on voit ici les ombres de Madame Mallarmé et de sa fille. L'agrandissement est dû à Tasset". À la différence du tirage que possédait Valéry, sur celui-ci, l'appareil du photographe ne figure pas dans le reflet du miroir, mais les bibelots sur la cheminée sont plus visibles. La tonalité très foncée de ce tirage, déplace la scène en faisant disparaitre le reflet du photographe dans le miroir (visible sur le tirage de Paul Valéry et laisse la place à la scène centrale qui est un jeu de regards et d'ombres entre Mallarmé, Renoir et les deux dames Mallarmé. Degas n'est plus que le fantôme qui immortalise la scène. L'épreuve de Valéry est aujourd'hui conservée à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet On connaît l'amitié des trois hommes, Renoir avait réalisé le frontispice de l'édition de Pages de Mallarmé parue à Bruxelles chez Deman en 1891. Références : Mallarmé, Musée d'Orsay, 1998, cat. 238 pour une autre épreuve, offerte par Degas à Valéry, repr. p. 83. -- Nectoux. Mallarmé, peinture, musique, poésie, 1998, p. 72-75. repr. p. 73. -- Nectoux, "Mallarmé, Degas et les 'petites Manet'. Sur quatre photographies d'Edgar Manet", in Mallarmé ou L'Obscurité, dir. B. Marchal et J.-L. Steinmetz, Hermann, 1999, p. 341-355. -- Edgar Degas photographe. Paris, BnF, 1999.

Auction archive: Lot number 152
Auction:
Datum:
15 Oct 2015
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

[Mallarmé] -- Edgar Degas STÉPHANE MALLARMÉ ET AUGUSTE RENOIR. PHOTOGRAPHIE ORIGINALE. [16 DÉCEMBRE 1895]. Tirage argentique d'époque (390 x 287 mm) contrecollé sur carton d'origine (500 x 403 mm). Très riche tirage avec oxydation surtout sur les bords (35 mm sur les 3 parties inferieures et 25 mm sur le haut), avec petits manques superficiels d'environ 5 mm chacun dans l'angle inférieur droit, dans l'angle supérieur gauche et dans le quart supérieur gauche. Impressionnant tirage de très grand format. Un des portraits les plus célèbres de Mallarmé, et, pour Paul Valéry "le plus beau portrait de Mallarmé que j'ai vu, mis à part l'admirable lithographie de Whistler". En 1895 et 1896, le peintre Edgar Degas découvre la photographie et se passionne pour cette nouvelle technique, recherchant des jeux de lumière et de clair-obscur. Le jeune Daniel Halévy, dans son jounal, décrit ainsi une des fameuses séances photographiques : "La soirée plaisir était finie [...], la soirée devoir commença ; il fallut obéir à la terrible volonté de Degas, à sa férocité d'artiste. Si on l'invite le soir, on sait à quoi l'on s'engage : à deux heures d'obéissance militaire". Prise le 16 décembre 1895 dans l'appartement de la jeune Julie Manet la jeune pupille de Mallarmé, cette photographie montre Stéphane Mallarmé debout, adossé contre le mur, le regard baissé vers son ami Renoir, lequel assis a le regard fixé vers l'objectif et la tête légèrement inclinée. Dans le miroir, on aperçoit le reflet du photographe à gauche et les deux dames Mallarmé à droite. Au bas de l'épreuve que Degas lui a offerte, Paul Valéry décrit ainsi cette séance de pose : "Cette photographie m'a été donnée par Degas, dont on voit l'appareil et le fantôme dans le miroir. Mallarmé est debout auprès de Renoir, assis sur le divan. Degas leur a infligé une pose de 15 min[utes] à la lumière de neuf lampes à pétrole. La scène se passe au 4e étage rue de Villejust n° 40. Dans le miroir on voit ici les ombres de Madame Mallarmé et de sa fille. L'agrandissement est dû à Tasset". À la différence du tirage que possédait Valéry, sur celui-ci, l'appareil du photographe ne figure pas dans le reflet du miroir, mais les bibelots sur la cheminée sont plus visibles. La tonalité très foncée de ce tirage, déplace la scène en faisant disparaitre le reflet du photographe dans le miroir (visible sur le tirage de Paul Valéry et laisse la place à la scène centrale qui est un jeu de regards et d'ombres entre Mallarmé, Renoir et les deux dames Mallarmé. Degas n'est plus que le fantôme qui immortalise la scène. L'épreuve de Valéry est aujourd'hui conservée à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet On connaît l'amitié des trois hommes, Renoir avait réalisé le frontispice de l'édition de Pages de Mallarmé parue à Bruxelles chez Deman en 1891. Références : Mallarmé, Musée d'Orsay, 1998, cat. 238 pour une autre épreuve, offerte par Degas à Valéry, repr. p. 83. -- Nectoux. Mallarmé, peinture, musique, poésie, 1998, p. 72-75. repr. p. 73. -- Nectoux, "Mallarmé, Degas et les 'petites Manet'. Sur quatre photographies d'Edgar Manet", in Mallarmé ou L'Obscurité, dir. B. Marchal et J.-L. Steinmetz, Hermann, 1999, p. 341-355. -- Edgar Degas photographe. Paris, BnF, 1999.

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Auction:
Datum:
15 Oct 2015
Auction house:
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