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Auction archive: Lot number 497

Jean VILAR

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$1,296 - US$1,555
Price realised:
€1,300
ca. US$1,685
Auction archive: Lot number 497

Jean VILAR

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$1,296 - US$1,555
Price realised:
€1,300
ca. US$1,685
Beschreibung:

Manuscrit autographe, La grande semaine théâtrale d’Avignon est ouverte, [septembre 1947]; 4 pages et demie in-4 au crayon, au verso de tracts publicitaires pour la Semaine d’Art en Avignon du 4 au 10 septembre 1947 (Impr. Rullière Frères, Avignon), dernier feuillet réparé au scotch. Présentation de la Semaine d’Art dramatique en Avignon, première manifestation du futur Festival d’Avignon.{CR} «Pour la première fois dans notre histoire, le célèbre Palais des Papes d’Avignon est le siège de manifestations dramatiques, elles-mêmes exceptionnelles. Tous les soirs à 21 heures, pendant huit jours, on va représenter 3 pièces de première importance dont aucune n’a encore été jouée en France. Jamais, à notre connaissance, l’art dramatique français n’avait fourni, d’un seul coup, un effort aussi considérable. Car s’il est déjà arrivé que des pièces aujourd’hui célèbres aient été créées loin de Paris, il n’y a pas d’exemple qu’un même Festival ait groupé un pareil nombre d’oeuvres entièrement inédites». Ainsi, «Richard II, le plus grand drame historique de Shakespeare au jugement de la critique anglaise, n’avait jamais été porté sur la scène française, ni même traduit pour le théâtre, avant les manifestations d’Avignon. Tobie et Sara, de Paul Claudel, écrit en 1938, était demeuré une oeuvre livresque, l’extrême audace de sa conception paraissant défier l’adaptation théâtrale, jusqu’au jour où l’impossible a été tenté. La Terrasse de Midi, oeuvre du jeune auteur dramatique Maurice Clavel, à qui sa pièce précédente Les Incendiaires avait valu le Grand Prix du Théâtre 1946, était également demeuré un inédit, bien que sa valeur soit prouvée par le fait que les réalisateurs du Festival ont osé lui faire affronter la concurrence de Shakespeare et de Claudel. Pour créer simultanément un drame historique anglais, le drame sacré de Tobie et Sara, et une tragédie psychologique française, loin des scènes parisiennes, hors des saisons théâtrales, dans un cadre qui n’avait jamais été utilisé encore pour des représentations, il fallait un metteur en scène d’une audace exceptionnelle et de talent éprouvé. Ces deux conditions sont heureusement remplies par le promoteur du festival, Jean VILAR, à qui l’on doit la retentissante création de Meurtre dans la cathédrale». Il a pu constituer «une troupe entièrement dévouée et d’un dynamisme à toute épreuve [...] qui rassemble des comédiens allant des élèves du Conservatoire que le Festival va consacrer à des vedettes telles que Madame Dussane, Alain Cuny, Germaine Montero, Michel Bouquet qui ont accepté de renoncer à toute publicité, de paraître sur l’affiche en mêmes caractères que leurs camarades moins notoires, voire même d’assurer des rôles secondaires», assurant ainsi «l’homogénéité de la troupe et la forte unité des trois spectacles»...{CR} Puis, Jean Vilar s’interroge sur l’accueil que fera le public à cette tentative nouvelle de «représentations de nuit en plein air [...] Dans un cadre tel que celui du Palais des Papes, l’acteur n’est plus défendu par le rideau, la rampe, le barrage de lumière, la scène retirée et protégée par le décor. [...] Il doit remplir seul un immense plateau presque nu [...] Il est livré en un mot à son seul talent, [...] il faut qu’il ait déjà assez de force, de présence, d’énergie verbale pour pouvoir se servir de la grandeur du cadre, au lieu de se laisser écraser par lui, le seul mur de fond étant une muraille de trente mètres. Telles sont les conditions de jeu fatales si le comédien faiblit. Mais qui ne connait pas la douceur de la nuit provençale, la majesté de la pierre de cette forteresse extraordinaire qu’est le Palais des Papes, la résonnance de l’air méridional, et la tendresse des verdures étalées sur les gazons et les bosquets, ne peut imaginer le surcroît de beauté que peut recevoir une interprétation digne des oeuvres présentées pour la première fois au public dans cette grande semaine du 4 au 10 septembre»

Auction archive: Lot number 497
Auction:
Datum:
21 Mar 2013
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Manuscrit autographe, La grande semaine théâtrale d’Avignon est ouverte, [septembre 1947]; 4 pages et demie in-4 au crayon, au verso de tracts publicitaires pour la Semaine d’Art en Avignon du 4 au 10 septembre 1947 (Impr. Rullière Frères, Avignon), dernier feuillet réparé au scotch. Présentation de la Semaine d’Art dramatique en Avignon, première manifestation du futur Festival d’Avignon.{CR} «Pour la première fois dans notre histoire, le célèbre Palais des Papes d’Avignon est le siège de manifestations dramatiques, elles-mêmes exceptionnelles. Tous les soirs à 21 heures, pendant huit jours, on va représenter 3 pièces de première importance dont aucune n’a encore été jouée en France. Jamais, à notre connaissance, l’art dramatique français n’avait fourni, d’un seul coup, un effort aussi considérable. Car s’il est déjà arrivé que des pièces aujourd’hui célèbres aient été créées loin de Paris, il n’y a pas d’exemple qu’un même Festival ait groupé un pareil nombre d’oeuvres entièrement inédites». Ainsi, «Richard II, le plus grand drame historique de Shakespeare au jugement de la critique anglaise, n’avait jamais été porté sur la scène française, ni même traduit pour le théâtre, avant les manifestations d’Avignon. Tobie et Sara, de Paul Claudel, écrit en 1938, était demeuré une oeuvre livresque, l’extrême audace de sa conception paraissant défier l’adaptation théâtrale, jusqu’au jour où l’impossible a été tenté. La Terrasse de Midi, oeuvre du jeune auteur dramatique Maurice Clavel, à qui sa pièce précédente Les Incendiaires avait valu le Grand Prix du Théâtre 1946, était également demeuré un inédit, bien que sa valeur soit prouvée par le fait que les réalisateurs du Festival ont osé lui faire affronter la concurrence de Shakespeare et de Claudel. Pour créer simultanément un drame historique anglais, le drame sacré de Tobie et Sara, et une tragédie psychologique française, loin des scènes parisiennes, hors des saisons théâtrales, dans un cadre qui n’avait jamais été utilisé encore pour des représentations, il fallait un metteur en scène d’une audace exceptionnelle et de talent éprouvé. Ces deux conditions sont heureusement remplies par le promoteur du festival, Jean VILAR, à qui l’on doit la retentissante création de Meurtre dans la cathédrale». Il a pu constituer «une troupe entièrement dévouée et d’un dynamisme à toute épreuve [...] qui rassemble des comédiens allant des élèves du Conservatoire que le Festival va consacrer à des vedettes telles que Madame Dussane, Alain Cuny, Germaine Montero, Michel Bouquet qui ont accepté de renoncer à toute publicité, de paraître sur l’affiche en mêmes caractères que leurs camarades moins notoires, voire même d’assurer des rôles secondaires», assurant ainsi «l’homogénéité de la troupe et la forte unité des trois spectacles»...{CR} Puis, Jean Vilar s’interroge sur l’accueil que fera le public à cette tentative nouvelle de «représentations de nuit en plein air [...] Dans un cadre tel que celui du Palais des Papes, l’acteur n’est plus défendu par le rideau, la rampe, le barrage de lumière, la scène retirée et protégée par le décor. [...] Il doit remplir seul un immense plateau presque nu [...] Il est livré en un mot à son seul talent, [...] il faut qu’il ait déjà assez de force, de présence, d’énergie verbale pour pouvoir se servir de la grandeur du cadre, au lieu de se laisser écraser par lui, le seul mur de fond étant une muraille de trente mètres. Telles sont les conditions de jeu fatales si le comédien faiblit. Mais qui ne connait pas la douceur de la nuit provençale, la majesté de la pierre de cette forteresse extraordinaire qu’est le Palais des Papes, la résonnance de l’air méridional, et la tendresse des verdures étalées sur les gazons et les bosquets, ne peut imaginer le surcroît de beauté que peut recevoir une interprétation digne des oeuvres présentées pour la première fois au public dans cette grande semaine du 4 au 10 septembre»

Auction archive: Lot number 497
Auction:
Datum:
21 Mar 2013
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
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