Beschreibung:

MANUSCRIT] - MERRUAU, Barthélémy - Singerie. (Le Mans?), 1750. In-folio, 43 feuillets illustrés en coul., un f. détaché, qqs. taches, déch. sans manque, réparations marg., demi-toile grise du XIXe s. un peu us. Sur la page titre : Le présent appartient au citoyen René Merruau Le Blond propiétaire au Mans. Ce quatre vendémiaire an quatorze de la république française 1805. Sur le 41e feuillet (recto) : Le présent (bifure) singerie a été fait par le Citoyen Barthélémy Merruau pretre mon grand oncle en mil sept cent cinquante... (le reste illisible avec bifures). Les 21 premier feuillets comportent chacun au verso une citation en latin le plus souvent tirée des pères de l'église accompagnée d'une paraphrase en français sous forme de quatrain. Une grande lettrine de départ orne le début de chaque citation. Au recto du feuillet suivant, un grand dessin en couleurs occupe toute la page. Quoique la disposition fasse penser à un livre d'emblème (devise, commentaire, figure) le rapport entre les textes et les images semble incompréhensible. Celles-ci ont été composées avec la fantaisie la plus débridée : singe jouant du tambour, singe unijambiste jouant du violon, singe avec un collet de prêtre jouant de la trompette, singe avec un plume de paon dans le cul, singe jouant de la vieille, singe à cheval jouant du cor, singes fumeurs en train de chier, chat faisant sa toilette, équipage avec chiens attelés, etc. L'auteur à partir du feuillet 22 n'a plus mis de citations et les illustrations sont souvent scatologiques accompagnées de texte de ce genre : ''Au décès de mes parents selon mon calcul// pour tout j'ai hérité la mort et souffle au cul//pour que mes héritiers soient d'accord pour mes nippes//je laisse à partager la möelle de mes tripes//lecteur prend tout pour toi s'il sont indifférents//tu les mettras hors de cour, procès sans dépens.'' D'étranges scènes sont représentées : un sergent à cheval à la tête d'une procession de rats terminée par un éléphant, un hôpital des incurables, un homme et une femme assis devant une maison en flamme avec cette légende : St Lâche et Ste Fainéante. L'avant dernier feuillet (num. 42) est illustré de différentes petites scènes accompagnant le texte :''Si vieux meunier honnête homme mouroit// Si fidèle tailleur, l'ensevelissoit// Si tisserand sans fraude le portoit// Si sergent sans malice le suivoit// Si curé sans intérêt l'enterroit// Si Rome pour St le reconnoissoit//Si maltotier pour patron l'invoquoit// Si son tombeau voleur convertissoit// Huit grands miracles on chanteroit.'' La plupart des singeries rappellent les fantaisies ornant les marges de certains manuscrits médiévaux. L'auteur semble s'être inspiré pour le dessin des lettrines d'un ancien livre de calligraphie.