Marc CHAGALL]. Bible . Eaux-fortes originales de Marc Chagall Paris : Tériade, 1956. 2 volumes in-folio (440 x 330 mm). En feuilles sous couvertures imprimées. Chemises et étuis doublés d'éditeur. ILLUSTRATIONS : 105 eaux-fortes originales hors-texte et à pleine pages de Marc CHAGALL Tirage limité à 295 exemplaires, dont 20 hors-commerce. Un des 275 mis dans le commerce sur papier de Montval, signé par Chagall au justificatif et enrichi de 2 PHOTOGRAPHIES ORIGINALES, tirages de l'époque (65 x 62 mm) montrant Chagall dans son atelier. Il contient également une carte postale autographe signée de l'artiste, située " Vence " et datée 1956, date de parution de l'ouvrage. Le livre, conçu par Ambroise Vollard, qui en a demandé l'illustration à Marc Chagall en 1930, a été achevé par Tériade pour les Editions Verve. A la suite des " Fables ", Chagall conçoit avec Vollard un projet monumental : l'illustration de l'Ancien Testament, de la Genèse aux Prophètes. Mécontent de ses premiers essais il se décide à aller trouver sur la terre biblique l'inspiration pour l'illustration des textes sacrés : en 1931 il se rend en Syrie et en Palestine. Le séjour l'impressionne vivement. Les peintures qu'il fait sur le motif portent la trace de ce choc très profond qui traverse toute son oeuvre, et la retrempe à sa source. Le personnage de Noé semble sorti d'un long cortège légendaire il vient à la lumière où la main ouverte laisse s'envoler une colombe; elle y reviendra, faute de perchoir. Le trait s'est fait infiniment plus dense : le visage dégage la puissance magique d'un masque. Avec l'illustration de la Bible, une inspiration nouvelle apparaît dans toute l'oeuvre de Chagall. Le travail du peintre s'étend donc sur une très longue période. Pourtant une très grande unité, celle de la tradition et de l'intensité bibliques elles-mêmes, s'exprime dans ces gravures d'époques différentes : le " métier " y est peut-être pour quelque chose. Ainsi que l'écrit Franz Meyer (in Marc Chagall l'oeuvre gravée, Paris 1957), " sa technique de graveur est maintenant d'une grande pureté et d'une grande simplicité. Dans un tissu tantôt plus lâche, tantôt plus serré, le trait de l' eau-forte donne la forme, crée la lumière et l'ombre ; de tendres ombrages et des noirs parcourus de lumière. Par la densité et l'imbrication de ses lignes, par sa subtilité et sa ferveur, la matière graphique fait penser au plumage des oiseaux. Comme dans les " Fables ", l'artiste arrête au vernis la gravure de certaines parties; ces parties-là seront cependant retravaillées à la pointe d'un trait plus profond qu'auparavant, si bien qu'une texture vraiment unique de clair et de sombre, en résulte. Le travail au papier de verre ou l'emploi d'un vernis quelque peu transparent donne une tonalité d'une extrème subtilité comme on en voit quelquefois dans un ciel particulièrement clair. " Et c'est bien la lumière, celle de la terre de Palestine qui frappe le plus intensément le peintre : il en résultera des planches d'une extrême limpidité. " "En vérité, Chagall m'a mis de la lumière dans l'oreille ", écrit Bachelard dans son Introduction aux " Dessins de la Bible " (Verve 37-38). Le grand philosophe dit son émerveillement de redécouvrir l'histoire légendaire " parce que Chagall, ce voyant, dessine la voix qui parle ". Cf. : Hommage à Tériade pages 90 à 93. BEL EXEMPLAIRE PERSONNALISE (2)
Marc CHAGALL]. Bible . Eaux-fortes originales de Marc Chagall Paris : Tériade, 1956. 2 volumes in-folio (440 x 330 mm). En feuilles sous couvertures imprimées. Chemises et étuis doublés d'éditeur. ILLUSTRATIONS : 105 eaux-fortes originales hors-texte et à pleine pages de Marc CHAGALL Tirage limité à 295 exemplaires, dont 20 hors-commerce. Un des 275 mis dans le commerce sur papier de Montval, signé par Chagall au justificatif et enrichi de 2 PHOTOGRAPHIES ORIGINALES, tirages de l'époque (65 x 62 mm) montrant Chagall dans son atelier. Il contient également une carte postale autographe signée de l'artiste, située " Vence " et datée 1956, date de parution de l'ouvrage. Le livre, conçu par Ambroise Vollard, qui en a demandé l'illustration à Marc Chagall en 1930, a été achevé par Tériade pour les Editions Verve. A la suite des " Fables ", Chagall conçoit avec Vollard un projet monumental : l'illustration de l'Ancien Testament, de la Genèse aux Prophètes. Mécontent de ses premiers essais il se décide à aller trouver sur la terre biblique l'inspiration pour l'illustration des textes sacrés : en 1931 il se rend en Syrie et en Palestine. Le séjour l'impressionne vivement. Les peintures qu'il fait sur le motif portent la trace de ce choc très profond qui traverse toute son oeuvre, et la retrempe à sa source. Le personnage de Noé semble sorti d'un long cortège légendaire il vient à la lumière où la main ouverte laisse s'envoler une colombe; elle y reviendra, faute de perchoir. Le trait s'est fait infiniment plus dense : le visage dégage la puissance magique d'un masque. Avec l'illustration de la Bible, une inspiration nouvelle apparaît dans toute l'oeuvre de Chagall. Le travail du peintre s'étend donc sur une très longue période. Pourtant une très grande unité, celle de la tradition et de l'intensité bibliques elles-mêmes, s'exprime dans ces gravures d'époques différentes : le " métier " y est peut-être pour quelque chose. Ainsi que l'écrit Franz Meyer (in Marc Chagall l'oeuvre gravée, Paris 1957), " sa technique de graveur est maintenant d'une grande pureté et d'une grande simplicité. Dans un tissu tantôt plus lâche, tantôt plus serré, le trait de l' eau-forte donne la forme, crée la lumière et l'ombre ; de tendres ombrages et des noirs parcourus de lumière. Par la densité et l'imbrication de ses lignes, par sa subtilité et sa ferveur, la matière graphique fait penser au plumage des oiseaux. Comme dans les " Fables ", l'artiste arrête au vernis la gravure de certaines parties; ces parties-là seront cependant retravaillées à la pointe d'un trait plus profond qu'auparavant, si bien qu'une texture vraiment unique de clair et de sombre, en résulte. Le travail au papier de verre ou l'emploi d'un vernis quelque peu transparent donne une tonalité d'une extrème subtilité comme on en voit quelquefois dans un ciel particulièrement clair. " Et c'est bien la lumière, celle de la terre de Palestine qui frappe le plus intensément le peintre : il en résultera des planches d'une extrême limpidité. " "En vérité, Chagall m'a mis de la lumière dans l'oreille ", écrit Bachelard dans son Introduction aux " Dessins de la Bible " (Verve 37-38). Le grand philosophe dit son émerveillement de redécouvrir l'histoire légendaire " parce que Chagall, ce voyant, dessine la voix qui parle ". Cf. : Hommage à Tériade pages 90 à 93. BEL EXEMPLAIRE PERSONNALISE (2)
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