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Auction archive: Lot number 63

Marcel GROMAIRE (1892 - 1971)

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$32,736 - US$54,560
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 63

Marcel GROMAIRE (1892 - 1971)

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$32,736 - US$54,560
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Nu couché aux bas gris, 1935 Huile sur toile Signée et datée '1935' en bas à droite Signée une seconde fois, titrée au dos et annotée 'FCG' Oil on canvas, signed and date '1935' lower right, signed again, titled and annotated 'FCG' on the reverse 33 x 41 cm - 13 x 16 1/8 in. Provenance - Collection Dr Ernest Bauer-Albrechtson, Suède - Collection privée, Suède (acquis auprès du précédent) - Vente Bukowskis, Stockholm, 16 juin 2020, lot 399 - Galerie de la Présidence, Paris - Collection particulière, France (acquis auprès de cette dernière) Bibliographie François Gromaire, Françoise Chibret-Plaussu et Bernard Dorival [préface de], Marcel Gromaire La vie et l'œuvre, Catalogue raisonné des peintures, Bibliothèque des arts, Paris : 1993, p. 167-168, n°424 "Une déesse nue au visage anonyme se dresse d'une vague au milieu de son cortège trop riche pour de jeunes cœurs ", écrivait Maurice Tahon à propos de Visage de la mer (1928, Paris, MAMVP), considérée comme l'une des plus belles toiles de l'exposition organisée chez Bernheim en 1929. Ainsi, ne commet-on pas un sacrilège en comparant les nus de Gromaire, ce peintre du réel à des odalisques et autres divinités. Il existe bien, dans son œuvre, des Ève et des Vénus et les canons d'une beauté fantasmée et romanesque font partie de son iconographie. Du reste, s'ils n'ont pas la sensualité plantureuse et grasse des Renoir, ou de son contemporain Kisling, s'ils n'ont pas la générosité lascive du Violon d'Ingres de Man Ray, les nus de Gromaire s'inscrivent dans une tradition. Son œuvre ne peut être écartée de son époque ou de l'histoire du nu dans la peinture moderne. Le Nu au tapis d'Orient (1926, Grenoble, musée des Beaux-Arts) contient en réminiscences les plus belles pages du nu romantique et orientaliste de Delacroix. Ingres, surtout, qui a marqué l'imaginaire des peintres français de toute la première moitié du XXe siècle, ne peut être tout à fait absent de cette mémoire iconographique que le nu appelle. Dans l'absence de modelé, Gromaire retrouve d'ailleurs l'une des propriétés de La Source, à la chair blanche et immaculée. Travaillant ses carnations dans des dégradés de bruns, où perce souvent un bleu ou un rouge profond, Gromaire parvenant à une transcription antinaturaliste qui renoue avec l'idée du modelé ingresque. Nous sommes à l'antithèse, non de l'essence du réel, mais d'un réalisme à la Courbet, à l'opposé d'une Origine du monde qui donne à voir crûment, dans son humaine morbidité, ce que Gromaire transpose dans l'intemporel par le choix de ses camaïeux. Cet attachement au durable, à l'essence, n'a pas empêché Gromaire de puiser dans le répertoire érotique et naturaliste cher à l'école de Paris. À l'instar de son contemporain Pascin, il montre des femmes aux bas noirs, se réajustant ou se défaisant dans des atmosphères de lupanar. [...] À l'inverse du Sommeil de Courbet, l'érotisme des nus de Gromaire serait une forme de richesse à découvrir et définir au-delà de la sensualité ou de la chair. Comme un dessein de révéler, comme un don, il appartient à ceux qui s'en ignorent les détenteurs." Claire Maingon, "Érotisme et sensualité dans la peinture de nu de Gromaire", in. Nus en quête d'idéal, L'érotisme de Marcel Gromaire cat. expo., Boulogne, Musée des Années Trente, 10 novembre 2010 20 février 2011, Paris : Somogy, Boulogne-Billancourt : Musée des Années Trente, 2010, p. 26 - 27

Auction archive: Lot number 63
Auction:
Datum:
21 Apr 2022
Auction house:
Aguttes
Aguttes Neuilly
Beschreibung:

Nu couché aux bas gris, 1935 Huile sur toile Signée et datée '1935' en bas à droite Signée une seconde fois, titrée au dos et annotée 'FCG' Oil on canvas, signed and date '1935' lower right, signed again, titled and annotated 'FCG' on the reverse 33 x 41 cm - 13 x 16 1/8 in. Provenance - Collection Dr Ernest Bauer-Albrechtson, Suède - Collection privée, Suède (acquis auprès du précédent) - Vente Bukowskis, Stockholm, 16 juin 2020, lot 399 - Galerie de la Présidence, Paris - Collection particulière, France (acquis auprès de cette dernière) Bibliographie François Gromaire, Françoise Chibret-Plaussu et Bernard Dorival [préface de], Marcel Gromaire La vie et l'œuvre, Catalogue raisonné des peintures, Bibliothèque des arts, Paris : 1993, p. 167-168, n°424 "Une déesse nue au visage anonyme se dresse d'une vague au milieu de son cortège trop riche pour de jeunes cœurs ", écrivait Maurice Tahon à propos de Visage de la mer (1928, Paris, MAMVP), considérée comme l'une des plus belles toiles de l'exposition organisée chez Bernheim en 1929. Ainsi, ne commet-on pas un sacrilège en comparant les nus de Gromaire, ce peintre du réel à des odalisques et autres divinités. Il existe bien, dans son œuvre, des Ève et des Vénus et les canons d'une beauté fantasmée et romanesque font partie de son iconographie. Du reste, s'ils n'ont pas la sensualité plantureuse et grasse des Renoir, ou de son contemporain Kisling, s'ils n'ont pas la générosité lascive du Violon d'Ingres de Man Ray, les nus de Gromaire s'inscrivent dans une tradition. Son œuvre ne peut être écartée de son époque ou de l'histoire du nu dans la peinture moderne. Le Nu au tapis d'Orient (1926, Grenoble, musée des Beaux-Arts) contient en réminiscences les plus belles pages du nu romantique et orientaliste de Delacroix. Ingres, surtout, qui a marqué l'imaginaire des peintres français de toute la première moitié du XXe siècle, ne peut être tout à fait absent de cette mémoire iconographique que le nu appelle. Dans l'absence de modelé, Gromaire retrouve d'ailleurs l'une des propriétés de La Source, à la chair blanche et immaculée. Travaillant ses carnations dans des dégradés de bruns, où perce souvent un bleu ou un rouge profond, Gromaire parvenant à une transcription antinaturaliste qui renoue avec l'idée du modelé ingresque. Nous sommes à l'antithèse, non de l'essence du réel, mais d'un réalisme à la Courbet, à l'opposé d'une Origine du monde qui donne à voir crûment, dans son humaine morbidité, ce que Gromaire transpose dans l'intemporel par le choix de ses camaïeux. Cet attachement au durable, à l'essence, n'a pas empêché Gromaire de puiser dans le répertoire érotique et naturaliste cher à l'école de Paris. À l'instar de son contemporain Pascin, il montre des femmes aux bas noirs, se réajustant ou se défaisant dans des atmosphères de lupanar. [...] À l'inverse du Sommeil de Courbet, l'érotisme des nus de Gromaire serait une forme de richesse à découvrir et définir au-delà de la sensualité ou de la chair. Comme un dessein de révéler, comme un don, il appartient à ceux qui s'en ignorent les détenteurs." Claire Maingon, "Érotisme et sensualité dans la peinture de nu de Gromaire", in. Nus en quête d'idéal, L'érotisme de Marcel Gromaire cat. expo., Boulogne, Musée des Années Trente, 10 novembre 2010 20 février 2011, Paris : Somogy, Boulogne-Billancourt : Musée des Années Trente, 2010, p. 26 - 27

Auction archive: Lot number 63
Auction:
Datum:
21 Apr 2022
Auction house:
Aguttes
Aguttes Neuilly
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