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Auction archive: Lot number 357

Maréchal Lyautey. Lettre autographe signée

Estimate
€200 - €300
ca. US$268 - US$403
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 357

Maréchal Lyautey. Lettre autographe signée

Estimate
€200 - €300
ca. US$268 - US$403
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Maréchal Lyautey. Lettre autographe signée « Lyautey », Paris, le 5 août 1923, adressée à un ami, 8 pages in-folio, sur papier à entête du résident général au Maroc. « Avec quel plaisir je reçois votre lettre du 1er août. Me voici sorti de la clinique, tenant certainement le bon bout et, si j'en crois les médecins, pouvant retourner au Maroc en novembre. Mais je n'en suis pas encore là ; pour le moment et pour plusieurs semaines, je suis absolument immobilisé rue Bonaparte, avec pansements, soins et tout le reste, et défense de songer circuler, même dans Paris, d'ic, quelques temps. Seulement, j'ai pu me mettre au travail dans la mesure indispensable, et au fond, bien que cela puisse paraître un paradoxe, je ne suis pas éloigné de croire que je rends plus de services au Maroc ici, où je peux surveiller l'atmosphère, mettre les choses au point que là-bas où ils travaillent fort bien sans moi. Je vois que vous continuez à nous suivre avec une sympathique attention. Au point de vue militaire, l'acte fi nal est très dur, mais je crois que nous arriverons tout de même à en réaliser cette année l'essentiel. Quant au point de vue agricole, je suis heureux de nous fi xer sur les dessous de l''article de la Revue de Paris que vous avez lu. Il n'est nullement du Marquis de la Mazelière qui écrivait jadis sur le Japon et que j'ai connu comme vous ; il est d'un Monsieur Calary de la Mazière, ce qui n'a aucun rapport. Ce dernier est vaguement colon au Maroc, où il a été en 1919 libéré du service militaire et où il s'est associé avec un très vilain petit monsieur et a signé en commun avec lui, à l'époque des grosses campagnes de presse de 1920, une immonde petite brochure contre moi et mon administration. Je me suis refusé à tout rapport avec lui, mais il avait un frère, député, qui en 1920, a trouvé moyen de se faire adjuger le rapport du budget du Maroc, ce que j'ai trouvé peu élégant, étant données ses attaches fraternelles, étant en outre intéressé aux affaires dudit frère. Je ne le lui ai pas dissimulé. Il est maintenant hors de cause, ayant été impliqué dans l'affaire de la B.I.C. pour laquelle il a bénéfi cié d'un non-lieu, mais ayant depuis lors perdu toute autorité. Comme je crois son frère incapable d'écrire un article, il est vraisemblable qu'il y a une part de collaboration. Tout cela n'est pas très propre. Je n'y attache aucune importance ; la seule chose qui m'étonne, c'est que la Revue de Paris pût prendre un article d'une telle source. Fuyant au fond de la question, vous y voyez parfaitement juste. Il faut être très prudent en matière de colonisation agricole française dans un pays habité, peuplé où toute la terre a des possesseurs. Du reste, cette manifestation de Monsieur Calary se rattache à une violente campagne des députés algériens, aujourd'hui complètement percée à ce jour parce que le gouvernement y a vu nettement un but électoral qui était de faire déposséder les braves Marocains pour distribuer des lots à l'oeil aux électeurs algériens, notamment d'Oran, où ils n'y a plus rien à prendre puisqu'on y a dépossédé les indigènes d'à peu près tout ce qu'ils possédaient. Je me permets de vous envoyer ci-joint un exemplaire de l'allocution que j'ai adressée le 4 avril à la délégation de parlementaires et d'hommes d'affaires venus au Maroc pour l'inauguration du port et du chemin de fer et dans laquelle je fais allusion à cette campagne et en outre de beaucoup d'autres choses, entre autres de la doctrine du protectorat. Ceci ne sera pas pour vous déplaire, puisqu'en cette matière vous et vos livres avez été il y a 25 ans mes premiers et meilleurs maîtres. En ce qui concerne le développement agricole, nous y sommes en plein. Il y a eu à cet égard, notamment depuis deux ans, un très gros et bel effort. Comparativement à votre doctrine, j'ai estimé qu'il fallait à la tête de cela un seul homme chef de service : c'est Monsieur Wallet ancien sous-directeur en Tunisie qui a, il est vrai, près de cinquante ans, mais qui n'en avait

Auction archive: Lot number 357
Auction:
Datum:
17 Dec 2008
Auction house:
Etude Coutau-Begarie
60 av de la bourdonnais
75007 Paris
France
information@coutaubegarie.com
+33 (0)1 45561220
+33 (0)1 45561440
Beschreibung:

Maréchal Lyautey. Lettre autographe signée « Lyautey », Paris, le 5 août 1923, adressée à un ami, 8 pages in-folio, sur papier à entête du résident général au Maroc. « Avec quel plaisir je reçois votre lettre du 1er août. Me voici sorti de la clinique, tenant certainement le bon bout et, si j'en crois les médecins, pouvant retourner au Maroc en novembre. Mais je n'en suis pas encore là ; pour le moment et pour plusieurs semaines, je suis absolument immobilisé rue Bonaparte, avec pansements, soins et tout le reste, et défense de songer circuler, même dans Paris, d'ic, quelques temps. Seulement, j'ai pu me mettre au travail dans la mesure indispensable, et au fond, bien que cela puisse paraître un paradoxe, je ne suis pas éloigné de croire que je rends plus de services au Maroc ici, où je peux surveiller l'atmosphère, mettre les choses au point que là-bas où ils travaillent fort bien sans moi. Je vois que vous continuez à nous suivre avec une sympathique attention. Au point de vue militaire, l'acte fi nal est très dur, mais je crois que nous arriverons tout de même à en réaliser cette année l'essentiel. Quant au point de vue agricole, je suis heureux de nous fi xer sur les dessous de l''article de la Revue de Paris que vous avez lu. Il n'est nullement du Marquis de la Mazelière qui écrivait jadis sur le Japon et que j'ai connu comme vous ; il est d'un Monsieur Calary de la Mazière, ce qui n'a aucun rapport. Ce dernier est vaguement colon au Maroc, où il a été en 1919 libéré du service militaire et où il s'est associé avec un très vilain petit monsieur et a signé en commun avec lui, à l'époque des grosses campagnes de presse de 1920, une immonde petite brochure contre moi et mon administration. Je me suis refusé à tout rapport avec lui, mais il avait un frère, député, qui en 1920, a trouvé moyen de se faire adjuger le rapport du budget du Maroc, ce que j'ai trouvé peu élégant, étant données ses attaches fraternelles, étant en outre intéressé aux affaires dudit frère. Je ne le lui ai pas dissimulé. Il est maintenant hors de cause, ayant été impliqué dans l'affaire de la B.I.C. pour laquelle il a bénéfi cié d'un non-lieu, mais ayant depuis lors perdu toute autorité. Comme je crois son frère incapable d'écrire un article, il est vraisemblable qu'il y a une part de collaboration. Tout cela n'est pas très propre. Je n'y attache aucune importance ; la seule chose qui m'étonne, c'est que la Revue de Paris pût prendre un article d'une telle source. Fuyant au fond de la question, vous y voyez parfaitement juste. Il faut être très prudent en matière de colonisation agricole française dans un pays habité, peuplé où toute la terre a des possesseurs. Du reste, cette manifestation de Monsieur Calary se rattache à une violente campagne des députés algériens, aujourd'hui complètement percée à ce jour parce que le gouvernement y a vu nettement un but électoral qui était de faire déposséder les braves Marocains pour distribuer des lots à l'oeil aux électeurs algériens, notamment d'Oran, où ils n'y a plus rien à prendre puisqu'on y a dépossédé les indigènes d'à peu près tout ce qu'ils possédaient. Je me permets de vous envoyer ci-joint un exemplaire de l'allocution que j'ai adressée le 4 avril à la délégation de parlementaires et d'hommes d'affaires venus au Maroc pour l'inauguration du port et du chemin de fer et dans laquelle je fais allusion à cette campagne et en outre de beaucoup d'autres choses, entre autres de la doctrine du protectorat. Ceci ne sera pas pour vous déplaire, puisqu'en cette matière vous et vos livres avez été il y a 25 ans mes premiers et meilleurs maîtres. En ce qui concerne le développement agricole, nous y sommes en plein. Il y a eu à cet égard, notamment depuis deux ans, un très gros et bel effort. Comparativement à votre doctrine, j'ai estimé qu'il fallait à la tête de cela un seul homme chef de service : c'est Monsieur Wallet ancien sous-directeur en Tunisie qui a, il est vrai, près de cinquante ans, mais qui n'en avait

Auction archive: Lot number 357
Auction:
Datum:
17 Dec 2008
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60 av de la bourdonnais
75007 Paris
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