Beschreibung:

MASQUE PUNU, GABON Visage féminin peint au kaolin, en forme de losange, la bouche entrouverte montrant une rangée de petites dents supérieures, le nez triangulaire, les yeux légèrement exorbités, étirés et fendus pour la vision du danseur. Deux élégantes arcades sourcillières en arc de cercle, ornées au front bombé et aux tempes de chéloïdes en écailles de poisson en haut relief représentant une marque symbolique et un critère de beauté réhaussées comme la bouche de rouge de padouk, la haute coiffe à chignon central gravé de fines nattes noires, deux couettes latérales décorées de manière similaire, une épaisse colerette à l'arrière avec des trous de fixation. On notera une belle taille interne à l'herminette dessinant un burelage dans le bois. Belle patine d'usage montrant l'ancienneté de l'objet. Manques anciens sous le menton. Hauteur : 35 cm Provenance : Probablement Charles Ratton Ancienne Collection Dominique Aury connue en littérature comme Pauline Réage Don du poète Jules Supervielle (1884-1960) à la mère de l'actuel propriétaire Collection particulière, Paris Commentaire : PUNU MASK, GABON; height: 13,78 in Ce type de masque, utilisé lors des cérémonies de deuil, évoque l'âme d'une jeune fille. Le blanc est, dans les croyances gabonaises, la couleur de la réincarnation. Aussi les premiers occidentaux arrivés dans ces régions furent-ils pris pour des revenants. Le danseur caché par un ample costume était souvent monté sur des échasses, armé d'un fouet et d'une machette. Le masque pouvait, selon les rituels, se montrer menaçant et faire fuir l'assistance; dans d'autres cas, il déchainait au contraire l'hilarité du public. On notera, de façon caractéristique les chéloïdes en forme d'écailles, formant ici et le motif losangique et carré au milieu du front et sur les tempes, toujours coloré en rouge vif, qui rappelleraient quant à elles, le nombre des clans primordiaux du groupe (neuf ou douze selon les villages), ceux-ci étant à la base du système de la vie sociale.