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Auction archive: Lot number 239

Maternité Phemba (ou pfemba) présentée sur

Estimate
€35,000 - €45,000
ca. US$39,194 - US$50,392
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 239

Maternité Phemba (ou pfemba) présentée sur

Estimate
€35,000 - €45,000
ca. US$39,194 - US$50,392
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Maternité Phemba (ou pfemba) présentée sur un piédestal cubique. Elle est assise en tailleur et tient son enfant allongé sur les genoux dans un geste attentif et protecteur. Le torse et le dos sont ornés de scarifications sculptées en relief avec soin et maîtrise. Elle arbore un visage à la belle expression intemporelle accentuée par des incrustations de verres dans les yeux. Sa coiffe caractéristique est dirigée vers le ciel. Divers endroits de son corps sont enrichis de clous de tapissier d'importation lui conférant prestige et puissance. Le thème « mère/enfant » est repris par de nombreuses ethnies (Baoulé, Dan, Yoruba, Bamileke, Bembe, Luba…) comme une nécessité socio-culturelle. Il célèbre le culte rendu à une aïeule ayant mis au monde une famille nombreuse ou à une célèbre accoucheuse. Les maternités sont associées aux phénomènes de transition comme la naissance et la mort. Ce ne sont pas des minkisi au sens propre car elles ne sont pas destinées à recevoir des substances magiques. Le développement de cette production plastique au XIX siècle fut probablement influencé par les maternités européennes (Vierge à l’enfant). Cette statuette était liée à un culte de fécondité et, selon certaines sources, à la société initiatique lemba, cette association regroupant les forces politiques et économiques en vue de régler de potentiels désaccords. Les motifs de scarifications et la coiffure en forme de mitre sont typiques du groupe Yombe. La position des jambes croisées en tailleur (funda nkata) est la plus répandue dans ce type de statuaire où l’enfant allongé sur les jambes de sa mère (femme-chef) est caractéristique. Il existe d’autres positions, comme la main posée sur la jambe du nouveau-né, l’assistance à la tétée en pressant le sein mais l’attitude de la mère est, dans la majorité des cas, détachée de son enfant. Cette maternité peut dès lors être classée dans le sous-groupe K-5 tel que défini par R. Lehuard dans son ouvrage, Art Bakongo - Les centres de style-second volume p 574 fig K5-1-7. Bibliographie : A noter que, chez les Yombe, seules les femmes sont tatouées, surtout sur le dos et le ventre et peu au visage. Les hommes ne portent que quelques scarifications discrètes, sur les pommettes et les tempes. Ici, les tatouages de forme losangée d’aspect chéloïdien (résille), le dessus des seins aux larges aréoles, les épaules et l’intégralité du dos, visage en losange avec nez, yeux et bouche regroupés au centre, coiffure de face en tracé ovale et oblique de profil, mâchoire prognathe et bouche ouverte sur des incisives épointées et socle de plusieurs centimètres de hauteur décoré de motifs géométriques peuvent être comparés à quelques autres spécimens présents dans les collections suivantes : - Musée d’Ethnographie d’Anvers Accession number AE555 - MRAC de Tervuren Accession number : 19848 • Brooklyn Museum, New-York : Figure of Mother and Child (phemba) Accession number : 22.1136 • Metropolitan Museum of Art : Pfemba Kongo Yombe Accession number : 1979.206.29 • Collection Arman : Maternité pfemba Kongo- Mayombe (31cm) Exposée en 1996 au Musée de Marseille. Bois, ancienne patine d'usage miel brillante, verre découpé et matière diverses. Mayombé 34 x 11 x 9,5 cm provenance : collecté par un colonial belge dans les années 1920 ? Der Kinderen, Belgique, Pierre Dartevelle, Bruxelles, collection privée, Paris.

Auction archive: Lot number 239
Auction:
Datum:
19 Jun 2017
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Maternité Phemba (ou pfemba) présentée sur un piédestal cubique. Elle est assise en tailleur et tient son enfant allongé sur les genoux dans un geste attentif et protecteur. Le torse et le dos sont ornés de scarifications sculptées en relief avec soin et maîtrise. Elle arbore un visage à la belle expression intemporelle accentuée par des incrustations de verres dans les yeux. Sa coiffe caractéristique est dirigée vers le ciel. Divers endroits de son corps sont enrichis de clous de tapissier d'importation lui conférant prestige et puissance. Le thème « mère/enfant » est repris par de nombreuses ethnies (Baoulé, Dan, Yoruba, Bamileke, Bembe, Luba…) comme une nécessité socio-culturelle. Il célèbre le culte rendu à une aïeule ayant mis au monde une famille nombreuse ou à une célèbre accoucheuse. Les maternités sont associées aux phénomènes de transition comme la naissance et la mort. Ce ne sont pas des minkisi au sens propre car elles ne sont pas destinées à recevoir des substances magiques. Le développement de cette production plastique au XIX siècle fut probablement influencé par les maternités européennes (Vierge à l’enfant). Cette statuette était liée à un culte de fécondité et, selon certaines sources, à la société initiatique lemba, cette association regroupant les forces politiques et économiques en vue de régler de potentiels désaccords. Les motifs de scarifications et la coiffure en forme de mitre sont typiques du groupe Yombe. La position des jambes croisées en tailleur (funda nkata) est la plus répandue dans ce type de statuaire où l’enfant allongé sur les jambes de sa mère (femme-chef) est caractéristique. Il existe d’autres positions, comme la main posée sur la jambe du nouveau-né, l’assistance à la tétée en pressant le sein mais l’attitude de la mère est, dans la majorité des cas, détachée de son enfant. Cette maternité peut dès lors être classée dans le sous-groupe K-5 tel que défini par R. Lehuard dans son ouvrage, Art Bakongo - Les centres de style-second volume p 574 fig K5-1-7. Bibliographie : A noter que, chez les Yombe, seules les femmes sont tatouées, surtout sur le dos et le ventre et peu au visage. Les hommes ne portent que quelques scarifications discrètes, sur les pommettes et les tempes. Ici, les tatouages de forme losangée d’aspect chéloïdien (résille), le dessus des seins aux larges aréoles, les épaules et l’intégralité du dos, visage en losange avec nez, yeux et bouche regroupés au centre, coiffure de face en tracé ovale et oblique de profil, mâchoire prognathe et bouche ouverte sur des incisives épointées et socle de plusieurs centimètres de hauteur décoré de motifs géométriques peuvent être comparés à quelques autres spécimens présents dans les collections suivantes : - Musée d’Ethnographie d’Anvers Accession number AE555 - MRAC de Tervuren Accession number : 19848 • Brooklyn Museum, New-York : Figure of Mother and Child (phemba) Accession number : 22.1136 • Metropolitan Museum of Art : Pfemba Kongo Yombe Accession number : 1979.206.29 • Collection Arman : Maternité pfemba Kongo- Mayombe (31cm) Exposée en 1996 au Musée de Marseille. Bois, ancienne patine d'usage miel brillante, verre découpé et matière diverses. Mayombé 34 x 11 x 9,5 cm provenance : collecté par un colonial belge dans les années 1920 ? Der Kinderen, Belgique, Pierre Dartevelle, Bruxelles, collection privée, Paris.

Auction archive: Lot number 239
Auction:
Datum:
19 Jun 2017
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75009 Paris
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