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Auction archive: Lot number 110

MAX JACOB À LA VIERGE DE MARBRE DE ST. BENOÎT - SUR- LOIRE

Estimate
€0
Price realised:
€3,900
ca. US$4,373
Auction archive: Lot number 110

MAX JACOB À LA VIERGE DE MARBRE DE ST. BENOÎT - SUR- LOIRE

Estimate
€0
Price realised:
€3,900
ca. US$4,373
Beschreibung:

MAX JACOB À LA VIERGE DE MARBRE DE ST. BENOÎT - SUR- LOIRE 2 p. in-folio. 36 vers en 9 quatrains. Vers début 1922. Encre noire, signée Max Jacob Saint Benoît sur Loire. Max Jacob arrive à Saint Benoît en juin 1921, il n'a prévenu personne de son départ, pas même ses amis parisiens. Il veut du calme, prier et pouvoir écrire dans la paix. Il va se mêler à la vie du village et aux paroissiens. Il écrit ce poème à louange de la Vierge de marbre de St Benoît sur Loire, (qui date du XIVeme. siècle), au début 1922, Lucien Vogel devant le publier dans sa revue de luxe " Les Feuillets d'Arts ". Son correspondant et intermédiaire est Marcel Astruc. Il envoie le poème mis au propre en vue de la publication. Comme il le dit à M. Astruc, dans la lettre jointe : " Envoyez-moi des épreuves toujours, cher monsieur si vous voulez que je vous envoie la copie. Ces diables d'imprimeurs me font pleurer des larmes de sang ". Joint: Une photographie légendée par Max Jacob ; 2 lettres autographes à Marcel Astruc, pour l'envoi du poème à la revue Les Feuillets d'Art. Datées 11 et 25 mars 1922. " Hiver des fleuves lents allés D'une rive à l'autre incertaine ! Terre aux jardins n'a plus de veine Dure et sans buis prés des allées. Sourde ta voix appelle en plaine Le passeur de Loire étalée -grasses langues de vivre vaines Quand sable et saules ont l'onglée. Passeur d'Achéron ! Ta pirogue Ou est-elle, passeur des morts ? Et ta houlette quand tu vogue Dont s'éveille le flot qui dort ? Qu'importe le grand train du fleuve Vague en bosse, en lacis gourmand Passeur ! Que la terre soit veuve De ce qui n'est coudre ou sarment Passe-moi, passeur ! Ma promise m mignonne Vierge à Saint Benoît m'attend dans ce coin de l'église Et de l'Enfant Dieu qui met un doigt Au bec de l'oiseau qu'il desserre ! Chétif, mon luth ne peut chanter Le docte regard de la pierre Dont, humble, est, le mien aimanté, -Si bien qu'il n'est femme de chair Prés du marbre dont je suis dupe Point d'enfants qui ne me restent chers De maison qui me préoccupent- Suffit d'aimer ! Qu'un autre écrive Si c'est Mommol, Charle, Alcuin Ou quel sculpteur te fit captive Pour l'éternité dans ce coin ! Souffle, Boré ! Pousse motus, Le passeur des ondes mauvaises ! Qui sentirait gel ou mésaise Sur le flot qui mène à Jésus ? "

Auction archive: Lot number 110
Auction:
Datum:
22 Jun 2015
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

MAX JACOB À LA VIERGE DE MARBRE DE ST. BENOÎT - SUR- LOIRE 2 p. in-folio. 36 vers en 9 quatrains. Vers début 1922. Encre noire, signée Max Jacob Saint Benoît sur Loire. Max Jacob arrive à Saint Benoît en juin 1921, il n'a prévenu personne de son départ, pas même ses amis parisiens. Il veut du calme, prier et pouvoir écrire dans la paix. Il va se mêler à la vie du village et aux paroissiens. Il écrit ce poème à louange de la Vierge de marbre de St Benoît sur Loire, (qui date du XIVeme. siècle), au début 1922, Lucien Vogel devant le publier dans sa revue de luxe " Les Feuillets d'Arts ". Son correspondant et intermédiaire est Marcel Astruc. Il envoie le poème mis au propre en vue de la publication. Comme il le dit à M. Astruc, dans la lettre jointe : " Envoyez-moi des épreuves toujours, cher monsieur si vous voulez que je vous envoie la copie. Ces diables d'imprimeurs me font pleurer des larmes de sang ". Joint: Une photographie légendée par Max Jacob ; 2 lettres autographes à Marcel Astruc, pour l'envoi du poème à la revue Les Feuillets d'Art. Datées 11 et 25 mars 1922. " Hiver des fleuves lents allés D'une rive à l'autre incertaine ! Terre aux jardins n'a plus de veine Dure et sans buis prés des allées. Sourde ta voix appelle en plaine Le passeur de Loire étalée -grasses langues de vivre vaines Quand sable et saules ont l'onglée. Passeur d'Achéron ! Ta pirogue Ou est-elle, passeur des morts ? Et ta houlette quand tu vogue Dont s'éveille le flot qui dort ? Qu'importe le grand train du fleuve Vague en bosse, en lacis gourmand Passeur ! Que la terre soit veuve De ce qui n'est coudre ou sarment Passe-moi, passeur ! Ma promise m mignonne Vierge à Saint Benoît m'attend dans ce coin de l'église Et de l'Enfant Dieu qui met un doigt Au bec de l'oiseau qu'il desserre ! Chétif, mon luth ne peut chanter Le docte regard de la pierre Dont, humble, est, le mien aimanté, -Si bien qu'il n'est femme de chair Prés du marbre dont je suis dupe Point d'enfants qui ne me restent chers De maison qui me préoccupent- Suffit d'aimer ! Qu'un autre écrive Si c'est Mommol, Charle, Alcuin Ou quel sculpteur te fit captive Pour l'éternité dans ce coin ! Souffle, Boré ! Pousse motus, Le passeur des ondes mauvaises ! Qui sentirait gel ou mésaise Sur le flot qui mène à Jésus ? "

Auction archive: Lot number 110
Auction:
Datum:
22 Jun 2015
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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