Beschreibung:

Sans titre Acrylique sur toile - 90 x 125 cm Groupe Warlpiri - Communauté de Lajamanu - Territoire du Nord Mona est née vers 1924. Elle est l'une des doyennes de Lajamanu. Provenant de la collection d'Anne de WAAL 1970 - 1971 Papunya au coeur du Désert Central australien n'est alors qu'un assemblage de quelques baraquements formant un centre de peuplement dans lesquels on vient de concentrer des Aborigènes de différents groupes linguistiques. En quelques années, cette communauté aborigène va faire parler d'elle dans le monde entier car c'est là que débute le dernier grand mouvement pictural du XXème siècle. Les artistes aborigènes créèrent ici un art d'une grande inventivité formelle et chargé de sens. Ces oeuvres ont modifié sans aucun doute la manière d'appréhender le territoire et de concevoir l'histoire de l'art en Australie. A tel point que le Musée du Quai Branly consacrera pour la première fois en Europe à «l'épopée» de ce mouvement artistique majeur une exposition intitulée «Aux sources de la peinture aborigène» (octobre 2012 à janvier 2013). Que c'est-il passé exactement à Papunya en 1971? Assurément une révolution. On pourra toujours rétorquer que des pièces d'art aborigène de Terre d'Arnhem avaient déjà gagné certains musées australiens ou européens. Mais il est probable que sans le désir profond de Geoffrey Bardon, de ses collaborateurs et d'une poignée d'initiés artistes cet art aurait un écho bien faible. La plus grande partie de cette vente provient de la collection d'Anne de Waal, l'une des pionnières de l'art aborigène en Europe. Cette collectionneuse est à l'origine en tant que co-fondatrice et donatrice du seul musée d'art aborigène en Europe situé à Utrecht en Hollande (AAMU). Elle a elle-même collecté les pièces (très variées, au total près de 1 500 pièces où figurent des peintures sur toile, sur papier, des sculptures, des objets comme des poteaux funéraires, des boomerangs,...) auprès des coopératives, centres d'art ou agents qui deviendront des sources irréprochables dans le temps. Ces oeuvres sont issues des trois zones géographiques qu'on distingue en général dans l'art aborigène: le Désert Central, le Kimberley et la Terre d'Arnhem. Et rares sont les communautés aborigènes qui ont «échappé» à la collecte d'Anne de Waal. Toutes les plus célèbres font partie de la collection qui comprend de fait quelques uns des artistes majeurs du mouvement. La vente met aussi en valeur quelques pièces provenant de la collection d'un des continuateurs de G. Bardon, l'un de ceux qui a administré la fameuse Papunya Tula, la coopérative que Bardon a créé dans les premiers temps. Car si quelques rares peintures ont été produites avant, c'est la création d'une fresque sur les murs de l'école de Papunya en 1971 qui est considérée comme l'acte fondateur de ce grand mouvement artistique. Qui en sont les principaux peintres? Autour de Kaapa Tjampitjinpa on retrouve notamment Long Jack Phillipus Tjakamarra et Billy Stockman Tjapaltjarri dont des oeuvres sont proposées dans ce catalogue. Enfin une troisième collection, celle d'un amateur australien terminera cette sélection. On trouvera là encore des oeuvres des plus importants artistes du mouvement dont Johnny Warrangkula Tjupurrula qui a joué un rôle majeur dans l'aventure de l'art aborigène. On y découvrira aussi une belle écorce de Port Keats (Port Keats est situé entre trois des grandes régions au niveau artistique et culturel, la Terre d'Arnhem, le Kimberley et le Désert), pièce assez rare en Europe. De la Terre d'Arnhem les artistes de cette zone ont emprunté les écorces mais la forme rectangulaire classique est ici remplacée par des formes ovales, proches des objets cérémoniels. Des biographies des artistes se trouvent en fin de catalogue.