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Auction archive: Lot number 80

MONTESQUIOU, Robert de. Lettres à Henri et Jeanne Lapauze (1899-1921). Env. 80 lettres a.s. + env. 146 autres p.a.s.

Livres et Manuscrits
22 Jun 2020 - 30 Jun 2020
Estimate
€1,000 - €1,500
ca. US$1,124 - US$1,686
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 80

MONTESQUIOU, Robert de. Lettres à Henri et Jeanne Lapauze (1899-1921). Env. 80 lettres a.s. + env. 146 autres p.a.s.

Livres et Manuscrits
22 Jun 2020 - 30 Jun 2020
Estimate
€1,000 - €1,500
ca. US$1,124 - US$1,686
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

MONTESQUIOU, ROBERT DE CORRESPONDANCE À HENRY ET JEANNE LAPAUZE.ARTAGNAN, CHARNIZAY, NEUILLY, PARIS, PAU, SAINT-MORITZ, ETC., 1899-1921. Ensemble d’environ 80 lettres autographes signées (environ 245 pages, formats in-12 à in-4), avec 7 cartes de visites et une carte postale. Même si l’on retient aujourd’hui de Robert de Montesquiou la ridicule prétention, les poésies décadentes et son influence sur Marcel Proust dont il a inspiré le personnage du baron de Charlus, le comte fut un collectionneur avisé et un critique d’art inspiré, ainsi qu’un ami attentionné, ce dont témoigne cette belle correspondance. Henry Lapauze (de son vrai nom Charles Lapause, 1867-1925), journaliste pour Le Gaulois et critique d’art réputé, devient conservateur au musée du Petit Palais récemment créé, dont il a voulu enrichir les collections ; il obtient notamment le fonds Courbet, Ziem ou Dalou, et sera un promoteur de l’Art déco.Sa relation avec Montesquiou débute en 1899, lorsque Lapauze accepte de publier dans Le Gaulois, dont il est directeur, des poèmes de la même inspiration que les Perles rouge de Montesquiou, dont celui-ci demande aussi d’en rappeler la parution ; leur amitié se poursuit, au gré des rencontres amicales, des envois et des lectures de leurs publications réciproques, des louanges de celles-ci, jusqu’à la veille de la mort de Montesquiou, quand il décide de faire don d’une statuette de Troubetskoï et d’un portrait de Chaplin au musée du Petit Palais, dont Lapauze est alors conservateur, ou de livres à la bibliothèque de Versailles.Montesquiou parle des œuvres de sa collection ("je crois posséder une miniature d’Ingres père ; c’est laid, mais assez curieux, un têtard du genre Rivière junior, mais un têtard sur ivoire !", janvier 1919), et la discussion est parfois vive entre les deux amateurs d’art, notamment sur l’attribution d’une œuvre prêtée pour une exposition. Ainsi Lapauze, auteur de plusieurs monographies sur Ingre, reçoit ce reproche : "on finit par contester l’authenticité des objets d’art communiqués ou prêtés par eux, sur instantes demandes. Rougissez ! Le dessin est signé d’Ingres et daté de 1835, ce qui, selon moi, et contrairement à votre insinuation, le signe davantage". À la mort de son Gabriel Yturri, Montesquiou est touché des mots de son ami, et parle de son "chagrin trop grand pour que j’en puisse, moi-même, parler, et pour que je puisse m’en taire… vous aurez assisté au dernier éclat de ce foyer chaleureux et généreux, brûlant, brûlé d’intentions" et se souvient que c’est par l’intermédiaire du défunt qu’il avait rencontré Mme Lapauze (10 juillet 1905).Plus tard, il invite ses amis à la lecture qu’il fera d’extraits du livre à la mémoire de son amant, Le Chancelier des fleurs (20 juin 1908). Il lui envoie régulièrement ses publications, car il sait que Lapauze est fait "du rare feu dont le jugement m’importe et me plaît, que je sais de bon goût et de bonne foi". Mais quand Lapauze omet de parler d’un de ses ouvrages dans ses journaux , Montesquiou s’en offusque violemment, ainsi dans une longue lettre hargneuse : "ce n’est pas seulement de mon "dernier" livre que vous n’avez pas parlé, c’est aussi de l’avant-dernier (n’ajoutez pas, au dédain, l’oubli !). Et cela parce que ces ouvrages s’écartent résolument des conventions mondaines, lesquelles consistent, entre autres, à louer les personnes, pour des raisons étrangères à celles qui dictent les éloges" (novembre 1912). Jeanne Lapauze (1860-1920), née Loiseau, a été une femme de lettres féministe à succès sous le nom de Daniel Lesueur. Avide lecteur de ses romans, dont il écrit des critiques admiratives, Montesquiou lui envoie aussi ses recueils. L’attachement et l’admiration entre les deux écrivains semble réciproque. Il compte sur elle pour que son mari signale à ses lecteurs Le Chancelier des fleurs, écrit à la mémoire d’Yturri, "comme on ferait d’un bouquet funèbre dont, entre les feuillages desséchés, et les pétales défleuris, des calices d’obstinent à rest

Auction archive: Lot number 80
Auction:
Datum:
22 Jun 2020 - 30 Jun 2020
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

MONTESQUIOU, ROBERT DE CORRESPONDANCE À HENRY ET JEANNE LAPAUZE.ARTAGNAN, CHARNIZAY, NEUILLY, PARIS, PAU, SAINT-MORITZ, ETC., 1899-1921. Ensemble d’environ 80 lettres autographes signées (environ 245 pages, formats in-12 à in-4), avec 7 cartes de visites et une carte postale. Même si l’on retient aujourd’hui de Robert de Montesquiou la ridicule prétention, les poésies décadentes et son influence sur Marcel Proust dont il a inspiré le personnage du baron de Charlus, le comte fut un collectionneur avisé et un critique d’art inspiré, ainsi qu’un ami attentionné, ce dont témoigne cette belle correspondance. Henry Lapauze (de son vrai nom Charles Lapause, 1867-1925), journaliste pour Le Gaulois et critique d’art réputé, devient conservateur au musée du Petit Palais récemment créé, dont il a voulu enrichir les collections ; il obtient notamment le fonds Courbet, Ziem ou Dalou, et sera un promoteur de l’Art déco.Sa relation avec Montesquiou débute en 1899, lorsque Lapauze accepte de publier dans Le Gaulois, dont il est directeur, des poèmes de la même inspiration que les Perles rouge de Montesquiou, dont celui-ci demande aussi d’en rappeler la parution ; leur amitié se poursuit, au gré des rencontres amicales, des envois et des lectures de leurs publications réciproques, des louanges de celles-ci, jusqu’à la veille de la mort de Montesquiou, quand il décide de faire don d’une statuette de Troubetskoï et d’un portrait de Chaplin au musée du Petit Palais, dont Lapauze est alors conservateur, ou de livres à la bibliothèque de Versailles.Montesquiou parle des œuvres de sa collection ("je crois posséder une miniature d’Ingres père ; c’est laid, mais assez curieux, un têtard du genre Rivière junior, mais un têtard sur ivoire !", janvier 1919), et la discussion est parfois vive entre les deux amateurs d’art, notamment sur l’attribution d’une œuvre prêtée pour une exposition. Ainsi Lapauze, auteur de plusieurs monographies sur Ingre, reçoit ce reproche : "on finit par contester l’authenticité des objets d’art communiqués ou prêtés par eux, sur instantes demandes. Rougissez ! Le dessin est signé d’Ingres et daté de 1835, ce qui, selon moi, et contrairement à votre insinuation, le signe davantage". À la mort de son Gabriel Yturri, Montesquiou est touché des mots de son ami, et parle de son "chagrin trop grand pour que j’en puisse, moi-même, parler, et pour que je puisse m’en taire… vous aurez assisté au dernier éclat de ce foyer chaleureux et généreux, brûlant, brûlé d’intentions" et se souvient que c’est par l’intermédiaire du défunt qu’il avait rencontré Mme Lapauze (10 juillet 1905).Plus tard, il invite ses amis à la lecture qu’il fera d’extraits du livre à la mémoire de son amant, Le Chancelier des fleurs (20 juin 1908). Il lui envoie régulièrement ses publications, car il sait que Lapauze est fait "du rare feu dont le jugement m’importe et me plaît, que je sais de bon goût et de bonne foi". Mais quand Lapauze omet de parler d’un de ses ouvrages dans ses journaux , Montesquiou s’en offusque violemment, ainsi dans une longue lettre hargneuse : "ce n’est pas seulement de mon "dernier" livre que vous n’avez pas parlé, c’est aussi de l’avant-dernier (n’ajoutez pas, au dédain, l’oubli !). Et cela parce que ces ouvrages s’écartent résolument des conventions mondaines, lesquelles consistent, entre autres, à louer les personnes, pour des raisons étrangères à celles qui dictent les éloges" (novembre 1912). Jeanne Lapauze (1860-1920), née Loiseau, a été une femme de lettres féministe à succès sous le nom de Daniel Lesueur. Avide lecteur de ses romans, dont il écrit des critiques admiratives, Montesquiou lui envoie aussi ses recueils. L’attachement et l’admiration entre les deux écrivains semble réciproque. Il compte sur elle pour que son mari signale à ses lecteurs Le Chancelier des fleurs, écrit à la mémoire d’Yturri, "comme on ferait d’un bouquet funèbre dont, entre les feuillages desséchés, et les pétales défleuris, des calices d’obstinent à rest

Auction archive: Lot number 80
Auction:
Datum:
22 Jun 2020 - 30 Jun 2020
Auction house:
Sotheby's
Paris
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