Beschreibung:

Napoléon] -- Swanton, Armand MES SOUVENIRS, OU UNNE (SIC) ANNÉE DE CAPTIVITÉ (1813-1814). [AVEC :] RECEUIL (SIC) DE DIVERS MORCEAUX TANT EN PROSE QU’EN VERS, TIRÉS DE DIFFÉRENS AUTEURS (ET EN ANGLAIS). PARIS, DÉCEMBRE 1815-JANVIER 1816. Manuscrit autographe signé. 370 pages en 2 volumes petit in-8 oblong (118 x 200 mm). Demi-maroquin vert à long grain, plats de papier vert, dos lisse, pièces de titre rouge sur les plats et dos : Mes souvenirs ou une année de captivité, et Recueil (Cartonnage de l’époque, étiquette de Boulanger Papetier Rue S. Benoit N° 19). Rédigé en trois étapes. Quelques biffures. Cachet gravé AJS sur fond noir répété sur le titre du Récit et la première page du Recueil, fleurs de lis, et armoiries peintes de l'auteur sur le titre du Recueil. Cartonnage frotté, manques aux coiffes et coins émoussés. Collation : I. (3) ff. comprenant le titre et la préface, numérotés de 175 à 180 (rédigés en dernier lieu et montés en tête en guise d'avertissement), 1-174 p. pour le récit, un f. de table, numéroté 181 -- II. 1-190 p. et (3) ff. de table. -- Et 7 dessins et cartes à la plume, non paginés. La marche forcée d’un officier de la Grande Armée vers la Russie. Très émouvant récit autographe et illustré et le seul récit de captivité connu d’un prisonnier en Courlande. Officier engagé en 1812 à l’âge de vingt ans dans la légion irlandaise de Napoléon, Armand Swanton combat sous les ordres du général comte de Lauriston. Il participe à la campagne d'Allemagne, première offensive napoléonienne après le désastre de Moscou : à la bataille de Bautzen (victoire contre les Prussiens et Russes) les 20-21 mai 1813 puis, le 19 août, à la bataille de Löwenberg, et le 23 à Goldberg contre les forces du général Langeron. Le 1er septembre 1813, sa division est cernée par l'avant-garde russe, et Swanton assiste alors à la capture de son général, Jacques Puthod, par le général Dimitri Youzefovitch (le célèbre commandant du siège de Metz l’année suivante). Alors que nombre de ses compagnons tentent de fuir et se noient dans les eaux de la rivière Bober, Swanton est pourchassé et blessé par lance par un hussard russe. Commence sa marche de mille kilomètres à travers la Prusse hostile jusqu’en Courlande, domaine russe depuis 1795 (chap. III-V). Évitant les populations complaisantes à l'égard de Napoléon, l’itinéraire contourne par le nord le duché de Varsovie avant d’obliquer vers l’est : hormis deux nuits passées au château de Sagan, sa marche est sans étape durant 700 km jusqu’à Königsberg. Il atteint Tilsit le 10 octobre, poursuit le long de la Mer baltique, et atteint Mitau, capitale de la Courlande, le 30 octobre. Son état de santé chute. Il est hospitalisé cinq mois au château (résidence par deux fois de Louis XVIII en émigration), transformé en hôpital (chap. VII), où il voit à l’automne arriver les prisonniers de la défaite de Leipzig, qui sonne le glas de l’Empire napoléonien. En mars 1814, un baron balte allemand lui offre l’hospitalité dans son château de Schorstädt, où Swanton vit une passion secrète jamais déclarée pour sa fille, Mlle Frederiska, Friedericke von Klopmann. Libéré à l’abdication de Napoléon à Fontainebleau (avril 1814), il entame son voyage de retour le 1er septembre et rejoint la France en décembre, en charrette et à pied (chap. XIII). Swanton a illustré lui-même ce rare récit de 3 cartes aquarellées décrivant sa marche vers la Russie, 2 dessins à la plume de soldats russes (un hussard et un cosaque), une vue de l’hôpital où il séjourne et une esquisse du château de Schorstädt. Il accompagne sa relation d’un Recueil de divers morceaux, pièces diverses, littéraires, historiques, et musicales (dont une valse à trois mains "rapportée de Russie"), en français et en anglais, reflet des goûts de l’officier et de la bibliothèque de son hôte. Ce volume est contemporain de son récit de captivité. Descendant d’une famille de Norfolk, émigrée sur la côte ouest de l’Irlande au XVIIe siècle, Armand Swanton (1792-1844) est