Beschreibung:

Saint Barthélémy » / "Saint Bartholomew" Toile / Oil on canvas 93 x 74 cm / 36 2/3 in. by 29 in. Provenance : Peint par Largillierre pour sa maison de la rue Geoffroy l'Angevin ; Resté dans la maison de l'artiste jusqu'à sa mort en 1746 ; Probablement vente du cabinet de Largillierre, Paris, 14 janvier 1765, n° 12 (« Cinq tableaux du même, représentant des Apôtres ») Ancienne collection hollandaise sous le nom de Greuze, galerie Willy Kock, Amsterdam 1968. Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 17 décembre 1990 (Arcole), n° 45, reproduit en couleur (Attribué à Ubaldo Gandolfi ; Galerie Pierro Corsini, Monte-Carlo, 1996. Collection : Prince de La Tour d'Auvergne. Exposition : Nicolas de Largillierre, Paris, Musée Jacquemart-André, 2003, n° 15, reproduit en couleur. Bibliographie : Inventaire après décès, 26 mars 1746 ; A.J. Dezallier d'Argenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres, Paris, T. IV, 1762, p. 301 (« huit têtes d'apôtres ») ; G. Pascal, Largillierre, Paris, 1928a, n° 213 p. 78 (« douze apôtres ») ; G. de Lastic, « Nicolas de Largillierre, documents notariés inédits », Gazette des Beaux-Arts, juillet 1981, n° 71 p. 25 ; T. W. Gaehtgens et J. Lugand, Joseph-Marie Vien Peintre du Roi, Paris, 1988, sous le numéro 63. D'une admirable beauté plastique et témoin d'une intense Foi religieuse, notre Saint Barthélemy est unique dans l'art français du XVIIème siècle et du début du XVIIIème siècle. C'est à Dominique Brême que l'on doit la réattribution de ce tableau à Nicolas de Largillierre, qui dut être célèbre à son époque comme en témoigne les trois autres versions connues : - celle du Musée des Beaux-Arts d'Arras, qui paraît autographe (autrefois sous le nom de Jean Jouvenet . - la version du Musée Francisque Mandet de Riom paraît être une copie de l'atelier de Largillierre (Joseph Marie Vien . - l'oeuvre du Musée d'Art et d'Histoire de Genève serait une copie de notre tableau (attribué à Gaetano Gandolfi . Dominique Brême a aussi proposé d'identifier notre tableau avec un des apôtres que Largillierre a peint pour sa maison de la rue Geoffroy l'Angevin. Dans l'exposition de 2003, il en expose un autre appartenant à cette série (voir le catalogue de l'exposition Nicolas de Largillierre, Paris, Musée Jacquemart André, 2003-2004, n° 17, reproduit) ancienne collection de K. Lagerfeld. Il précise que Largillierre avait luxueusement décoré sa maison de trumeaux de glace, boiseries, guéridon, consoles, fauteuils, tapisseries, clavecin de Flandres et autres objets d'art ainsi que de nombreux tableaux autographes (voir op. cité supra, p. 53). Il exposait ainsi pour lui et ses clients des tableaux plus personnels. Les tableaux religieux étaient les plus nombreux avec la série des Apôtres, une série sur la Passion du Christ dont L'Entrée du Christ à Jérusalem (voir op. cité supra, n° 20, reproduit en couleur), et aussi des tableaux de dévotion privée comme l'Adoration des Mages (voir op. cité supra, n°19, reproduit en couleur). Antoine Joseph Dezallier d'Argenville décrit ainsi l'intérieur de la maison de Largillierre : La belle maison qu'il avoit fait bâtir à Paris, étoit ornée de tous côtés des productions de son génie ; sans parler d'un grand nombre de portraits, qu'on fit monter à quinze cens, on y remarquoit plusieurs tableaux de la vie de Jésus-Christ & de celle de la Vierge, sçavoir, l'annonciation, le jardin des Oliviers, l'entrée en Jérusalem, un portement de croix, une élévation de croix, un crucifiement, le moment où Notre Seigneur expire, appelé le « Consommatum est » ; Notre-Seigneur mis au tombeau, huit têtes d'apôtres, avec plusieurs paysage et des dessus de porte, qui représentent des fleurs et des fruits, mêlés d'instruments de musique. On y voit une chambre tapissée de grands tableaux, où il a feint des rideaux, un paysage & une balustrade en bas où sont des perroquets, des singes, des chats parmi des fruits et des fleurs. Dominique Brême situe notre tableau dans les années 1710-1715 précédant l'Apôtre Lager