Beschreibung:

NOAILLES (Anna de). 4 lettres autographes signées à Élie Faure. 1905-1918. – Paris, « samedi » [1905]. Sur Velázquez, d'Élie Faure (1904). « Je n'ai pu vous remercier plus tôt, étant souffrante, du beau livre que vous m'avez adressé, et où j'ai appris tout Vélasquez, si puissant, héroïque, lumineux et mystérieux, si visible au travers de l'admirable et lucide émotion que vous avez mis à nous le faire connaître... » – Paris, 26 juin 1907. Sur Formes et forces, d'Élie Faure (1907). « J'emporterai précieusement à Athènes les belles pages que vous m'avez donné à lire, et qui m'enchantent par la grave et douce sérénité qui fortifie les vives et nobles descriptions... » – Paris, 8 février 1910. Lettre de condoléances. – Paris, « mercredi » [19 juin 1918]. Probablement sur La Sainte Face, recueil de souvenirs et réflexions sur son expérience de la guerre comme médecin militaire, paru en 1917 : « Je vous écris ces mots en achevant la lecture de votre magnifique livre ; j'ai l'esprit multiplié et tout résonnant de ces profondes sonorités intellectuelles et sensibles ; quelle vérité perpétuelle et d'un coloris si fort dans cette diversité de vision, de rythme et de ton ! Ce sont non seulement des faits et des lieux pathétiques, mais tous les aspects de la vie et de la mort qui s'éclairent à ce grand incendie de votre vision lucide et lyrique. Écrire un livre qui a les puissantes pulsations de la fièvre, et où pourtant rien ne ment, où, de la base au sommet, tout est humain, voilà un miracle à quoi ne nous ont pas habitués tant de volumes composés dans le tumulte écarlate, et qui n'ont pas cette franchise, cette étendue, cette solidité. Vous avez beaucoup d'admirateurs... mais aucun ne saura mieux que moi tout ce qu'il y a de beauté dans tant de pages qui s'égalent elles-mêmes... » Le Docteur Faure embauma en 1933 son amie poétesse et conserva un temps son cœur sur la cheminée du 147, boulevard Saint-Germain.