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Auction archive: Lot number 40

Ɵ Très ancien crochet de la Rheinische Missions-Gesellschaft,...

Estimate
€30,000 - €60,000
ca. US$32,974 - US$65,949
Price realised:
€67,700
ca. US$74,412
Auction archive: Lot number 40

Ɵ Très ancien crochet de la Rheinische Missions-Gesellschaft,...

Estimate
€30,000 - €60,000
ca. US$32,974 - US$65,949
Price realised:
€67,700
ca. US$74,412
Beschreibung:

Ɵ Très ancien crochet de la Rheinische Missions-Gesellschaft, Cours moyen du fleuve Sépik, Province de l'Est du Sépik, Papouasie Nouvelle Guinée, Mélanésie Bois dur, pigments et fibres végétales H. 58,5 cm - L. 30,5 cm Sawos suspension hook, Middle course of the Sepik river, East Sepik area, Papua New Guinea, Melanesia H. 22.8 in - L. 11.8 in Provenance: - Rheinische Missions-Gesellschaft, XIXe siècle, XIXe siècle - Collection Barmen-Wuppertal Van Heydt, 1910 - Collection privée Le crochet janiforme du cours moyen du Sepik ici présenté est exceptionnel par son ancienneté comme par sa réussite plastique. Il est arrivé en Europe dans les circonstances suivantes: la Rheinische Missions-Gesellschaft (RMG), née en 1828 de la fusion de plusieurs petites missions dont la principale était établie à Barmen (Rhénanie du Nord-Westphalie), avait la particularité de faire collaborer diverses confessions protestantes, se conformant à la politique religieuse de l'État prussien, dont elle accompagna et soutint également l'expansion coloniale, en Afrique australe, en Indonésie et dans les mers du Sud, devenant la plus puissante des sociétés missionnaires allemandes jusqu'à la Grande Guerre. En 1887, à peine arrivés à Finschhafen, sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée, les deux pasteurs dépêchés en éclaireurs par la RMG demandèrent à la Neu-Guinea Compagnie (NGC), alors seule administratrice de la colonie, de pouvoir accompagner sa mission d'exploration économique en partance pour le Sepik à bord du Samoa. Du 28 juin au 7 juillet, ils remontèrent le fleuve jusqu'à la hauteur de Malu, collectèrent çà et là quelques armes, mais aucun objet important, et l'expédition revint sans perspective de recrutement de main-d'œuvre ni d'établissement de plantation. La NGC refusant à la RMG l'acquisition de terres à proximité de Finschhafen, les missionnaires furent contraints de s'établir plus à l'est, aux environs de Friedrich-Wilhelmhafen (future Madang), dans la baie de l'Astrolabe et sur quelques îles de la côte Rai. Jusqu'à leur départ de Nouvelle-Guinée en 1932, ils concentrèrent leurs efforts sur cette région, sans jamais chercher à revenir sur les rives du Sepik, et en affrontant des avanies incessantes. Vingt missionnaires morts sur place en vingt ans, seize ans d'attente avant de célébrer le premier baptême en 1903, et un climat de défiance croissant. D'une foi et d'un comportement très rigides à l'égard des autochtones, les missionnaires de la RMG étaient généralement dépourvus de curiosité ethnographique, et s'ils s'enquéraient d'objets cérémoniels, c'était en vue d'autodafés, comme le montrait encore un film de propagande de la RMG tourné à Nias en 1927. Tel n'était pas le cas de certains compatriotes qui les fréquentaient et qui collectèrent quant à eux des objets sur les rives du Sepik, tels le médecin du gouvernement et futur linguiste Otto Dempwolff, exerçant dans l'hôpital des missionnaires, ou le directeur de la Poste impériale dans la colonie Martin Voigt, dont la famille habitait Elberfeld, tout près de Barmen (villes réunies avec quelques autres en 1929, et prenant le nom de Wuppertal l'année suivante). C'est à l'un ou à plusieurs de ces compatriotes que les missionnaires de la RMG durent de réunir quelques objets importants du Sepik. En 1909, Eduard Kriele fut dépêché de Barmen pour inspecter les établissements néo-guinéens de la RMG, en accélérer le développement économique et y préparer l'arrivée de teachers recrutés dans les îles Samoa allemandes. Il est possible qu'il ait remporté ce crochet et quelques autres objets notables de Nouvelle-Guinée, entrés l'année suivante dans les collections de la famille von der Heydt, l'une des plus en vue d'Elberfeld. Les archives subsistantes ne permettent pas de déterminer si l'objet fut acheté, ou reçu en remerciement des appuis procurés par cette famille. * * * D'origine commerçante, la famille von der Heydt s'était alliée par mariage, en 1794, à celle d'Abraham Karsten, le fondateur de la pr

Auction archive: Lot number 40
Auction:
Datum:
14 Nov 2019
Auction house:
Giquello
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Ɵ Très ancien crochet de la Rheinische Missions-Gesellschaft, Cours moyen du fleuve Sépik, Province de l'Est du Sépik, Papouasie Nouvelle Guinée, Mélanésie Bois dur, pigments et fibres végétales H. 58,5 cm - L. 30,5 cm Sawos suspension hook, Middle course of the Sepik river, East Sepik area, Papua New Guinea, Melanesia H. 22.8 in - L. 11.8 in Provenance: - Rheinische Missions-Gesellschaft, XIXe siècle, XIXe siècle - Collection Barmen-Wuppertal Van Heydt, 1910 - Collection privée Le crochet janiforme du cours moyen du Sepik ici présenté est exceptionnel par son ancienneté comme par sa réussite plastique. Il est arrivé en Europe dans les circonstances suivantes: la Rheinische Missions-Gesellschaft (RMG), née en 1828 de la fusion de plusieurs petites missions dont la principale était établie à Barmen (Rhénanie du Nord-Westphalie), avait la particularité de faire collaborer diverses confessions protestantes, se conformant à la politique religieuse de l'État prussien, dont elle accompagna et soutint également l'expansion coloniale, en Afrique australe, en Indonésie et dans les mers du Sud, devenant la plus puissante des sociétés missionnaires allemandes jusqu'à la Grande Guerre. En 1887, à peine arrivés à Finschhafen, sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée, les deux pasteurs dépêchés en éclaireurs par la RMG demandèrent à la Neu-Guinea Compagnie (NGC), alors seule administratrice de la colonie, de pouvoir accompagner sa mission d'exploration économique en partance pour le Sepik à bord du Samoa. Du 28 juin au 7 juillet, ils remontèrent le fleuve jusqu'à la hauteur de Malu, collectèrent çà et là quelques armes, mais aucun objet important, et l'expédition revint sans perspective de recrutement de main-d'œuvre ni d'établissement de plantation. La NGC refusant à la RMG l'acquisition de terres à proximité de Finschhafen, les missionnaires furent contraints de s'établir plus à l'est, aux environs de Friedrich-Wilhelmhafen (future Madang), dans la baie de l'Astrolabe et sur quelques îles de la côte Rai. Jusqu'à leur départ de Nouvelle-Guinée en 1932, ils concentrèrent leurs efforts sur cette région, sans jamais chercher à revenir sur les rives du Sepik, et en affrontant des avanies incessantes. Vingt missionnaires morts sur place en vingt ans, seize ans d'attente avant de célébrer le premier baptême en 1903, et un climat de défiance croissant. D'une foi et d'un comportement très rigides à l'égard des autochtones, les missionnaires de la RMG étaient généralement dépourvus de curiosité ethnographique, et s'ils s'enquéraient d'objets cérémoniels, c'était en vue d'autodafés, comme le montrait encore un film de propagande de la RMG tourné à Nias en 1927. Tel n'était pas le cas de certains compatriotes qui les fréquentaient et qui collectèrent quant à eux des objets sur les rives du Sepik, tels le médecin du gouvernement et futur linguiste Otto Dempwolff, exerçant dans l'hôpital des missionnaires, ou le directeur de la Poste impériale dans la colonie Martin Voigt, dont la famille habitait Elberfeld, tout près de Barmen (villes réunies avec quelques autres en 1929, et prenant le nom de Wuppertal l'année suivante). C'est à l'un ou à plusieurs de ces compatriotes que les missionnaires de la RMG durent de réunir quelques objets importants du Sepik. En 1909, Eduard Kriele fut dépêché de Barmen pour inspecter les établissements néo-guinéens de la RMG, en accélérer le développement économique et y préparer l'arrivée de teachers recrutés dans les îles Samoa allemandes. Il est possible qu'il ait remporté ce crochet et quelques autres objets notables de Nouvelle-Guinée, entrés l'année suivante dans les collections de la famille von der Heydt, l'une des plus en vue d'Elberfeld. Les archives subsistantes ne permettent pas de déterminer si l'objet fut acheté, ou reçu en remerciement des appuis procurés par cette famille. * * * D'origine commerçante, la famille von der Heydt s'était alliée par mariage, en 1794, à celle d'Abraham Karsten, le fondateur de la pr

Auction archive: Lot number 40
Auction:
Datum:
14 Nov 2019
Auction house:
Giquello
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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