Beschreibung:

Osamu TEZUKA 1928-1989 Astro Boy - Tome 4 Encre de Chine et aquarelle pour la page 25 de cet album publié en 2015 aux éditions Kana (Dargaud-Lombard). Page publiée à l'origine en 1956-1957 dans le magazine Shônen. Rarissime. Pièce de musée. 35 x 25 cm Osamu Tezuka est le dessinateur de manga qui symbolise le mieux ce versant de la culture japonaise, représentatif des années d'après-guerre et de l'évolution sociologique qui a accompagné la reconstruction du pays. Passionné par le dessin depuis son enfance, amateur de cinéma et de films d'animation américains, ayant toujours eu plaisir à raconter des histoires, il a développé à partir de la fin des années 40 - La Nouvelle Ile au trésor (Shin Takarajima) est, en 1947, son premier grand succès -, un style cohérent qui a rénové le genre, s'adressant tout aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Jusque dans les années 30, le mangaka était plutôt considéré comme un caricaturiste, mais Tezuka, en créant un vrai système narratif, va tout changer. Il commence par des œuvres de science-fiction, Lost World (Zenseiki) et Metropolis (Daitokai), publiées en 1948, avant d'aller travailler pour une maison d'édition de Tokyo. En 1950, Léo, roi de la jungle (Janguru Taitei) apparaît dans le magazine Manga Shônen. En 1951 débute la publication de L'Ambassadeur Atomu (Atomu Taishi), et en 1952 ce personnage devient le héros du feuilleton Astro le petit robot (Tetsuwan Atomu). Astro est plus que le produit de l'imagination d'un scientifique du XXIe siècle, ressemblant à un être humain et doté de formidables pouvoirs ; plus qu'un simple justicier, robot exemplaire venant en aide à ses contemporains. Cette œuvre sort largement du cadre de la « culture Pop » liée à la génération du baby-boom : Tezuka s'interroge sur la société et la modernisation exponentielle du Japon, sur l'influence du progrès technologique qui n'est pas systématiquement constructif, sur ses débordements et ses contradictions. Pour lui, le manga est toujours une aventure humaine. Dans son travail, le dessinateur fait appel à des techniques et à une mise en scène issues du cinéma, ce qui à l'époque était révolutionnaire. Les changements de plans, les différents angles de vue et les enchaînements rapides donnent à ses planches une dynamique qui conforte la narration. Tezuka se concentre sur la valorisation de l'image et sur le mouvement ; il y a un côté théâtral - très expressif, comme s'il s'agissait d'interpréter librement une partition musicale -, construit sur des perspectives audacieuses, qui donne au manga son élégance.