Beschreibung:

Bacchante Cuivre martelé à patine nuancée verte. Pièce unique. Signée P. Gargallo et daté 1926 à la pointe. 47 x 17,5 x 29 cm PROVENANCE Achetée par le docteur Jacques Soubies à l'artiste en 1927 Puis, par descendance. Un certificat de M. Jean Anguera sera remis à l'acquéreur. BIOGRAPHIE Pablo Gargallo né en 1881 à Maëlla, province de Sarragosse, étudie à l'école des Beaux-arts « La Lonja » et obtient une bourse d'étude pour Paris, où il séjourne pour la première fois entre les mois d'octobre 1903 et mars 1904. Il fait la connaissance de Max Jacob fréquente assidument les musées Guimet et Rodin. A son retour en Espagne, il expose à la Sala Pares des bas-reliefs largement inspirés de l'oeuvre de Rodin. Ceux-ci lui valent une commande pour la décoration de l'hôpital Sant Pau à Barcelone, conçu par l'architecte Domenech-Muntaner. Jusqu'en 1911, il fait de nombreux voyages entre Barcelone et Paris. Il y rencontre les cubistes Georges Braque Juan Gris Pablo Picasso Manolo, les poètes Guillaume Apollinaire et Pierre Reverdy. De 1920 à 1934, il est nommé professeur de sculpture et de repoussé à l'Ecole des « Bells Officis » de Barcelone, mais il démissionne et retourne à Paris. Son oeuvre est en plein essor ; ses clients sont le baron de Rothschild (Arlequin à la mandoline, 1925), Léonce Rosenberg, Antoine Revel ou Maurice Raynal. En 1933, il s'installe rue de Vaugirard. Il travaille intensément pour l'exposition Brummer à New York, qui connaît un grand succès, puis pour celle de Barcelone. Il décède à Reus, le 28 septembre 1934. Les oeuvres de Gargallo sont aujourd'hui conservées au Musée Georges Pompidou, au Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt, à la Fonderie de Coubertin et en Espagne, au Musée Pablo Gargallo de Zarragosse, au Musée d'art moderne de Barcelone, et au Musée national Reine Sofia de Madrid. BIBLIOGRAPHIE - Gargallo-Anguera Pierrette, Pablo Gargallo catalogue raisonné, Ed. de l'Amateur, Paris, 1998, ill. p. 40 et 50 fig. 126. - Marwan Hoss Galerie, Pablo Gargallo Paris, 1989 - Museo Pablo Gargallo Gargallo en su museo, 2007 Et d'après l'ouvrage de Pierrette Gargallo-Anguera : - 1927, Cahiers d'art, n°7 et 8, Christian Zervos, Paris - 1927, The studio, vol. 93, mars, Londres - 1929, Gazeta de les arts, n°7, Barcelone - 1929, Deutsche Kunst und Dekoration, novembre, Darmstadt - 1930, « Gargallo », Sélection, revue n°10, Ed. de Riddler, Anvers - 1937, Gargallo, Pierre Courthion, Skira, Paris - 1973, OEuvre complet, Pierre Courthion, Editions du XXe siècle, Paris PROVENANCE Notre Bacchante en cuivre, achetée dès 1927, n'a figuré dans aucune vente et a toujours été conservée par Jacques Soubies, puis par ses descendants. JACQUES SOUBIES (1880-1940) Fils de l'avocat et critique musical Emile Jean Albert Soubies, ce médecin, spécialiste de la récupération après les efforts extrêmes, collectionna très tôt les oeuvres modernes. Il fut l'un des premiers à soutenir Chaïm Soutine au milieu des années 20. Il achetait continuellement des oeuvres et ne manquait aucune vente ni aucune exposition parisienne. La première vente de cette collection a lieu le 14 juin 1928 et comprend de nombreuses oeuvres très importantes allant de Braque à Van Dongen en passant par Matisse (vingt-trois huiles), Modigliani (Jeune fille à la cravate qui entrera ensuite dans la collection de Georges Renan), Picasso et Toulouse-Lautrec. Au cours de cette vente, une sculpture de Gargallo est vendue sous le numéro 20 (cf. Catalogue raisonné n°124). Il s'agit de la Petite danseuse (VI). La deuxième vente, à la suite de son décès, a lieu le 13 décembre 1940. Il avait reconstitué une collection, et cette fois-ci, on trouve de nombreux Dufy, plusieurs Cézanne, et vingt-six Soutine. Le dernier lot de cette vente est un Gargallo, « L'Espagnole » (n° 107).