Beschreibung:

Paire de portraits. Le Roi Charles XV et la Reine Louise de Suède Grandes photographies signées, rehaussées de gouache. Le portrait du roi est annoté dans la marge "À mon cher ami Castelnau. Charles". 44 x 34 cm Encadrées sous verre. Le roi est photographié ici avec le sabre qu'il a offert au Général Castelnau (n° 33). Castelnau, Henri, Pierre, Jean, Abdon (1814-1890), polytechnicien, membre du prestigieux corps des officiers d'état-major il fait ses premières armes en Algérie, où il est cité. Affecté en 1849 à l'état-major du corps expéditionnaire de la Méditerranée, le général Oudinot le remarque lors du siège de Rome et, bien que simple capitaine, le nomme ministre de la Guerre et de la Marine des États Pontificaux. Lieutenant colonel en 1853, il est aide de camp du maréchal Magnan, puis, poursuivant son ascension, devient en janvier 1856 aide de camp du maréchal Vaillant, ministre de la Guerre. Rapidement promu colonel, c'est à lui qu'est confiée la mission de créer le camp de Châlons, haut lieu des fastes militaires du Second Empire (une avenue porte aujourd'hui son nom au camp de Mourmelon). Chef de cabinet du ministre depuis un an, il sert et s'illustre en 1859 à l'état-major du maréchal Vaillant, devenu major général de l'armée d'Italie. Au retour de cette campagne, il est nommé aide de camp de Napoléon III, poste convoité qu'il occupe dignement. Ainsi, outre une vie de service auprès de Sa Majesté, l'empereur lui confie plusieurs missions diplomatiques, envoyé au Danemark et en Suède en 1862, il sut se faire apprécier du roi Charles XV, qui lui offrit son propre sabre. Général de brigade en 1863, il accompagne en 1865 l'empereur lors du célèbre voyage d'Algérie. À l'automne 1866, il se voit confier une mission capitale au Mexique, où depuis plus de deux ans règne Maximilien de Habsbourg, maintenu sur le trône à la seule force des baïonnettes françaises et de quelques volontaires austro-belges. Chargé de mettre fin à cette aventure de la manière la plus honorable possible pour la France et le Mexique - Maximilien devant abdiquer pour laisser le pays se choisir un gouvernement stable - il doit s'assurer du retour des troupes françaises commandées par le maréchal Bazaine, en reprenant au besoin personnellement le commandement du corps expéditionnaire. Si confuse que soit la situation, et malgré les atermoiements et la duplicité du maréchal, il réussit à s'acquitter de sa délicate mission qui, modifiée au dernier moment par l'Empereur, ne le charge plus de faire abdiquer l'infortuné Maximilien. Nommé général de division, il est ensuite directeur de la première direction du ministère de la Guerre. En 1869 il est pressenti pour occuper le poste de ministre de la Guerre en remplacement du maréchal Niel décédé, mais l'Histoire en décide autrement et la guerre de 1870 met fin à ces projets. Quittant ses fonctions au ministère, il n'occupe plus que celle d'aide de camp de l'empereur et, de l'armée du Rhin à celle de Châlons, le sert jusqu'à Sedan où il participe aux négociations de la capitulation. Prisonnier de guerre, il le suit en captivité au château de Wilhelmshoehe à Cassel et reste fidèlement à ses côtés jusqu'à son départ pour l'Angleterre où, Napoléon III l'ayant fermement refusé, il ne peut l'accompagner. De retour en France, il quitte brièvement l'armée pour devenir conseiller général des Landes puis, reprenant l'uniforme, préside la commission chargée d'organiser le corps des officiers d'état-major, et crée l'École de Guerre. Il meurt à Paris le 1er novembre 1890