PAULHAN, Jean (1884-1968). Correspondance adressée au libraire Robert Chatté, environ 160 lettres, Paris entre 1940 et 1957, conservées dans une boîte de Pierre Mercier en cartonnage noir.
PAULHAN, Jean (1884-1968). Correspondance adressée au libraire Robert Chatté, environ 160 lettres, Paris entre 1940 et 1957, conservées dans une boîte de Pierre Mercier en cartonnage noir. BELLE ET IMPORTANTE CORRESPONDANCE EN GRANDE PARTIE INÉDITE ENTRE LE PATRON DE LA NRF ET LE LIBRAIRE CHATTÉ. Figure éminente de la librairie clandestine, Robert Chatté était l'un des grands spécialistes des ouvrages érotiques. Jean-Jacques Pauvert l'évoque ainsi dans ses mémoires: "Début 54 [...] j'avais fait la connaissance de Robert Chatté, le mystérieux libraire de Montmartre. Robert Chatté, grand, mince, très bien élevé, avec des oreilles décollées étonnantes, exerçait en appartement, prenant un grand luxe de précautions. Il n'ouvrait sa porte que si l'on usait d'un certain signal. Spécialiste de l'érotique, il avait fait imprimer aussi l'édition originale de Madame Edwarda de Bataille en 1941" ( La Traversée du livre , p. 206). Au fil des lettres le ton devient plus amical et on passe du respectueux vouvoiement au tutoiement. Les demandes de Paulhan dépassent parfois les spécialités d'un libraire et il demande ainsi de lui procurer "Un chat à neuf queues" et souhaiterait obtenir "l'adresse d'un bon tatoueur". Paulhan se montre lecteur ardent de littérature érotique et demande à Chatté de lui procurer par exemple des livres du marquis de Sade ("Hugnet me demande 9.000 d'une Justine en édition originale. N'est-ce pas un peu cher?"). Il lui demande des "petit bouquins de flagellation", puis des livres de Dominique Aury, Marcel Jouhandeau ou bien d'Alibert. À propos de Madame Edwarda , publiée par Chatté lui-même, Paulhan lui donne des pistes pour vendre des exemplaires: "Georges Blin [...] et Tavernier te trouveraient des acheteurs".
PAULHAN, Jean (1884-1968). Correspondance adressée au libraire Robert Chatté, environ 160 lettres, Paris entre 1940 et 1957, conservées dans une boîte de Pierre Mercier en cartonnage noir.
PAULHAN, Jean (1884-1968). Correspondance adressée au libraire Robert Chatté, environ 160 lettres, Paris entre 1940 et 1957, conservées dans une boîte de Pierre Mercier en cartonnage noir. BELLE ET IMPORTANTE CORRESPONDANCE EN GRANDE PARTIE INÉDITE ENTRE LE PATRON DE LA NRF ET LE LIBRAIRE CHATTÉ. Figure éminente de la librairie clandestine, Robert Chatté était l'un des grands spécialistes des ouvrages érotiques. Jean-Jacques Pauvert l'évoque ainsi dans ses mémoires: "Début 54 [...] j'avais fait la connaissance de Robert Chatté, le mystérieux libraire de Montmartre. Robert Chatté, grand, mince, très bien élevé, avec des oreilles décollées étonnantes, exerçait en appartement, prenant un grand luxe de précautions. Il n'ouvrait sa porte que si l'on usait d'un certain signal. Spécialiste de l'érotique, il avait fait imprimer aussi l'édition originale de Madame Edwarda de Bataille en 1941" ( La Traversée du livre , p. 206). Au fil des lettres le ton devient plus amical et on passe du respectueux vouvoiement au tutoiement. Les demandes de Paulhan dépassent parfois les spécialités d'un libraire et il demande ainsi de lui procurer "Un chat à neuf queues" et souhaiterait obtenir "l'adresse d'un bon tatoueur". Paulhan se montre lecteur ardent de littérature érotique et demande à Chatté de lui procurer par exemple des livres du marquis de Sade ("Hugnet me demande 9.000 d'une Justine en édition originale. N'est-ce pas un peu cher?"). Il lui demande des "petit bouquins de flagellation", puis des livres de Dominique Aury, Marcel Jouhandeau ou bien d'Alibert. À propos de Madame Edwarda , publiée par Chatté lui-même, Paulhan lui donne des pistes pour vendre des exemplaires: "Georges Blin [...] et Tavernier te trouveraient des acheteurs".
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