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Auction archive: Lot number 108

Pays-Bas, seconde partie du XVIe siècle Fou regardant à travers ses doigts

Estimate
€0
Price realised:
€79,500
ca. US$109,889
Auction archive: Lot number 108

Pays-Bas, seconde partie du XVIe siècle Fou regardant à travers ses doigts

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€0
Price realised:
€79,500
ca. US$109,889
Beschreibung:

Pays-Bas, seconde partie du XVIe siècle Fou regardant à travers ses doigts Huile sur panneau de chêne, deux planches 'FOOL LOOKING THROUGH HIS FINGERS', OIL ON PANEL, NETHERLANDS, SECOND PART OF THE 16TH CENTURY Hauteur : 45 Largeur : 30,50 cm Provenance : Collection particulière, Pays-Bas, depuis la fin du XIXe siècle Commentaire : " Quoi que dise de moi le commun des mortels (car je n'ignore pas tout le mal qu'on entend dire de la Folie, même auprès des plus fous), c'est pourtant moi, et moi seule, qui grâce à mon pouvoir surnaturel répands la joie sur les dieux et les hommes. " Erasme, 'Eloge de la folie', début du chapitre I La présentation d'une remarquable édition (1) de 'L'Eloge de la folie' en novembre dernier dans les salons d'Artcurial à Paris fut une formidable occasion de s'imprégner de la pensée d'Erasme. Publié en 1511, 'L'Eloge de la folie' révèle sous la forme d'un pamphlet satirique et par le biais de Dame Folie les bassesses des hommes et appelle à une plus grande conscience morale, plus d'honnêteté et de vérité. Erasme provoqua chez ses contemporains autant de haine que d'amour. Ses amis étaient fascinés par sa tolérance et son érudition. Par contre ses détracteurs ne supportaient pas son indépendance intellectuelle totale que reflétait sa devise " Nulli concedo " (je ne fais de concessions à personne). Les partisans de Luther tentèrent de s'approprier cet esprit farouche qui refusait aussi toutes concessions aux partisans du pape. Voyageant une grande partie de sa vie à travers l'Europe pour éviter toute répression, il était sans religion, et sans nationalité : Erasme était un homme libre de ses jugements, il reste sans doute l'intellectuel le plus célèbre de la Renaissance. S'il s'en prend à toutes les catégories de la société, une d'entre elles reçoit les critiques les plus virulentes : les théologiens. Le début de l'ouvrage est consacré à des thèmes moralisateurs traités depuis l'Antiquité (la coquetterie des femmes, les vieux qui épousent des jeunes…) mais très vite le lecteur est amené au cœur de la critique : le clergé corrompu, les moines débauchés et les théologiens ignares. 'L'Eloge de la folie' connut un véritable succès du vivant d'Erasme. De la première édition imprimée à Paris en 1511 et jusqu'à la mort de l'auteur en 1536, trente-six éditions successives de l'ouvrage sortirent des presses. Le succès était immense et ne cessa de grandir par la suite, ce qui fit dire à Luther : " Erasme est une punaise qu'il faut écraser, il pue encore plus mort que vivant ". Sur son exemplaire de 'L'Eloge de la folie' le professeur Myconius demanda au jeune Holbein d'illustrer les propos de l'auteur par de petits dessins dans les marges. Orné de 82 dessins réalisés vers 1515, cet ouvrage est un véritable chef-d'œuvre (2). Le travail d'Holbein surprend par la vivacité, l'économie et l'assurance du trait. Les dessins accompagnent parfaitement les propos de Dame Folie et les illustrent à un très haut degré humoristique. Se cachant ironiquement derrière le masque de la Folie (Moria), Erasme s'adresse à ses lecteurs à la manière d'un rhéteur interprétant le rôle d'un sage-fou. Le premier dessin d'Holbein illustre le thème du premier chapitre résumé par l'apostille " Risus stultorum " (le rire des fous) et représente un fou enseignant du haut de sa chaire (fig. 1). La figure emblématique de la Folie rejoint - sur un mode érudit - les personnifications folkloriques et traditionnelles de Dame Folie, Mère Folle ou Mère Sotte. Vers la fin du XVe et au début du XVIe siècle, le thème de la folie prend une importance nouvelle dans l'histoire des mentalités aux Pays-Bas et dans les pays allemands. La figure du fou prend ainsi une place de plus en plus grande dans l'iconographie. Si Erasme est le plus célèbre auteur à avoir traité de la Folie, il n'est en revanche pas le premier. Sébastien Brant, austère juriste strasbourgeois, publie avant lui à Bâle lors du carnaval de 1494 'La Nef des fous'. Cinq mains différentes se recon

Auction archive: Lot number 108
Auction:
Datum:
26 Mar 2014
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Pays-Bas, seconde partie du XVIe siècle Fou regardant à travers ses doigts Huile sur panneau de chêne, deux planches 'FOOL LOOKING THROUGH HIS FINGERS', OIL ON PANEL, NETHERLANDS, SECOND PART OF THE 16TH CENTURY Hauteur : 45 Largeur : 30,50 cm Provenance : Collection particulière, Pays-Bas, depuis la fin du XIXe siècle Commentaire : " Quoi que dise de moi le commun des mortels (car je n'ignore pas tout le mal qu'on entend dire de la Folie, même auprès des plus fous), c'est pourtant moi, et moi seule, qui grâce à mon pouvoir surnaturel répands la joie sur les dieux et les hommes. " Erasme, 'Eloge de la folie', début du chapitre I La présentation d'une remarquable édition (1) de 'L'Eloge de la folie' en novembre dernier dans les salons d'Artcurial à Paris fut une formidable occasion de s'imprégner de la pensée d'Erasme. Publié en 1511, 'L'Eloge de la folie' révèle sous la forme d'un pamphlet satirique et par le biais de Dame Folie les bassesses des hommes et appelle à une plus grande conscience morale, plus d'honnêteté et de vérité. Erasme provoqua chez ses contemporains autant de haine que d'amour. Ses amis étaient fascinés par sa tolérance et son érudition. Par contre ses détracteurs ne supportaient pas son indépendance intellectuelle totale que reflétait sa devise " Nulli concedo " (je ne fais de concessions à personne). Les partisans de Luther tentèrent de s'approprier cet esprit farouche qui refusait aussi toutes concessions aux partisans du pape. Voyageant une grande partie de sa vie à travers l'Europe pour éviter toute répression, il était sans religion, et sans nationalité : Erasme était un homme libre de ses jugements, il reste sans doute l'intellectuel le plus célèbre de la Renaissance. S'il s'en prend à toutes les catégories de la société, une d'entre elles reçoit les critiques les plus virulentes : les théologiens. Le début de l'ouvrage est consacré à des thèmes moralisateurs traités depuis l'Antiquité (la coquetterie des femmes, les vieux qui épousent des jeunes…) mais très vite le lecteur est amené au cœur de la critique : le clergé corrompu, les moines débauchés et les théologiens ignares. 'L'Eloge de la folie' connut un véritable succès du vivant d'Erasme. De la première édition imprimée à Paris en 1511 et jusqu'à la mort de l'auteur en 1536, trente-six éditions successives de l'ouvrage sortirent des presses. Le succès était immense et ne cessa de grandir par la suite, ce qui fit dire à Luther : " Erasme est une punaise qu'il faut écraser, il pue encore plus mort que vivant ". Sur son exemplaire de 'L'Eloge de la folie' le professeur Myconius demanda au jeune Holbein d'illustrer les propos de l'auteur par de petits dessins dans les marges. Orné de 82 dessins réalisés vers 1515, cet ouvrage est un véritable chef-d'œuvre (2). Le travail d'Holbein surprend par la vivacité, l'économie et l'assurance du trait. Les dessins accompagnent parfaitement les propos de Dame Folie et les illustrent à un très haut degré humoristique. Se cachant ironiquement derrière le masque de la Folie (Moria), Erasme s'adresse à ses lecteurs à la manière d'un rhéteur interprétant le rôle d'un sage-fou. Le premier dessin d'Holbein illustre le thème du premier chapitre résumé par l'apostille " Risus stultorum " (le rire des fous) et représente un fou enseignant du haut de sa chaire (fig. 1). La figure emblématique de la Folie rejoint - sur un mode érudit - les personnifications folkloriques et traditionnelles de Dame Folie, Mère Folle ou Mère Sotte. Vers la fin du XVe et au début du XVIe siècle, le thème de la folie prend une importance nouvelle dans l'histoire des mentalités aux Pays-Bas et dans les pays allemands. La figure du fou prend ainsi une place de plus en plus grande dans l'iconographie. Si Erasme est le plus célèbre auteur à avoir traité de la Folie, il n'est en revanche pas le premier. Sébastien Brant, austère juriste strasbourgeois, publie avant lui à Bâle lors du carnaval de 1494 'La Nef des fous'. Cinq mains différentes se recon

Auction archive: Lot number 108
Auction:
Datum:
26 Mar 2014
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